Traduction de 6 réunions sur L’épitre aux Ephésiens

Conférences bibliques par Rainer Brockhaus

Traduction depuis  réunions 1 à 3 audio et réunions 4 à 6 audio diffusées par le site www.audioteaching.org

Contenu :

PREMIERE REUNION

DEUXIEME REUNION

TROISIEME REUNION

QUATRIEME REUNION

CINQUIEME REUNION

SIXIEME REUNION

 

PREMIERE REUNION

Lectures : Ephésiens 4, v.17 à 24

Chapitre 4 - 17 Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement* de leur cœur ; 19 et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement* toute impureté.

— v. 18 : ou : aveuglement. — v. 19 : litt. : avec cupidité.

20 Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, 21 si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : 22 [c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre*, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses**, 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.

— v. 22* : = votre conduite précédente. — v. 22** : litt. : de déception.

 

Je me réjouis de ce que ce soir nous pouvons lire ensemble la Parole de Dieu. C'est elle qui nous unit ; nous désirons la connaître et lui obéir ; c'est d'ailleurs pour cela que Dieu nous la donnée.

L'épître aux Ephésiens nous occupe des conseils de Dieu, d'abord en rapport avec Son Fils, mais aussi avec ceux qu'Il voulait donner à Son Fils. Elle se divise en 2 parties : les trois premiers chapitres exposent la doctrine, puis, après avoir compris les enseignements, la suite de l'épître nous donne les indications pratiques d'après lesquelles nous devons orienter notre vie. Quand nous parlons de pratique – et ce chapitre 4 nous présente la pratique, il est bien évident que nous devons connaître la doctrine, car la pratique se base sur la doctrine et nous ne pouvons mener une vie pratique selon Dieu que si nous avons compris ce qu'Il désire.

En tant que croyants, nous devons d'abord savoir ce que Dieu a fait de nous et avec nous pour y conformer notre marche. Nous lisons que nous devons marcher d'une manière digne de l'appel de Dieu, ou digne du Seigneur, c'est-à-dire qu'il faut que nous sachions dans quelle relation nous avons été amenés à Dieu, au Seigneur.

Voyons d'abord quelques points du chapitre 1er : l'apôtre, conduit par l'Esprit, leur écrit des choses qu'il leur avait déjà enseignées ; il était passé brièvement à Ephèse lors de son 2ème voyage et y était resté 2 ans lors de son 3ème voyage (Actes 18 et 19). Toute cette province romaine de l'Asie dont Ephèse était la capitale avait entendu l'évangile et dans Actes 20 v.27, il leur dit qu'il n'a mis aucune réserve à leur annoncer tout le conseil de Dieu.

Ils le connaissaient donc déjà, mais l'Esprit de Dieu estimait nécessaire de le faire par écrit pour que leurs cœurs y soient attentifs et que nous-mêmes aussi le connaissions. Ce conseil de Dieu, Dieu l'avait conçu avant la fondation du monde, avant qu'il y ait des hommes sur la terre, Dieu avait eu des pensées concernant Son Fils. Dieu, le Père et Dieu, le Fils et le Saint Esprit étaient un dans ces conseils. Il est donc important de comprendre que le Seigneur Jésus en tant que Dieu, le Fils était disposé à venir sur cette terre pour accomplir les desseins de Dieu : Dieu voulait donner une épouse à Son Fils, des hommes qui seraient un jour avec lui dans la maison du Père. Dieu, le Père lui-même se réjouissait d'avoir des enfants « il nous a élus en Lui avant la fondation du monde pour nous adopter pour lui par Jésus Christ » (Chapitre 1 v.4 & 5). Dieu voulait avoir des enfants auxquels Il pourrait montrer tout son amour ; Dieu est absolu, Il n'a besoin de rien et pourtant Il désirait que l'on puisse voir qu'Il est un Dieu d'amour. L'amour cherche un objet et Dieu devait d'abord les rendre propres à cela, non pas que Dieu ait été pris au dépourvu de ce que les hommes, tombés dans le péché sont devenus ennemis, esclaves de Satan et ne voulant pas de Dieu. Dieu savait tout cela à l'avance et avait des plans pour racheter ces hommes pour Lui et les donner à Son Fils « il nous a prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ »

Le Père cherche des fils, des hommes qui peuvent comprendre quelque chose de Lui : c'est merveilleux de savoir que nous avons un Père qui a tout fait pour nous, nous a attirés à Lui par pur amour pour nous amener dans une telle relation et du côté de Dieu, quelle joie pour Lui. Prenons l'image d'un père qui s'aperçoit que son enfant qui grandit commence à s'intéresser à ce qu'il fait, pose des questions et commence à le comprendre : c'est une faible image en rapport avec ceux que Dieu a fait Ses fils.

Ce chapitre 1 nous parle donc de l'appel de Dieu envers chacun de nous ; au chapitre 2 nous avons plutôt l'appel corporatif : les croyants ensemble formant un corps, l'assemblée dont le Seigneur est la tête. « … afin qu'il créât les deux en lui-même pour être un seul homme nouveau et qu'il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix » (Chapitre 2 v.15 &16). Il y avait donc 2 groupes d'hommes : les gentils, ceux qui n'avaient aucune relation avec Dieu et les Juifs, le peuple de Dieu auxquels Il avait donné la loi, les prophètes, le service sacerdotal. Dieu avait complètement séparé ces 2 groupes, mais maintenant, tous les hommes peuvent connaître la grâce de Dieu ; le mur de clôture est démoli (v.14) et tous ceux qui croient au Seigneur Jésus sont un.

Au verset 21, nous trouvons une autre image : un édifice où des pierres vivantes sont ajoutées pour former l'habitation de Dieu. Ici, j'aimerais poser une question : est-ce que chacun ici est une pierre vivante qui a été ajoutée pour former la maison de Dieu ? On devient une pierre vivante en croyant au Seigneur Jésus, en reconnaissant sa culpabilité devant lui et on obtient la vie éternelle par la foi au Seigneur. Cette maison croît jour après jour et je pense que nous sommes bientôt arrivés au faîte, il ne manque peut-être plus qu'une seule pierre, quelqu'un qui est parmi nous. Chaque pierre a son importance et quand la dernière sera ajoutée, la maison est terminée et nous sommes enlevés pour être, selon les conseils éternels dans la gloire près de Lui. Peut-être sera-ce ce soir !

A la fin du chapitre 2, il y a encore une 3ème image : « l'habitation de Dieu par l'Esprit ». Dieu habite dans cette maison, au milieu des croyants, parmi ceux qui l'écoutent et réalisent Ses pensées. Chez moi, je détermine les règles dans ma maison. Dieu habite parmi les croyants par l'Esprit et détermine comment ils doivent se comporter, ce qu'ils ont à faire et quand.

Dans le chapitre 3, l'apôtre nous montre comment il a reçu la révélation de ce mystère et ainsi nous arrivons au chapitre 4, dont la 1ère partie est une sorte de transition, tout ce que le Seigneur fait pour les siens, comment il prend soin d'eux, donnant à son corps tout ce qui est nécessaire pour qu'il croisse, pour parvenir à l'état d'homme fait, pour être comme lui le désire.

Pour que ce corps soit édifié et croisse jusqu'à lui, le Seigneur a donné des dons : les évangélistes, un don particulier pour que des âmes soient ajoutées, des pasteurs et docteurs en vue de la perfection des saints (Chapitre 4 v.12). Tous ces dons que Dieu a donnés ont pour but de faire connaître les pensées de Dieu, que le corps croisse et connaisse toujours mieux la grandeur du Seigneur.

Le verset 16 du chapitre 4, nous parle « du corps bien ajusté et lié par chaque jointure du fournissement ». Nous pensons peut-être que nous n'avons pas de don, mais Dieu nous dit que nous en avons tous un. Ici, il est question des articulations ; pour qu'un corps fonctionne bien, les articulations doivent jouer leur rôle, si certains membres manquent ou sont malades le corps ne fonctionne pas correctement. Les commandements proviennent de la tête et ma main ne pourra saisir l'objet par exemple si les divers membres et articulations n'exécutent pas l'ordre demandé. L'image est claire : nous avons à fonctionner ensemble pour que chaque articulation remplisse son rôle. Ainsi, nous voyons comment Dieu agit pour que le corps vive, croisse vers le Seigneur Jésus, chaque membre agissant selon la tâche qu'il doit remplir.

Considérons maintenant le sujet du verset 17 que l'apôtre place très sérieusement devant nous : « je dis et je témoigne dans le Seigneur que vous ne marchiez plus comme auparavant ». S'ils ont bien compris la doctrine qu'il leur a expliquée, qu'il y a un corps qui fonctionne ainsi, il faut donc vivre de telle manière que l'on voie cette nouvelle vie. Dans l'expression « je témoigne dans le Seigneur », l'apôtre souligne tout le sérieux. C'est le Seigneur qui nous parle. Toute la Parole est inspirée, mais certains passages plus que d'autres. On peut se demander pourquoi de tels versets sont adressés à des croyants : « la vanité de leurs pensées, l'entendement obscurci, étrangers à la vie de Dieu » (v.18). Il n'y a rien qui ne soit à sa place dans la Parole de Dieu : 6 choses ici caractérisent le vieil homme. Nous pouvons penser que cela concerne ceux du dehors, qui ne connaissent pas le Seigneur, mais c'est aussi ce que nous étions, peut-être pas dans tous les détails, mais n 'oublions pas que  quoique nés de nouveau, la chair habite toujours en nous et par conséquent, il existe le danger d'agir ainsi. C'est pourquoi, le Seigneur nous avertit solennellement « que vous ne marchiez plus comme le reste des nations ».

Un croyant ne vit pas comme un incroyant, c'est un fait, mais peut-on voir que nous vivons autrement que les incrédules ? Le croyant ne vit pas comme le monde, Dieu attend autre chose des siens. De l'extérieur, le comportement des incrédules peut être semblable à celui de croyants, ils peuvent être affables, cultivés...c'est un vernis culturel produit par l'éducation peut-être chrétienne (ce qui a apporté beaucoup de choses positives), mais ce n'est qu'un vernis comme on apprend aux enfants à l'école à se comporter convenablement.

De l'intérieur, le croyant est tout autre. Par la marche on montre ce que l'on est intérieurement, quel but on poursuit, avec quelle énergie, si l'on est nonchalant, indifférent.

« … la vanité de leurs pensées » : ce qu'ils pensent et recherchent n'a en fait aucune valeur. Beaucoup de gens aujourd'hui ont la pensée que la vie n'a plus de sens, et sont désespérés.

« … leur entendement obscurci » : ils n'ont pas une vue claire et nette parce qu'ils ne connaissent pas Dieu, se croient sages en L'excluant de leur existence. Un frère me parlait d'une connaissance qui habitait en face du cimetière, mais tout en voyant tous les jours les cortèges funèbres vivait comme si la mort n'existe pas et vers quel avenir vont-ils ? Satan les illusionne en leur suggérant que de toute façon, tout est fini après la mort. Voltaire, un des plus grands moqueurs qui ne voulait rien savoir du Seigneur mourut terriblement inquiet et désespéré parce qu'il sentait que tout n'est pas terminé avec la mort.

« … étrangers à la vie de Dieu » : ils ne savent pas ce qu'est la vie de Dieu, n'ont aucune idée de ce que Dieu habite dans le croyant ni ne comprennent ses motifs ; qu'il se prive de participer aux plaisirs du monde leur semble étrange.

Au verset 18, l'apôtre en donne les raisons : « à cause de l'ignorance qui est en eux et de l'endurcissement de leur cœur ». Ils ignorent ce que Dieu dit et comment Il juge les choses et ne se connaissent pas eux-mêmes. Ils sont peut-être de grands savants ; la science essaie de comparer les choses de cette terre, d'en tirer des conclusions logiques et apporter des preuves à leurs raisonnements. Mais en refusant la Parole de Dieu, ils n'acceptent pas ce qu'ils sont, d'où ils viennent, ni où ils vont. Or la Parole de Dieu nous donne la réponse : il y a 2 chemins et nous avons le devoir de leur montrer, un qui conduit à la vie et l'autre à la perdition. Il faut choisir et si l'on ne veut pas se décider pour celui qui est le chemin, la vérité et la vie, on va vers la perdition.

La 2ème cause est l'endurcissement ou l'aveuglement du cœur : on a décidé que l'on ne voulait pas et on maintient sa position. Pensons au Pharaon qui ne voulait pas laisser partir le peuple, il endurcit son cœur, c'était absurde de penser qu'il pouvait résister à ce Dieu qui avait fait tous ces miracles, mais il avait décidé qu'il ne voulait pas. Or c'est un grand obstacle pour un incrédule quand le cœur est endurci ; si un incroyant dit qu'il ne croit pas à ces histoires, qu'il a ses propres pensées, sa philosophie, au fond, c'est qu'il ne veut pas.

« … ayant perdu tout sens moral, ils se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté » (v.19) : ce verset est démontré par les nouvelles lois de ces dernières années qui ouvrent la porte à l'immoralité et la débauche. Aujourd'hui, les hommes ne savent plus ce qui est bien ou mal, ce qui correspond aux pensées de Dieu.

Si Dieu nous dit de ne plus marcher comme les nations (v.17), pensons-nous qu'il n'est pas nécessaire de nous le préciser dans tous les détails, que cela va de soi ? Eh bien, non ! vous étiez tels, dit l'apôtre et cela reste un danger d'être influencés par l'attitude que le monde a devant le mal moral. Mon ancien directeur d'école ne s'entendait absolument pas avec sa femme et cela était connu ; mais pour garder l'apparence, il a attendu d'être pensionné pour demander le divorce ; aujourd'hui cette retenue n'existe plus.

Ils se livrent à la débauche pour pratiquer avidement l'impureté. Ils se laissent aller aux convoitises de la chair, pratiquent ce qui leur plaît ; c'est laisser agir le vieil homme qui ne connaît pas Dieu, le naturel de l'homme pécheur.

« Mais vous n'avez pas ainsi appris le Christ, si du moins vous l'avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus » (v.20 & 21) : l'apôtre s'adresse maintenant à des croyants qui ont été enseignés par la Parole de Dieu. Vous avez appris le Christ, non pas une doctrine, mais une personne placée devant leurs yeux pour la prendre comme modèle. Illustrons ceci par une image : si quelqu'un veut jouer un rôle dans une pièce, il doit non seulement apprendre les mots, mais aussi les gestes et toute l'attitude pour ainsi se glisser dans la peau du personnage. Il y a des acteurs qui sont capables de se mettre à la place du personnage qu'ils représentent et donner l'impression qu'ils le vivent. Ceci est une bien faible image, car nous ne sommes pas des acteurs, mais c'est la réalité : nous pouvons réellement reproduire ce que nous voyons dans la personne du Seigneur.

« … le Christ » c'est l'Oint, le Saint de Dieu, celui qui a été oint de l'Esprit Saint au baptême de Jean, quand l'Esprit est descendu sur lui comme une colombe et que Dieu a dit « Celui-ci est mon Fils Bien-aimé en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3). Déjà pendant les 30 premières années avant de commencer son service, Dieu avait trouvé son plaisir dans tout son comportement comme homme parfait.

Dans son service sur la terre, Dieu répète comment Il Lui plaît : « voici mon serviteur que j'ai élu, mon Bien-aimé en qui mon âme a trouvé son plaisir » (Matthieu 12 v.18, citation du prophète Esaïe)

Le Christ, c'est aussi celui qui est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, Dieu rendant témoignage que son œuvre est parfaite. Son service se termine par Golgotha. Il est maintenant glorifié dans le ciel, assis à la droite de Dieu, car il a répondu à toutes les exigences de Dieu, Il L'a honoré et glorifié dans toute sa vie. Lorsque nous voyons le Christ marcher sur cette terre, nous contemplons Celui qui a complètement satisfait son Dieu et Père. Apprendre du Christ, c'est se comporter comme Lui. Les apôtres l'avaient entendu et vu, nous le voyons par les yeux de la foi et l'entendons par la Parole.

« … selon que la vérité est en Jésus » : expression un peu étrange, mais qui signifie que le Seigneur était le Véritable en toute chose. Dire la vérité sur quelqu'un, c'est dire ce qu'il est véritablement sans flou ou déformation. Le Seigneur Jésus est la vérité, il a montré clairement qui est Dieu. La Parole de Dieu est la vérité, l'Esprit de Dieu aussi, Il révèle Dieu par son action.

Le Seigneur Jésus a montré dans sa marche sur la terre tous les traits du nouvel homme tels que Dieu désire les voir et cela vaut la peine de rechercher dans les évangiles comment était le Seigneur.

Prenons quelques exemples : Il était plein de grâce pour la Syrophénicienne quoiqu'elle n'ait aucun droit, car il était venu pour Israël, mais il éprouve sa foi en lui disant qu'il ne convient pas de prendre le pain des enfants ; elle admet qu'elle est une étrangère, mais même les chiens mangent les miettes qui tombent de la table et compte sur son amour pour délivrer sa fille.

Pensons aussi à son support envers son disciple Thomas ; le Seigneur s'était révélé à ses disciples après la résurrection, mais Thomas ne veut pas croire sans avoir vu de ses yeux. Le Seigneur aurait pu le censurer, mais il lui montre ses mains et son côté percé et lui dit de ne pas être incrédule mais croyant.

Et son zèle pour son Dieu dans la scène où il renverse les tables des changeurs dans le temple : la maison de mon Père est une maison de prière et vous en avez fait une caverne de voleurs ! Les disciples se souvinrent qu'il était écrit dans le Psaume 69 « le zèle de ta maison m'a dévoré » (Jean 2). Quels que soient les récits que nous lisons, n'avons-nous pas devant les yeux Celui qui est allé à la croix de Golgotha pour nous, que nous aimons et admirons ? Désirons-nous l'imiter dans tous ses caractères ? Nous ne le pouvons pas de par nous-mêmes, mais il est le modèle du nouvel homme.

« … d'avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses et d'être renouvelés dans l'esprit de votre entendement et d'avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu en justice et sainteté de la vérité » (v.22 à 24) : un contraste complet entre le vieil et le nouvel homme.

Qu'est-ce que le vieil homme ? Il faut commencer par Adam : d'abord innocent, puis tombé dans le péché. A ce moment, il est devenu le vieil homme, nature qui est passée à tous les hommes. Toute l'humanité depuis Adam est caractérisée par le vieil homme. Mais Dieu a en vue quelque chose d'entièrement nouveau : le nouvel homme qui ne peut exister que par la mise de côté du vieil homme ; à la croix, Dieu a judiciairement condamné le vieil homme quand le Seigneur a pris notre place et a été jugé pour nos péchés, les actes et aussi pour le péché, ce principe qui agit dans le vieil homme et produit des fruits. Le vieil homme est donc dominé par ce principe de mal en lui, mais il a trouvé sa fin dans la condamnation que Dieu a prononcée sur le Seigneur à la croix. Nous avons donc dépouillé le vieil homme, ce que nous devons montrer dans notre vie pratique, de fait, il n'existe plus. Certains croyants disent qu'ils doivent toujours de nouveau noyer le vieil homme, je pense que Luther l'a dit aussi ! Mais non, le vieil homme est mort devant Dieu.

C'est pourquoi nous lisons dans les Romains « tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché ». Si le vieil homme est mort, le péché ne peut plus agir et porter du fruit.

« … avoir revêtu le nouvel homme » : celui-ci prend sa source à la nouvelle naissance par l'eau (la Parole) et l'Esprit de Dieu ; par la foi au Seigneur Jésus naît le nouvel homme. « les choses vieilles sont passées, voici toutes choses sont faites nouvelles » (2 Corinthiens 5 v.17). Le nouvel homme a la vie éternelle, une vie de Dieu qui possède le Saint Esprit et est capable de vivre comme Dieu le demande, à savoir : comme le Seigneur quand Il était sur la terre. Le Seigneur lui-même n'est pas le nouvel homme, Il en est le modèle.

« … créé selon Dieu en justice et sainteté de la vérité » : le nouvel homme est créé, « renouvelé en connaissance selon l'image de celui qui l'a créé » (Colossiens 3 v.10), c'est-à-dire l'image du Seigneur. Nous sommes une nouvelle création par Lui, nés de Dieu pour vivre selon le modèle que nous avons en Lui : nous voyons le chemin du Seigneur comment Il a marché comme le Christ et l'Homme parfait. C'est le modèle auquel nous pouvons et nous devons nous conformer.

« … en justice et sainteté de la vérité » : c'est exactement ce qui a caractérisé le Seigneur, juste en toutes choses, d'abord concernant toutes les exigences de Dieu, mais aussi à tout point de vue il n'a jamais manqué. C'est ce qui doit nous caractériser comme nouvel homme, mener une vie qui répond aux exigences de la justice de Dieu, à mes devoirs et responsabilités comme frère parmi les frères de l'assemblée, comme père de mes enfants, comme mari, dans ma vie professionnelle, en un mot dans ma vie de tous les jours. En sainteté ou pureté, c'est se tenir éloigné de tout ce qui souille, le Seigneur l'a fait ; il mangeait avec les publicains et les pécheurs, mais cela ne signifie pas qu'il les approuvait et dans la scène de cette femme prise en flagrant délit d'adultère, il a agi d'une manière absolument juste en montrant de plus toute sa grâce (Jean 8).

Marcher dans un chemin, séparés de tout ce qui s'oppose à Dieu, c'est aussi prendre position contre le mal, condamner ce qui est contraire à Dieu, à Sa Parole, ne pas être indifférent ou neutre. Un croyant ne peut pas être neutre devant ce qui déshonore le Seigneur. Cette pensée doit nous exercer, car c'est ainsi que vit le nouvel homme : il vit séparé du mal et condamne dans son comportement et dans son cœur tout ce qui est contraire à Dieu et Sa Parole.

DEUXIEME REUNION

Lectures : Ephésiens, chapitre 4 v.15 à 32 & chapitre 5 v.1 et 2.

Chapitre 1 - 25 C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. 26 Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; 27 et ne donnez pas occasion au diable. 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. 29 Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. 30 Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. 31 Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné*. Chapitre 5 - 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.

— v. 32 : ou : usant de grâce les uns envers les autres comme Dieu aussi, en Christ, a usé de grâce envers vous.

Hier soir, nous nous sommes occupés du nouvel homme que Dieu lui-même a créé, car Il ne peut absolument rien faire du vieil homme, incapable de Lui plaire. Le vieil homme, c'est l'homme dans son état naturel depuis la chute. Dans Sa grâce et Son amour, Dieu a voulu rencontrer cet homme, mais pour cela, Il devait le changer : par la nouvelle naissance, par le don du St Esprit, Il a créé le nouvel homme selon Dieu.

Nous avons vu aussi que nous avons toujours la vieille nature en nous ; le vieil homme est dominé par le péché et ne peut s'empêcher d'agir selon ce principe du mal. Mais d'autre part, le nouvel homme est capable d'obéir à Dieu, de comprendre Ses pensées et d'accomplir les choses qui Lui plaisent. Le nouvel homme a la vie éternelle, il possède le Saint Esprit qui le rend capable de comprendre les pensées de Dieu et de s'y conformer ou plutôt, pour s'exprimer plus justement, le nouvel homme agit ainsi : il vit comme Dieu le désire, conduit par le Saint Esprit. Nous devons donc laisser au Saint Esprit la direction de notre vie et ainsi nous pourrons accomplir ce qui plaît à Dieu. Malheureusement et nous devons tous le dire en considérant notre vie, la vieille nature en nous veut toujours nous inciter à faire ce qui lui plaît et par conséquent ce qui déplaît à Dieu. Mais nous ne devrions pas succomber à ses suggestions, ceux qui ont revêtu le nouvel homme ne doivent pas pécher tandis que le vieil homme en est incapable. C'est ce qui nous fait tomber à genoux devant Dieu pour Lui confesser les choses produites par le vieil homme, pour pouvoir marcher en communion avec Lui et que le Saint Esprit puisse commander dans notre vie.

L'action du Saint Esprit, nous en avons déjà parlé hier et introduit le paragraphe qui est devant nous.

« … ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ». Dans ce verset 25 que nous avons lu, Dieu nous dit que nous avons dépouillé, cela ne nous caractérise donc plus, mais de l'autre côté, Il nous incite à le faire, parce qu'Il sait ce que nous sommes et que le péché habite toujours en nous. Nous avons toujours besoin de cet avertissement et d'encouragement pour diriger notre vie selon les pensées de Dieu.

Dans Sa grâce, Dieu nous décrit les dangers en détails dans ce paragraphe et nous pourrions nous demander si cela est vraiment nécessaire de nous occuper de tous ces détails. Si Dieu le fait, c'est qu'Il sait que nous en avons besoin.

«… parlez la vérité chacun à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres » : il ne s'agit pas seulement de notre vie privée, personnelle, mais en rapport avec nos frères et sœurs ; nous sommes membres les uns des autres ; notre comportement les uns avec les autres doit plaire à Dieu. Cette pensée est liée à la doctrine de l'épître où nous avons vu que nous représentons un corps et sommes vus ici comme membres de ce corps où, s'il fonctionne bien, tous les membres sont en harmonie les uns avec les autres : un vrai accord, c'est ce que doit être notre vie commune.

« … ayant dépouillé le mensonge » : chacun sait ce qu'est un mensonge, c'est dire le contraire de la vérité, quelque chose de faux et cela, intentionnellement. Si l'on craint d'être puni, par exemple, nous le savons tous dès l'enfance, il monte dans notre cœur le désir de se protéger et nous disons ce qui n'est pas vrai. Devant Dieu, nous ne pouvons pas nous cacher derrière un mensonge. Les enfants connaissent sans doute ce petit poème : « ne pense pas que personne ne te voit, car quelqu'un du haut du ciel lit dans ton cœur ».

Dieu voit tout et connaît tout, Il sait que j'ai peut-être de mauvaises pensées ; tout est à découvert devant Lui. Mais cela va encore plus loin : pas seulement ne pas dire la vérité, mais aussi se montrer sous un faux jour, se comporter devant nos frères et sœurs de telle façon qu'ils en aient une certaine impression que nous savons fausse ; nous faisons comme si ! Nous voulons paraître pieux, menant une vie rangée… mais en privé nous vivons autrement. Dieu nous dit que nous avons dépouillé cela, mais est-ce bien ainsi ? Ne paraissons-nous pas devant nos frères et sœurs autrement qu'en réalité ? Sommes-nous vrais ? Devant Dieu, nous ne pouvons rien cacher, mais Il veut que nous soyons sincères avec nos frères et sœurs comme avec Lui, ne pas jouer la comédie ! Ce que peut-être nous pourrions faire aussi devant Dieu et nous illusionner nous-mêmes.

Pensons au récit dans Actes 5 où Ananias et sa femme ont menti à l'Esprit Saint ; ils ont fait comme s'ils donnaient l'entièreté de la vente de leur champ alors qu'ils avaient convenu en garder une partie ; ils voulaient paraître meilleurs aux yeux de l'assemblée et Dieu parle très sérieusement, ils tombent morts aux pieds des apôtres, pour montrer qu'un croyant ne peut agir selon ce principe.

« … parlez la vérité chacun à son prochain » : ici, le prochain désigne les frères et sœurs avec qui nous sommes régulièrement en contact, l'assemblée locale. Cela nous montre le côté pratique de notre comportement ; l'épître aux Ephésiens nous présente des vérités élevées ; nous lisons que nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, c'est-à-dire que nos cœurs doivent être dans le ciel, nous devons être occupés des choses du ciel ici sur la terre, si nous voulons montrer le nouvel homme, il nous faut vivre comme des gens du ciel de manière pratique dans le quotidien ; notre cœur peut déjà être au ciel alors que nous sommes encore sur la terre.

Notre prochain, c'est aussi nos voisins ; ils doivent remarquer que nous sommes différents, voir que nous sommes des chrétiens vrais, pas des chrétiens de nom. Nous portons le nom de Christ, parce que nous Le suivons et cherchons à Lui être semblables, sinon, nous n'avons pas le droit de nous appeler chrétiens, beaucoup ne le sont que de nom, extérieurement, mais notre devoir est de montrer que nous aimons vraiment le Seigneur.

« …car nous sommes membres les uns des autres » : si dans un corps, les membres agissent les uns contre les autres, ce corps est en désordre et en confusion ; il est malade. Il est anormal de ne pas dire la vérité chacun à son prochain, cela ne correspond pas aux pensées de Dieu, ni à ce que nous sommes alors que nous faisons partie d'un même corps.

« Mettez-vous en colère et ne péchez pas » (v.26) : encore une nouvelle pensée que certains ne comprennent pas bien. L'épître de Jacques nous dit que la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. Et ici, il est dit de se mettre en colère ? Oui, dans certaines occasions, on doit se mettre en colère, mais ne péchez pas, donc ce ne peut être une colère qui nous incite à pécher. De quelle colère s'agit-il? Une colère contre le péché, contre le mal, l'opposition à Dieu et qui Le déshonore et aussi contre le mal parmi les croyants qui amène la souillure et le désastre ; c'est cela qui doit nous mettre en colère.

Pensons au Seigneur Jésus dans ce passage de Marc 3 v.5 : « les ayant regardés à l'entour avec colère, étant attristé de l'endurcissement de leur cœur ». Cette colère se manifestait contre l'endurcissement de leur cœur, leur méchanceté contre cet homme que le Seigneur voulait guérir. Colère et en même temps tristesse, pour nous aussi, il est bon d'en être attristés de la même façon, en colère non pas contre la personne, mais contre le mal, l'opposition à Dieu ; dès que nous quittons ce terrain, nous péchons comme le dit la suite du verset.

Nous devons être très prudents dans ce domaine, car notre colère dépasse facilement cette limite. Il peut arriver qu'un frère dans une assemblée locale se dresse avec énergie contre un mal et cela est parfois nécessaire d'attirer l'attention des frères et sœurs sur le danger de prendre un chemin qui ne peut pas plaire au Seigneur. Mais peut-être la pensée pourrait monter de désigner telle ou telle personne et de la juger ; je ne pense pas que le Seigneur désire cela ; on pourrait aller trop loin dans la colère de sorte qu'elle génère des impressions charnelles. Si une personne devient l'objet de notre colère, nous pêchons et nous oublions que c'est un frère que le Seigneur aime et notre colère doit servir à l'aider à comprendre que ce qu'il voulait faire ne plaît pas à Dieu.

« … que le soleil ne se couche pas sur votre irritation" (v.26) : c'est un avertissement de grâce du Seigneur qui nous connaît, Il sait comment nous sommes. Il faut apporter la chose au Seigneur pour ne pas commencer le jour suivant avec cette même pensée.

Dans notre quotidien, il peut y avoir des circonstances où nous devons considérer nos voies et là aussi que le soleil ne se couche pas sans avoir réglé la chose devant le Seigneur pour que cela ne nous accompagne pas pendant notre sommeil.

« … et ne donnez pas occasion au diable » : si je nourris ma colère, le diable a déjà prise sur moi. Ne lui donnons pas l'occasion d'influencer notre cœur contre le frère ou la sœur et d'agir d'une manière charnelle, car c'est à cela que le diable veut nous amener : déshonorer le Seigneur, entrer en conflit avec nos frères ; il nous pousse à sortir de nos gonds.

« … que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu'il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin de donner à celui qui est dans le besoin » (v.28) : l'apôtre aborde des sujets très pratiques. Parmi les croyants, il y en avait qui avaient volé, prendre quelque chose qui ne nous appartient pas, même de très petites choses qu'on ne classerait pas dans cette catégorie, c'est voler, et qui peut dire qu'il ne l'a jamais fait ? Déjà l'ancien testament condamnait le vol.

Prendre possession de quelque chose auquel on n'a pas droit, c'est frustrer son prochain : si comme chef d'entreprise, j'exige de mes employés tout leur temps, je leur prends le temps auquel ils ont droit pour leur famille et d'autres activités. Ou en tant qu'employé, je ne fais pas sérieusement mon travail, je vole mon patron. Si j'accapare ma femme au point d'oublier qu'elle doit avoir du temps pour prier et lire la parole, pour vivre en communion avec le Seigneur… voler va très loin !

Dieu a des droits sur nous, pensons au livre de Malachie où Dieu dit que le peuple l'a frustré de ce qui lui revenait. Et nous, répondons-nous à ce qui revient à Dieu ? Le Seigneur a des droits sur mon cœur, Il a droit à tout notre amour, à notre louange.

« … mais plutôt qu'il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu'il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin » : celui qui avait volé, qu'il travaille maintenant pour en vivre, pour faire du bien et pouvoir donner ; cela va plus loin que la loi, c'est une belle pensée chrétienne : travailler pas seulement pour moi mais aussi pour le Seigneur, pour mon frère, partager dans les choses matérielles mais pas seulement.

A quoi consacrons-nous notre argent ? Quelle est notre 1ère pensée ? Le dépenser pour nous ou pour notre prochain ? Le nouvel homme pense à son frère et voit s'il peut être utile. Nous pouvons aussi transposer cette pensée dans le domaine spirituel. Quand un frère se consacre à la lecture de la Parole de Dieu et d'études de frères sérieux (peut-être le faisons-nous trop peu !), il jouit pour lui-même d'avoir découvert quelques pensées et il peut le communiquer à d'autres.

Frères et sœurs, avez-vous quelque chose à partager ? Je dis frère et sœur, car souvent nous pensons seulement aux frères parce qu'ils le font en public, mais bien des choses se passent dans le secret du cœur ; on peut apporter une parole de consolation parce que l'on a été soi-même consolé (2 Corinthiens 1)

"Qu'aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, propre à l'édification selon le besoin, afin qu'elle communique la grâce à ceux qui l'entendent." (v.29) Qu'est-ce qu'une parole déshonnête ? Nous savons tous ce qu'est une pomme pourrie ; que se passe-t-il si nous la laissons en contact avec d'autres fruits ? La pourriture se transmet. Une parole déshonnête apporte donc la corruption, le mal aux autres. Bien des paroles légères peuvent apporter du mal et ne devraient pas sortir de notre bouche. Par exemple, une parole mondaine ou indécente, des mots qui transpercent parce que le péché est dans notre cœur et trouve de quoi s'en nourrir ; cela apporte la corruption, par mes paroles, je conduits mon prochain dans des mauvais sentiments. Et on peut même parler légèrement de la Parole de Dieu.

L'apôtre considère 2 domaines par lesquels nous nous exprimons : ce que nous faisons et ce que nous disons ; soyons prudents !

« … celle-là qui est propre à l'édification » : une parole qui dirige les regards vers le Seigneur fait croître dans notre vie spirituelle. Dieu sait que nous avons besoin d'édification, le nouvel homme a besoin de nourriture (cf. v.23), parler de ce que le Seigneur a fait pour nous, d'une prière exaucée, conduit à l'édification et à la louange ; elle apporte la grâce à ceux qui l'entendent.

Quand nous parlons de la grâce, notre cœur vibre ; Dieu nous a donné Son Fils par grâce, la grâce nous garde chaque jour et nous donne tout ce dont nous avons besoin ; Il use de grâce envers nous parce qu'Il nous connaît. Les dons sont appelés des dons de grâce, car ils sont donnés pour notre bien.

« … afin qu'elle communique la grâce » : parfois nous pensons avoir le droit de citer la Parole de Dieu d'une manière dure et légale ; c'est la Parole, mais elle n'est pas dite dans un esprit de grâce, or la pensée de Dieu n'est jamais opposée à la grâce. Il s'agit donc de la manière dont nous le disons pour qu'elle produise de l'effet. Si je parle en menaçant « la Bible dit ceci », le cœur se fermera peut-être tandis que si je montre quelle est la pensée du Seigneur, comment Il nous aime et désire nous avoir auprès de Lui, la Parole trouve une entrée dans le cœur et ainsi j'ai gagné mon frère, pas pour moi mais pour le Seigneur. C'est cela l'édification.

« … et n'attristez pas le Saint Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (v.30). Le Saint Esprit habite dans chaque croyant ; nous ne le voyons pas mais celui qui a cru au Seigneur Jésus possède le Saint Esprit, même un jeune enfant qui s'est converti possède le Saint Esprit qui veut agir en lui pour qu'il fasse ce qui plaît au Seigneur. Il habite aussi dans l'assemblée qui a été baptisée en un seul corps et produit l'unité (1 Corinthiens 12)

« … n'attristez pas le St Esprit » : nous trouvons diverses expressions concernant notre comportement envers cet hôte divin : Il habite en nous et son action doit être libre, mais parfois nous mettons des entraves, un domaine où nous voulons décider. C'est au fond notre chair qui veut agir.  Parfois nous l'attristons en n'écoutant pas ce qu'il veut nous montrer dans la Parole, nous n'en tenons pas compte alors qu'il aimerait que cela ait de l'effet sur notre cœur et nous l'attristons. Nous pouvons même l'éteindre (1 Thessaloniciens 5 v.20), non pas que le Saint Esprit ne soit plus là, mais cela signifie qu'il n'a plus aucun effet dans notre cœur et il doit se taire. Que c'est triste d'en arriver là par notre comportement, notre façon de penser. Quand nous sommes mondains, nous ne pensons qu'à nous-mêmes, toute notre énergie est consacrée aux choses de la terre alors que le Saint Esprit voudrait nous inciter à penser à nos frères. C'est grave de ne plus être réceptif à sa voix, cela parle à notre conscience. C'est pourquoi il nous est dit « n'attristez pas le Saint Esprit par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption ». Cet ajout parle à notre cœur et nous rappelle que le Saint Esprit est un sceau : nous avons été scellés quand nous avons cru et en même temps, il est le gage de notre héritage (Ephésiens 1). Nous sommes encore sur la terre, le Saint Esprit est comme un sceau, signe de sa propriété et en même temps la promesse que nous serons un jour au ciel, libérés de ce corps. Nous avons un héritage hors de ce monde ; c'est le signe que nous ne sommes pas du monde, donc que nos pensées ne soient pas occupées des choses de ce monde et ainsi nous serons occupés de ce qui plaît au Seigneur.

« … scellés pour le jour de la rédemption » : Dieu a un droit de propriété sur nous et cela nous détache du monde.

« Que toute amertume, tout courroux, toute colère, toute crierie et toute injure soient ôtées du milieu de vous, de même que toute malice » (v.31) : comment faire disparaître cette pensée d'amertume envers un frère qui m'a profondément offensé ? Je l'apporte au Seigneur qui sait combien cela m'a fait mal et que cela est faux, Lui peut faire disparaître cette amertume de mon cœur et rendre possible de rencontrer mon frère autrement. En tout cas, l'amertume doit disparaître, car elle porte des fruits amers et beaucoup peuvent en être contaminés. Mais si elle ne disparaît pas après l'avoir apportée au Seigneur, je dois aller trouver mon frère pour lever ce différend en ayant prié auparavant pour qu'il me donne la force de régler la chose selon Lui ; alors peut-être, le frère reconnaîtra qu'il n'avait pas été conscient de blesser, ou reconnaîtra ses torts et alors quel changement dans nos rapports entre frères !

« … amertume, courroux, colère » : c'est comme une chaîne, ce sont des sentiments qui proviennent de notre chair, cela ne vient pas du nouvel homme. Les crieries en sont la conséquence : on a parfois vécu cela entre frères ; c'est un motif pour nous courber devant le Seigneur et Lui confesser que nous l'avons déshonoré en nous comportant ainsi. Cette crierie sortie de notre bouche est en fait l'expression de cette amertume, de ce courroux et cela déshonore le Seigneur et n'exprime pas une paix intérieure et commune entre frères.

« … que cela soit ôté du milieu de vous, ainsi que toute injure et malice » : on impute à un frère des faux motifs, on suppose qu'il a l'une ou l'autre pensée qui l'a amené à agir ainsi. Dieu appelle cela "injure", on l'a aussi fait à Seigneur Jésus, quand les pharisiens et les scribes attribuait les œuvres du Seigneur au diable. Nous n'avons pas à le faire, parce que nous ne pouvons pas lire dans les cœurs. C'est Dieu qui juge des motifs , moi, je n'en ai pas le droit. Dans 1 Corinthiens 4 v.3, l'apôtre Paul dit qu'il lui importe peu d'être jugé par les hommes, celui qui me juge, c'est le Seigneur. Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu'à ce que le Seigneur mette en lumière les choses cachées des ténèbres et qui manifestera les conseils des cœurs. Nous devons donc éviter cela et Dieu nous avertit.

La malice ou méchanceté : c'est ce qui répond aux mauvaises tendances de mon cœur, car mon cœur naturel est méchant. La Parole de Dieu dès le début le dit « toute l'imagination des pensées n'est que méchanceté en tout temps ». C'est le jugement de Dieu sur le péché, sur notre vieil homme que nous avons toujours en nous et qui produit cette méchanceté, chassons-la de notre cœur et qu'il soit, conduit par l'Esprit, dominé par l'amour pour le Seigneur.

« … soyez bons les uns envers les autres » : certaines personnes de par leur caractère sont bons naturellement. Une certaine bonté rayonnait de ma grand-mère, c'est-à-dire qu'elle avait de la compréhension de sorte que l'on allait volontiers la trouver pour lui parler, mais je pense que ce n'était pas seulement son caractère, mais aussi parce qu'elle connaissait le Seigneur. Quand nous pensons combien le Seigneur était bon, avec quelle douceur Il agissait ! Ne disait-il pas « apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur » et ainsi notre regard est dirigé vers le Seigneur pour que nous puissions être bons les uns envers les autres.

« … compatissants » : puis-je compatir avec mon frère ? Je vois qu'il est dans la difficulté, le besoin ; je prie pour lui sans m'impliquer plus dans ses circonstances alors que je pourrais être compatissant, ressentir douloureusement ce qui l'atteint et lui parler de l'aide du Seigneur.  La compassion se lie à la miséricorde. Pensons au récit du Bon Samaritain, cet homme qui était tombé entre les mains des voleurs et qui, ému de compassion, c'est-à-dire ressentant ce qui était arrivé à cet homme, s'est occupé de lui.

« … vous pardonnant les uns aux autres » : dans Colossiens 3, il est ajouté « si l'un a un sujet de plainte contre un autre ». En sommes-nous capables ? Un frère confesse sa faute, on lui répond "OK", je te pardonne, mais je ne peux oublier ! Cela, ce n'est pas pardonner entièrement, on garde une partie dans son cœur. Pensons à ce que Dieu a fait à notre égard. Il a jeté nos péchés derrière son dos et ne s'en souvient plus jamais. Pardonner nos péchés, c'est bien autre chose que ce que nous pouvons pardonner à nos frères et sœurs ! Pardonner, c'est agir comme Dieu : « comme Dieu en Christ vous a pardonné ». Il est donc bon de se souvenir de ce que Dieu nous a pardonné quand nous sommes venus à Lui avec le fardeau de nos péchés. Sa Parole nous assure qu'Il a éloigné nos transgressions autant que l'orient est éloigné de l'occident. Si nous pensons à cela, il nous sera facile de pardonner à ce frère.

Au chapitre 5, nous arrivons à un sommet : « soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants », c'est ce qui caractérise en vérité ce nouvel homme. Tout d'abord dans la manière de pardonner dont nous parle le dernier verset du chapitre 4, mais cela va plus loin « comme de bien-aimés enfants » nous parle de tout l'amour de Dieu qui a donné Son Fils bien-aimé pour des hommes, ennemis qui ne voulaient rien savoir de Lui et dans Sa grâce en a fait Ses enfants.

« … et marchez dans l'amour », que votre vie soit caractérisée par cet amour que Dieu a versé dans nos cœurs.

« … comme le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous » : sommes-nous toujours conscients que le Seigneur Jésus est descendu du ciel, est devenu homme pour accomplir les pensées de Dieu. Il a vu la misère de tous ceux qu'il voulait racheter, les a aimés et s'est livré pour eux. Dans Galates 3, c'est le côté personnel « le fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi » ; ici, c'est le côté collectif « il nous a aimés » et un peu plus loin « Il a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle », nous englobons tous ceux qui dans le temps de la grâce ont reçu la vie éternelle et font partie de l'Eglise dont Il prend soin comme un époux de sa femme. Combien grand est Son amour !

"… comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » : l'offrande nous présente le côté de la vie du Seigneur sur cette terre (cf l'offrande de gâteau, offrande non sanglante) et nous rappelle l'expression « vous avez appris le Christ ». Le Seigneur est aussi venu sur cette terre pour être un modèle et montrer au nouvel homme comment vivre ici-bas. Le sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur nous fait penser au don de sa vie et à sa marche qui a toujours honoré Son Dieu et Père « je fais toujours les choses qui Lui plaisent ». Le Père a vu Son Fils marcher sur cette terre et a pu dire tout Son plaisir ; Il s'est donné lui-même comme sacrifice pour le péché, comme l'agneau de Dieu. Nous ne réalisons pas bien ce que cela signifie, pour les Israélites, l'image était plus parlante, ils avaient devant eux l'agneau que l'on sacrifiait, le sang coulait. Le Seigneur s'est donné d'abord par amour pour Dieu et en même temps pour nous.

Quel est le côté pratique ? Si nous aimons Dieu et voulons Le servir, nous aimerons aussi les frères. Le Seigneur l'a montré parfaitement : Il aimait Son Dieu, il nous a aimés et s'est livré pour nous. C'est ce que l'apôtre nous dit ici : marchez dans l'amour comme Lui.


 

TROISIEME REUNION

Lectures : Ephésiens 4, v.1 à 21

Chapitre 1 - 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.

3 Mais que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité*, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; 4 ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces. 5 Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu*. 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. 7 N’ayez donc pas de participation avec eux ; 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière 9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. 13 Mais toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière ; 14 c’est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi » [Ésaïe 60:1]. 15 Prenez donc garde à marcher* soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, 16 mais comme étant sages ; saisissant* l’occasion, parce que les jours sont mauvais. 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution* ; mais soyez remplis de l’Esprit**, 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur* au Seigneur ; 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père* ; 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.

— v. 3 : avidité de posséder quoi que ce soit. — v. 5 : ou : de celui qui est Christ et Dieu. — v. 15 : litt. : comment vous marchez. — v. 16 : litt. : achetant. — v. 18* : débauche, dérèglement moral. — v. 18** : litt. : remplis en Esprit. — v. 19 : litt. : dans votre cœur. — v. 20 : ou : à celui qui est Dieu et Père.

 

La Parole de Dieu est sainte, elle nous montre ce qui nous est nécessaire pour répondre à Sa sainteté. Un paragraphe tel que nous venons de lire et qui nous présente des choses que Dieu a en horreur est mis devant nos yeux, parce que la sainteté de Dieu l'exige ; on ne lit pas ces versets en vain.

Les 2 premiers versets de ce chapitre que nous avons déjà considérés hier forment comme une charnière dans cette partie pratique de l'épître : c'est comme de bien-aimés enfants que nous avons à marcher selon les pensées de Dieu, des enfants qui aiment Dieu, Lui qui a donné Son Fils pour eux, qui les avait déjà élus avant la fondation du monde. Nous ne pouvons pas nous représenter cela : le Dieu absolu et saint, le Dieu d'amour avait de telles pensées et le Seigneur Jésus, le Christ, mû par le même amour est venu sur la terre et s'est livré lui-même pour nous. Nous occuper de telles pensées touche nos cœurs, comme ce cantique que nous venons de chanter : « Oh, Seigneur Jésus, toi qui es amour, toi, l'Agneau de Dieu, c'est par pur amour que tu m'as racheté au bois de la croix par ton précieux sang. » J'espère que chacun d'entre nous sait cela pour lui-même et peut chanter ces paroles en toute vérité.

Nous avons été approchés de Dieu comme de bien-aimés enfants et pouvons être des imitateurs de Dieu, car Il nous a donné une nouvelle nature qui est capable de marcher ainsi dans l'amour. L'amour est de Dieu et marcher dans l'amour, c'est montrer dans notre vie les caractères de Dieu. Mais si Dieu est amour, Il est aussi lumière, il n'y a en Lui aucunes ténèbres ; c'est en pensant à cet autre côté que l'apôtre nous expose ce paragraphe : marchez comme des enfants de lumière (v.3 à 14) puis à partir du verset 15, marchez soigneusement comme ceux qui ont de l'intelligence pour comprendre la pensée du Seigneur dans les circonstances qu'ils traversent : la sagesse dans notre comportement.

« … que ni la fornication, ni aucune impureté ou cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints » (v.3) Il n'est pas facile de parler de ce sujet, mais Dieu en parle dans plusieurs passages de la Parole, parce qu'Il connaît l'homme et la perversité de son cœur. Certains frères pensent qu'il ne faut pas méditer de tels sujets, je ne le pense pas, car Dieu nous les a donnés pour nous avertir et pour que nous comprenions comment Il juge ces choses ; Dieu nous connaît et voit jusqu'au fond de notre cœur. Par exemple Genèse 34 nous raconte l'histoire de Dina, la fille de Jacob, qui est sortie voir les filles du pays et ce qui est dit ici est arrivé. Nous ne pouvons donc pas négliger de tels passages.

La fornication, c'est l'union d'un homme et d'une femme en dehors du mariage ; on peut étendre le domaine à l'adultère. Si nous considérons notre temps et Dieu le fait encore mieux que nous, nous savons bien ce qu'Il en pense. Le danger pour nous, c'est que nous soyons influencés par ce que nous voyons et entendons et que nous n'ayons plus une vue claire de la gravité de ce péché devant Dieu. C'est un péché contre son propre corps (nous parlons à des croyants). Le croyant possède le Saint Esprit qui habite dans son corps ; comprenons-nous alors ce que s'est de tomber dans un tel péché ?

« … impureté » : il y a tant de choses impures dans ce monde, à voir, à lire, à entendre. Il y en a beaucoup que nous ne considérons pas comme impures parce que c'est ddevenu habituel : dans les illustrés, à la TV, même dans le journal parlé qui présente les nouvelles. Toutes ces choses souillent notre cœur et nous éloignent du Seigneur. Il est donc nécessaire de nous occuper de la Parole pour qu'elle agisse sur nos cœurs et que nous gardions un regard clair sur les choses qui nous entourent avec la volonté intérieure de nous en séparer. Je pense aux jeunes qui sont confrontés à ces situations, qu'ils demandent au Seigneur qu'Il les libère de ces pensées qui souillent, car cela peut entraîner de plus en plus loin.

« … cupidité » : ou convoitise, c'est désirer posséder des choses que l'on a pas, ou, pour un croyant, vouloir posséder ce que Dieu n'a pas prévu pour lui. Notre cœur naturel est caractérisé par la convoitise, avoir plus ou d'autres objets. La cupidité s'approprie quelque chose pour elle-même, pour la chair, c'est aussi être mécontent, murmurer contre Dieu, ne pas être d'accord avec ce qu'Il nous a départit.

Remarquons que souvent, notre cœur convoite des choses que nous savons qu'elles ne sont pas bonnes pour nous, mais nous les désirons quand même et nous efforçons de les obtenir. Dans tous les cas, la cupidité, c'est comme l'amour de soi-même, ce qui est le contraire de l'amour de Dieu, qui lui, ne prend pas mais donne. Si l'amour de Dieu est versé dans nos cœurs, nous serons prêts à tout donner au Seigneur et aux frères et sœurs ; une marche caractérisée par cet amour, qui met toutes nos capacités à Son service.

« … qu'elles ne soient pas même nommées parmi vous » : c'est-à-dire ne donnez pas occasion par votre comportement que l'on parle de ces choses. Mais si cela se passe dans une assemblée, on doit malheureusement en parler et agir. On découvre alors parfois une profondeur, un développement que l'on n'aurait pas soupçonnés. On est effrayé de voir ce qu'il y a dans notre cœur naturel, car la chair est capable de manifester toutes ces choses. Mais elles ne doivent pas nous occuper pour en parler légèrement autour de nous et ainsi souiller les autres, car il s'agit ici de notre vie les uns avec les autres ; nous sommes membres d'un seul corps ! Mettons-nous à genoux et soyons honteux qu'une telle chose ait pu se passer parmi nous, j'en porte une certaine responsabilité de n'avoir pas remarqué qu'un frère ou une sœur prenait un tel chemin, cela nous humilie et nous devons reconnaître devant le Seigneur ces manquements.

« … comme il convient à des saints » : des saints qui sont mis à part ; Dieu nous a retirés du présent siècle mauvais (Galates 1), Il nous a achetés pour lui-même, nous vivons dans une sphère séparés du monde, ce que nous devons montrer par notre comportement.

« … ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes » (v.4) : ces choses honteuses, ce sont des bavardages qui ne sont pas édifiant et conduisent au mal plutôt qu'au Seigneur. Nous pourrions facilement user de paroles folles, c'est-à-dire parler de tout sans connaissance comme dans le monde ; nous devons être sobres dans notre comportement. Par le mot plaisanterie, il ne s'agit pas de choses comiques dont on peut rire, le rire est donné de Dieu, seul l'homme peut montrer sa joie en riant, ni de l'humour ; il ne s'agit pas de montrer un long visage toute la journée. Ici, l'apôtre parle de paroles ironiques pour se moquer de quelqu'un, dire à mots couverts ce qu'on pense de lui en négatif. Tout cela ne convient pas à un croyant.

« … mais plutôt des actions de grâce. » : Colossiens 3 nous dit : « soyez reconnaissants », le sommes-nous ? Je ne vais pas essayer d'énumérer ce dont nous pouvons être reconnaissants, il y en a tellement, mais soyons-en conscients et la reconnaissance trouvera l'occasion de se manifester. Nos actions de grâce doivent s'adresser tout d'abord à notre Dieu. Quand nous pensons chaque jour au Seigneur qui nous a rachetés par son précieux sang, Il a dû mourir pour que nous soyons sauvés du jugement éternel, la reconnaissance ne monte-t-elle pas de notre cœur ? Nous pouvons aussi être reconnaissants les uns pour les autres, pour nos proches, les enfants le sont-ils pour ce qu'ils reçoivent de leurs parents ?  Etre reconnaissants et le dire, cela rend heureux et cela convient à des gens qui ont tout reçu.

« Cela, en effet vous le savez, connaissant qu'aucun fornicateur ou impur ou cupide (qui est de l'idolâtrie) n'a d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu » (v.5) : l'apôtre reprend le sujet et montre que ceux qui vivent dans ces choses ne peuvent pas avoir de part dans le royaume de Dieu. Il ne fait pas allusion au cas d'un croyant qui tombe ; le Seigneur s'occupe de lui pour le ramener et qu'il se repente. Puisque vous le savez, il est important d'en être séparé, nous qui avons un héritage dans le royaume du Christ, le royaume que Dieu a donné à Son Fils, qui sera le dominateur universel. Quand Il prendra possession du royaume nous régnerons avec Lui. Le verset fait une séparation nette entre ceux qui sont caractérisés par ces choses honteuses et les croyants qui doivent montrer par leur marche qu'ils sont des enfants de lumière.

« Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. » (v.6) : à cause de ces choses honteuses, la colère de Dieu va se manifester. Ces vaines paroles séduisent parce qu'on présente ces choses honteuses comme n'étant pas si graves, on tente de les recouvrir d'un manteau d'excuses ; elles sont vaines parce qu'elles ne vont pas au centre du sujet, c'est-à-dire que cela provient du mauvais cœur comme le dit le Seigneur lui-même.

Cela peut être aussi ce que ces fils de la désobéissance disent pour séduire. Je pense par exemple à ce que l'école présente comme normal et démontré concernant la théorie de l'évolution. L'expression « fils de la désobéissance » contient l'idée d'agir consciemment. On peut penser à Darwin et d'autres comme Marx ou Lénine...les professeurs qui exposent ces idées et se moquent peut-être de la parole de Dieu ; cela peut troubler un enfant et il est bon pour nous parents d'en être conscients pour en parler avec eux, leur donner les fondements afin de tenir ferme la parole de Dieu, qu'ils ne se laissent pas troubler par ces arguments logiques et convaincants.

« N'ayez donc pas de participation avec eux », opposition totale entre la lumière et les ténèbres. C'est d'ailleurs la 1ère séparation qui a eu lieu dans la création lorsque Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres en Genèse 1. Dieu crée la lumière dans la création et aussi au point de vue moral : « car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant, vous êtes lumière dans le Seigneur » (v.7) Nous ne pouvons donc pas collaborer avec eux ; autrefois, nous étions  dans les ténèbres, nous répandions les ténèbres autour de nous comme ces enfants de colère et maintenant, nous sommes lumière dans le Seigneur, pas en nous-mêmes ; le Seigneur qui était la lumière du monde lorsqu'Il était sur la terre, a allumé en quelque sorte une lumière en nous, nous sommes devenus des lampes qui doivent briller dans ce monde, comme un phare qui éclaire autour de lui, que l'on puisse reconnaître dans notre comportement, nos paroles et nos actes que nous sommes des enfants de lumière, c'est-à-dire les caractères de Dieu.

La lumière est pure ; est-ce que je me comporte comme croyant de telle manière que l'on remarque que je n'ai rien à faire avec l'impureté ? Que les plaisanteries malsaines entre collègues cessent quand je me joins à eux ? Cela peut être l'effet d'un croyant dont le chemin est clair, la lumière qui brille empêche un tel comportement.

« … car le fruit de la lumière consiste en toute bonté et justice et vérité » (v.9) Ici, nous retrouvons les caractères de Dieu ; il y a un lien entre la bonté, la justice et la vérité. Ne lit-on pas dans les Psaumes « Sa bonté se renouvelle chaque matin, la justice et la paix se sont entre-baisées, la bonté et la vérité se sont rencontrées » ? Quand le Seigneur était sur la terre, Il était le seul homme chez qui l'on pouvait voir la bonté accompagnée de la justice et la vérité. Nous, nous pouvons être très légaux, montrer ce qui est juste, avec dureté mais sans bonté.  Et nous oublions que c'est la bonté de Dieu qui nous a poussé à la repentance. Nous devons donc user de bonté avec justice et vérité ; les 3 qualités vont ensemble et sont les fruits de la lumière.

Nous le voyons clairement en lisant les évangiles : le Seigneur était attristé de l'endurcissement de leur cœur, mais en colère à cause de leur comportement (Marc 3). Ou dans Jean 8, lorsqu'on lui amène une femme adultère, « qui jettera la première pierre ? » La loi demandait qu'elle soit lapidée : le Seigneur n'a pas dit à ces pharisiens et scribes, ce n'est pas si grave ! Il leur a répondu selon la vérité, mais a usé de bonté envers la femme.

« … éprouvant ce qui est agréable au Seigneur » (v.10) : il ne s'agit pas de règles légales (ceci est permis, interdit) mais mon mobile est de rechercher ce qui plaît à mon Seigneur. Je lis la Parole, je prie et ainsi comprend comment Lui plaire. Quelle belle vie pour un croyant de faire la volonté du Seigneur ! Alors, nous l'entendrons dire : « Bien, bon et fidèle serviteur, tu as fait ce qui étais mes pensées ».

« Et n'ayez rien de commun avec les ouvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi » (v.11) : ou mettez-les à découvert par votre comportement. Les œuvres infructueuses des ténèbres, vaines et inutiles s'opposent aux fruits de la lumière, comme les œuvres de la chair (Galates 5) et le fruit de l'Esprit.

« … car les choses qu'ils font en secret, il est honteux même de les dire. Mais toutes choses étant reprises par la lumière, sont manifestées, car ce qui manifeste tout, c'est la lumière » (v.12,13) C'est pourquoi, notre lumière doit briller pour séparer tout ce qui ne supporte pas cette lumière. D'ailleurs, ces gens qui font ces œuvres des ténèbres s'éloigneront de nous. Peut-être, un camarade de classe ne voudra plus de notre compagnie, quand on lui aura dit ne pas pouvoir participer à telle ou telle activité. Il faut être fidèle et témoigner que l'on appartient au Seigneur et dire clairement que c'est pour cela que l'on refuse. On est alors dans la lumière qui met les choses en évidence. Peut-être qu'alors, l'amitié se rompt, mais était-elle réelle ? Y a-t-il possibilité pour un croyant d'être ami avec un incroyant ? 2 Corinthiens 6 nous donne la réponse : « quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l'incrédule ? » La séparation est nette.

« … c'est pourquoi il dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts et le Christ luira sur toi » (v.14) : Quelle est la signification de cette citation ? Quelqu'un qui dort ressemble à un être sans vie, endormi profondément, on est couché immobile comme quelqu'un qui est mort. Relève-toi d'entre les morts ; les incroyants sont caractérisés comme morts, donc un croyant qui dort est assimilé avec les incroyants alors qu'il n'a rien à voir avec eux, il ne montre pas qu'il a la vie, qu'il appartient au Seigneur. Comme cela arrive vite de dormir dans ce monde, d'agir comme le monde, de ressembler à des morts. Il n'y a plus de différence entre nous et les incroyants. « Réveille-toi … et le Christ luira sur toi » : Il te montrera pourquoi tu réagis ainsi.

Cela commence par un petit pas, on participe à des activités du monde ; je connais une jeune sœur qui est allée un jour à la discothèque, elle en a pris du plaisir et bien vite son apparence s'est transformée. Au point de vue spirituel, elle dormait ; il n'était plus possible de voir qu'elle était croyante. Le chemin du retour, c'est la confession : le Seigneur a agi dans son cœur par un passage de la Parole qui l'a réveillée et elle est revenue.

C'est si vite arrivé ! De très petites choses peuvent faire glisser, c'est pourquoi, ne nous laissons pas séduire. Le diable dit : « ce n'est pas pour une fois », mais s'il a le petit doigt, il aura bientôt la main. Soyons donc vigilants comme nous le dit le verset suivant.

« Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages, saisissant l'occasion, parce que les jours sont mauvais » (v.15 & 16). Marcher soigneusement, c'est faire attention à sa marche, quel est le chemin que l'on suit. Comme nous le lisons dans 1 Pierre 2 v.21 « vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces ». Je mettrai mes pas dans l'empreinte des siens, comme l'histoire de cet indien racontée dans le calendrier : on croyait qu'un seul homme était passé sur le chemin, mais en réalité, toute la tribu y était passée mettant ses pieds dans les traces du chef. Comme ce serait beau s'il en était ainsi de nous ! Marcher soigneusement, c'est considérer le chemin et mettre ses pieds dans les traces du Seigneur.

« … comme étant sages » : la sagesse, c'est plus que l'intelligence qui comprend une vérité de la Parole ; c'est pouvoir l'appliquer justement dans nos circonstances. Les sages en Israël comprenaient les temps, c'est-à-dire pouvaient appliquer la Parole à la situation présente. Nous aussi, nous avons besoin de cette sagesse que le Seigneur veut nous donner pour pouvoir appliquer fidèlement la Parole aux diverses situations et nous ne montrerons pas l'amour aux dépens de la vérité, ni insister sur la vérité sans amour. Ce sera un comportement sage qui sera produit.

« … saisissant l'occasion, parce que les jours sont mauvais » (v.16) : un certain temps nous est donné, Dieu nous donne l'occasion d'agir pour Lui et non pas gaspiller notre temps à bien des choses que le monde nous propose. C'est aussi l'occasion de témoigner contre le mal ; nous venons de lire « reprenez-les » c'est-à-dire mettre ces comportements en lumière par un témoignage clair. Que nous soyons comme ce phare qui éclaire et met en lumière ces récifs contre lesquels le navire peut se briser. Et si nous ne le faisons pas, peut-être certains périront ; nous avons rappelé que le fruit de la lumière consiste en toute bonté, c'est la bonté de Dieu qui pousse à la repentance, saisissons donc l'occasion !

« C'est pourquoi, ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » : être sans intelligence c'est ne pas bien apprécier les circonstances, penser au jour le jour, comme l'insensé de l'évangile qui avait beaucoup de biens et disait à son âme de profiter de la vie. Insensé, lui dit Dieu, cette nuit même ton âme sera redemandée et pour qui sera ce que tu as accumulé ? Un évangéliste a dit que la chemise d'un mort n'a pas de poches, on ne peut rien emporter ! L'insensé est celui qui ne pense pas à l'avenir, il ne se laisse pas enseigner de Dieu, il va son chemin sans penser au jugement et au tribunal de Christ. Celui qui est intelligent par contre, est prêt à écouter ce que Dieu dit ; celui demande bien sûr de lire la Parole et de rechercher Ses pensées. Le Seigneur dit que celui qui garde ses paroles, c'est celui-là qui l'aime. Etre intelligent, c'est une preuve d'amour pour le Seigneur.

Le Seigneur a révélé clairement Sa volonté dans Sa Parole, nous ne pouvons pas dire qu'il est impossible de la connaître, il est vrai qu'il y a beaucoup de choses où nous n'avons pas d'indications précises, mais le Seigneur nous montre ce qu'il y a dans son cœur et ce qu'il désire voir en nous, c'est cela Sa volonté, avoir l'intelligence de ses pensées et être prêt à les faire.

« Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l'Esprit » (v.18) : s'enivrer amène à ne plus voir clairement, à ne pas marcher droit dans le chemin. Celui qui a bu chancelle, perd la notion des choses, certaines personnes boivent pour échapper à la réalité, ce qui les oppressait disparaît dans les vapeurs de l'alcool ; c'est un grand danger, ici, il s'agit du point de vue spirituel pour que nous distinguions clairement le chemin. Dieu veut que nous soyons remplis de l'Esprit ; cela signifie qu'Il doit prendre possession de nos pensées, de notre volonté. Si l'Esprit de Dieu nous remplit, nous serons conduits par le Saint Esprit qui pourra se servir de nous, « Il prendra du mien et vous l'annoncera » (Jean 16). Il augmentera notre affection pour le Seigneur. La direction du Saint Esprit pour le croyant est un grand sujet : nous en parlons volontiers  quand nous sommes réunis en assemblée, mais ne pensons pas qu'Il nous conduits pendant cette heure alors que nous Le négligeons dans notre vie de tous les jours. Le Seigneur désire nous conduire dans nos réunions et aussi tous les jours de la semaine.

« … vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur » : c'est aussi un effet du Saint Esprit de nous amener à parler ainsi les uns aux autres. Nous pouvons nous encourager par des cantiques spirituels qui parlent du Seigneur, du grand salut … Il y en a beaucoup de très précieux dans notre recueil, l'objet de ces cantiques, c'est le Seigneur ou ce qu'Il a fait pour nous et de nous, c'est ce qui en fait toute la valeur. Mais soyons prudents dans le choix de ces cantiques, car il y en a qui ne sont pas spirituels et si nous les chantons pour le rythme ou la mélodie, ce n'est pas la signification de ce verset.

« … chantant … de votre cœur » : la louange provient du cœur, des cantiques spirituels peuvent nous élever au-dessus de circonstances, amener nos pensées à des sujets auxquels nous n'avions pas pensé, servir à notre encouragement mutuel et surtout à la gloire de notre Seigneur, comme par exemple ce cantique « oh, mon Sauveur, tu es ma force et ma lumière, toute ma confiance. … »

« … rendant toujours grâce pour toutes choses au nom de notre Seigneur Jésus Christ à Dieu, le Père » (v.20) : rendre grâce toujours et pour tout ! Vraiment ? Même pour cette pénible maladie et toute la souffrance ? Si nous pensons que c'est le Seigneur qui nous la dispense, c'est par amour pour nous et Il a un but en nous envoyant cette épreuve. Alors, il est possible d'être reconnaissant. On est étonné de voir un tel état d'esprit chez un frère couché sur un lit de langueur depuis 10 ans et chez la sœur qui le soigne, tous deux reconnaissants pour tout ce que le Seigneur leur a accordé chaque jour. De plus, cette persévérance honore le Seigneur ; être fidèle, heureux dans son cœur dans ces circonstances pénibles que le Seigneur permet contribue à Sa gloire.

« … au nom de notre Seigneur » : nous remercions Dieu en Son nom et ainsi nous honorons Dieu.

« … étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ » (v.21) : c'est aussi l'action du Saint Esprit que d'être soumis les uns aux autres. La soumission est exigée par une autorité. Tout au long de la Parole, il nous est clairement dit d'être soumis aux autorités, il est demandé aux femmes d'être soumises à leurs maris, aux enfants, d'être obéissants à leurs parents, Hébreux 13 nous dit d'être soumis aux frères que Dieu a donnés comme conducteurs. Il s'agit chaque fois d'une soumission à une autorité donnée de Dieu.

Ici, le passage nous demande une soumission les uns aux autres, cela signifie ne pas avoir une haute opinion de soi-même, mais voir en son frère celui que le Seigneur a aimé et ainsi être prêt à être humble dans la crainte de Christ, ce Seigneur qui s'est donné lui-même pour nous et qui est notre parfait modèle.

Qu'Il puisse prendre toujours plus de place dans notre vie, remplir nos cœurs et attirer notre affection de telle façon que nos regards soient fixés sur Lui ! Le Seigneur veuille nous l'accorder !


 

QUATRIEME REUNION

Lectures : Ephésiens 5 v.17 à 33

Chapitre 1 - 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution* ; mais soyez remplis de l’Esprit**, 19 vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur* au Seigneur ; 20 rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père* ; 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.

— v. 3 : avidité de posséder quoi que ce soit. — v. 5 : ou : de celui qui est Christ et Dieu. — v. 15 : litt. : comment vous marchez. — v. 16 : litt. : achetant. — v. 18* : débauche, dérèglement moral. — v. 18** : litt. : remplis en Esprit. — v. 19 : litt. : dans votre cœur. — v. 20 : ou : à celui qui est Dieu et Père.

22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur ; 23 parce que le mari* est le chef** de la femme, comme aussi le Christ est le chef** de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] parole ; 27 afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. 28 De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : 30 car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. 31 « C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront* une seule chair » [Genèse 2:24]. 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.

— v. 23* : ou : l’homme en contraste avec la femme. — v. 23** : la tête. — v. 31 : litt. : seront pour.

 

L'épitre aux Ephésiens nous montre ce que Dieu avait dans son cœur concernant Son Fils et ceux que Son Fils a sauvés pour leur donner une part céleste et les unir étroitement avec Son Fils.

Nous nous sommes occupés des côtés pratiques et des conséquences qui découlent de cette position céleste dans laquelle nous pouvons et devrions vivre. Dieu nous a donné toutes ces bénédictions célestes dans le Seigneur Jésus.

Dans les derniers versets que nous avions considérés, il était question d'être rempli de l'Esprit qui a alors des effets dans les croyants : ils parlent l'un à l'autre par des psaumes, des cantiques spirituels, ils chantent au Seigneur de leur cœur et ainsi, il y a de la joie dans le chemin de la foi. Le Saint Esprit désire glorifier le Seigneur et quand Il remplit nos cœurs, Il nous incite à la reconnaissance : n'éprouvons-nous pas une profonde reconnaissance quand nous nous occupons de ces bénédictions célestes dont il est question ici ? Plus nous pénétrons dans ces pensées, ce que Dieu nous a donné dans le Seigneur, ce que le Seigneur Jésus était sur cette terre, plus nous serons reconnaissants, mieux nous comprendrons ce que la Parole appelle « ce don inexprimable ».

Tout cela est produit par le Saint Esprit et également la soumission les uns aux autres dans la crainte de Christ, ce qui est directement en rapport avec le paragraphe suivant. Quand le Saint Esprit prend possession de notre volonté, de nos désirs et de nos pensées, Il nous conduit à prendre cette position de soumission qui n'est pas du tout naturelle à l'être humain. Au contraire, nous tendons toujours à être indépendants, l'homme naturel n'est absolument pas prêt à être dépendant ; on le voit dans toute l'histoire de l'humanité. L'homme veut s'élever, dominer les autres, c'est le désir naturel de son cœur. Il faut donc que c soit l'effet du St Esprit pour que nous prenions cette position de soumission.

Pensons au Seigneur, Lui Dieu béni éternellement, le Fils de Dieu qui est au-dessus de tous, Il avait le droit de dominer, Il a commandé et la chose s'est tenue là, mais Il s'est abaissé volontairement, parfaitement obéissant à la volonté de Dieu, Il est allé ce chemin de soumission. Cela doit toucher nos cœurs et en regardant à Lui, il nous sera plus facile d'être soumis.

Cette pensée de soumission les uns aux autres, frères et sœurs est une attitude très saine dans notre vie chrétienne commune ; les contestations parmi les croyants surgissent toujours à cause d'un manque de soumission les uns aux autres. Mais remarquons que c'est dans la crainte de Christ : c'est-à-dire que je me soumets au Seigneur qui connaît tous les mobiles de notre cœur parce que je désire Lui plaire.

« Femmes, soyez soumises à vos propres maris comme au Seigneur » (v.22) : il est difficile pour un homme de parler de la soumission de la femme, mais le Seigneur en parle et l'apôtre le fait de la part du Seigneur.

Dieu a établi un ordre dans la création, une autorité et cet ordre correspond exactement à Ses pensées ; celui qui lit la parole en est convaincu, ici, c'est en rapport avec la femme chrétienne.

Nous pouvons imaginer quand la lettre a été lue à l'assemblée d'Ephèse aux oreilles de chacun que les femmes se sont senties spécialement concernées en entendant ce paragraphe comme plus loin, il s'adresse aux maris, chacun séparément. L'apôtre donne ici un enseignement et en appelle aux cœurs des sœurs. Nous venons de voir qu'il s'agit d'un ordre dans la création que Dieu a établi et qu'Il désire qu'il soit maintenu. Le monde moderne estime se passer de Dieu et a jeté ces principes par-dessus bord ; la femme chrétienne a donc le privilège de montrer cet ordre établi de Dieu. Qui d'autre que celles qui appartiennent au Seigneur pourrait le montrer dans ce domaine ? Dieu se réjouit de voir les sœurs se soumettre à cet ordre de subordination à leurs maris.

L'expression « comme au Seigneur » est d'une grande importance, il n'est pas question de savoir si le mari est bon ou dur, s'il est croyant ou incroyant. Mais cela ne signifie pas qu'une croyante peut épouser un incroyant ; la Parole est claire à ce sujet : elle peut épouser qui elle veut, seulement dans le Seigneur.

Il peut y avoir des cas où une femme vient à la connaissance du Seigneur mais pas son mari ; il s'agit pour elle de prendre aussi cette attitude de soumission à son mari alors qu'avant, elle ne l'avait pas compris et vivait selon ses aspirations. D'ailleurs dans notre temps où l'émancipation des femmes est prônée, c'est tout-à-fait inhabituel. Mais par son attitude, un esprit doux et paisible (1 Pierre 3 v.4), le mari peut être gagné en voyant que sa soumission à son égard est aussi une soumission au Seigneur. Le mobile, c'est qu'on appartient au Seigneur. Cependant, l'expression contient aussi une limite, quand le mari exige quelque chose de contraire à la volonté de Dieu, comme nous lisons au début du livre des Actes, les apôtres répondent au sanhédrin qui leur défendait de parler au nom du Seigneur « jugez vous-mêmes s'il est juste de vous écouter plutôt que Dieu. Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ».

Nous voyons donc d'un côté, la motivation intérieure pour la femme croyante d'être soumise à son mari et de l'autre, la limite « comme au Seigneur » : si le mari exige quelque chose opposé à la volonté de Dieu, elle ne lui obéira pas, parce qu'elle place d'abord l'obéissance au Seigneur.

« … parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l'assemblée » : c'est Dieu qui a voulu cet ordre ; l'homme est le chef, mais lui aussi est soumis à Christ, son chef. La femme est donc soumise à son mari comme au chef que Dieu lui a donné (cf.1 Corinthiens 11). C'est pour cela que l'apôtre parle d'abord du côté de la femme sans envisager si l'homme est bon ou dur, si la femme est plus intelligente ou plus sage. Nous verrons comment se montre pratiquement cette soumission.

« … le Christ est le chef de l'assemblée » : nous avons ici une motivation spéciale sur un plan bien plus élevé pour nous expliquer la relation entre le mari et sa femme sur cette terre. L'apôtre dirige notre regard vers le Seigneur Jésus et son assemblée pour que nous mesurions combien Dieu désire que cette relation soit une image de la relation de Christ avec son assemblée. D'ailleurs quand Dieu a donné une épouse à Adam au jardin d'Eden, cela représentait déjà l'union de Son Fils et l'assemblée. C'est une façon inhabituelle de caractériser des relations terrestres par les relations célestes, mais c'est la manière de l'Esprit de Dieu de nous mener sur une hauteur pour  décrire ce qu'est le mariage aux yeux de Dieu.

« … Christ est le chef de l'assemblée, Lui le sauveur du corps » : Il est le rédempteur qui apporte le salut. L'assemblée qui est son corps, Il l'a sauvée ; n'a-t-il donc pas le droit d'en être la tête ? Le corps désigne aussi le corps humain ; Il transformera notre corps d'abaissement en la conformité de son corps de gloire. Il connaît tout ce que nous pouvons ressentir dans nos corps.

« … comme l'assemblée est soumise au Christ, ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses » (v.24) : en toutes choses insiste sur l'attitude de soumission, elle agit sous l'autorité du mari.

« Maris, aimez vos femmes comme aussi le Christ a aimé l'assemblée et s'est livré pour elle » (v.25) Il n'y a pas beaucoup d'endroits dans la Parole où la femme est exhortée à aimer son mari, c'est un sentiment naturel chez elle ; on peut peut-être relier cela au verset de Genèse 3 « ton désir sera tourné vers ton mari ». Ici, cela est demandé aux maris et cet amour est caractérisé par une haute relation : « comme le Christ l'assemblée ». Et comment l'a-t-Il aimée ? C'est ce que nous, les hommes, devons comprendre. Le Seigneur Jésus est venu sur cette terre en suivant un chemin d'abaissement et de souffrances jusqu'à la croix où Il a porté la culpabilité de ceux qu'Il voulait sauver ; Il a subi le jugement de Dieu, Sa colère contre le péché parce qu'Il a aimé l'assemblée, Il voulait la posséder.

Dans Galates 2, l'apôtre dit « le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi »: est-ce que chacun peut affirmer cela ? Je l'espère et sinon, il peut jouir de cette part aujourd'hui en se courbant devant le Seigneur Jésus, lui confessant ses péchés qu'Il a portés à la croix subissant la colère de Dieu qu'il méritait. Le Seigneur a porté l'éternité de notre châtiment pendant ces 3 heures de ténèbres.

« … le Fils de Dieu nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous » : tous ceux qui appartiennent au Seigneur peuvent le dire collectivement. Et ici, « Il a aimé l'assemblée et s'est livré pour elle ». Cela fait penser à la parabole de Matthieu 13 où ce marchand qui a trouvé une perle de grand prix a vendu tout ce qu'il avait pour l'acheter. Le Seigneur, lui, s'est donné lui-même, Il est allé à la mort pour l'acquérir, car elle avait une grande valeur pour lui.

Et si nous revenons à l'amour que le mari doit à sa femme, est-ce notre appréciation ? Comme le Seigneur aime l'assemblée ? C'est là la mesure, mais nous savons que nous sommes toujours bien en deçà ; mais plus nous aurons cette mesure devant les yeux, plus nous serons capables de nous en approcher.

« … afin qu'il la sanctifiât en la purifiant par le lavage d'eau par la parole » (v .26) : l'apôtre, rempli de la personne de Christ a ses pensées dirigées sur Lui et son incommensurable amour ; Il s'est acquise l'assemblée, elle doit lui appartenir, il la purifie, il s'occupe d'elle pour qu'elle soit pratiquement propre pour le ciel. Elle est déjà assise dans les lieux célestes en esprit où elle peut jouir de sa relation avec Lui. Nous pouvons déjà maintenant connaître le Seigneur comme notre époux et apprécier quelque chose de son amour. L'apôtre écrit aux Corinthiens « je vous ai fiancés à un seul mari pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste » (2 Corinthiens 11 v.2). Il faut qu'elle soit exclusivement à Lui et Il prend soin d'elle et la prépare pour qu'elle soit propre pour le ciel. Il est parfait dans son amour et il faut qu'elle soit telle. C'est ce qu'Il fait actuellement pour les siens, c'est son office de grand souverain sacrificateur ; il la purifie par le lavage d'eau, par la parole. Nous voyons cela dans le lavage des pieds de Jean 13 où le Seigneur dit à ses disciples qu'ils sont déjà nets, mais que les pieds ont toujours besoin d'être lavés. C'est ce que le Seigneur fait individuellement pour chacun des siens. Ici, il s'agit de la purification de l'assemblée, pour qu'elle Lui soit présentée glorieuse quand il la prendra auprès de Lui.

Si nous pensons à ce moment où elle sera tout-à-fait propre pour la gloire céleste où il n'y a pas de péché, pas d'injustice, où tout sera dirigé vers le Seigneur, tous les croyants, où qu'ils se trouvent, constituant l'assemblée, nous éprouvons la douleur de constater toutes les dispersions. L'unité ne se voit plus et pourtant nous pouvons dire que quand le Seigneur viendra la prendre, Il se la présentera glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable. « Tache » signifie salissure et cela peut  malheureusement se présenter chez nous, par exemple, si dans une assemblée locale un des membres est souillé, l'assemblée n'est plus pure ; cela nous concerne chacun individuellement. Et d'où proviennent les rides? Les taches viennent de l'extérieur, les rides de l'intérieur. Dans la vie naturelle, il y a un processus de vieillissement, des maladies peuvent survenir, mais pour la vie spirituelle, il doit en être autrement, au contraire, il doit y avoir croissance « pour que nous croissions vers le Christ » et cette croissance conduit à une sanctification toujours plus grande.

Le Seigneur s'occupe de Son assemblée sans se lasser « afin qu'elle fût sainte et irréprochable » (v. 27). Sainte ou séparé, c'est le côté pratique et irréprochable pour que l'on ne puisse rien dire contre elle : cet état sera atteint quand l'assemblée Lui sera présentée glorieuse, mais déjà maintenant, le Seigneur désire que nous soyons saints, séparés pour Lui, que nos cœurs Lui appartiennent, qu'Il ait la première place dans nos vies et nos maisons et ainsi mis à part pour Lui.

Quand chacun des rachetés est rempli du St Esprit, l'assemblée est réellement séparée pour Lui et sera irréprochable.

« De même aussi, les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s'aime lui-même. Car personne n'a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l'assemblée » v.28

Cela se relie directement au verset précédent ; cela parle au cœur du mari, il est dans l'obligation d'aimer sa femme ainsi, cela n'a rien d'extraordinaire, comme le Christ nourrit et chérit son assemblée. En faisant ainsi, nous montrons que nous aimons vraiment notre femme. Nourrir, ce n'est pas seulement lui fournir la nourriture, cela comprend bien des aspects, si du moins elle accepte sa position de soumission. J'ai une responsabilité envers elle dans les choses naturelles, mais il y a plus : ici, la relation entre le mari et sa femme est comparée à celle de Christ avec l'assemblée. Que fait le Christ pour son assemblée ? Pour chacun d'entre nous ? Il nous occupe de Sa parole, des pensées de Dieu, nous montre la grandeur de son amour. Nous avons besoin de cette nourriture tous les jours, sinon nous nous affaiblissons. « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? En gardant ta parole » (Psaume 119 v.9) La parole nous garde, nous nourrit des pensées de Dieu et chasse celles du monde et ses influences. Quand notre cœur est rempli du Seigneur, c'est comme un seau rempli d'eau, il n'y a plus de place pour le monde. C'est pourquoi, il est si important de puiser la nourriture dans la parole ; et là aussi, le mari a un devoir ; donnons-nous cette nourriture à notre femme ? Parlons-nous avec elle à ce sujet ? ; par une question, une recherche commune, on est mutuellement édifié. Pensons à la femme vertueuse de Proverbes 31 « le cœur de son mari se confie en elle ».

Il est indispensable que tous, jeunes et vieux, frères et sœurs, mari et femme lisent personnellement la parole avec prière. Une sœur m'a dit que pour la lecture de la parole et la prière, c'était son mari qui était responsable, voulant dire par là qu'elle ne s'en occupait pas. Quelle perte ! Et n'étant pas familière avec les pensées de Dieu, elle ne lui était pas en aide. Il est clair que chaque femme doit pouvoir avoir un moment de calme pour lire la parole et nous, les hommes devons le rendre possible pour qu'elle puisse mener une vie personnelle avec le Seigneur et chacun en aura du profit.

« … il la chérit » : chérir, c'est donner ce qui fait du bien. Le Seigneur dans son amour sait ce dont nous avons besoin, Il nous occupe de ce qui est profitable pour notre bien spirituel. Dans les assemblées locales, quand un frère se lève pour lire une portion de la parole et en dire quelque chose, si nous avons l'attitude juste, nous sentirons que le Seigneur nous fait du bien, Il veut nous donner la parole appropriée, car Il connaît nos besoins et nous aime.

Chérir ne concerne pas seulement le côté spirituel, nous vivons sur cette terre et Dieu veut que nous agissions aussi dans le domaine pratique de la vie de tous les jours : la nourrir et la chérir avec un cœur aimant, l'aider dans ses tâches et se rendre compte de ses besoins de détente et de repos, n'est-ce pas aussi le rôle du mari ?

« … car nous sommes membres de son corps, de sa chair et de ses os. « C'est pour cela que l'homme laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme et les deux seront une seule chair. » (v.30 & 31)

Il y a ici 2 aspects qui nous montre l'unité de Christ et de son assemblée ; nous sommes membres de son corps ; il y a un seul corps et Lui est la tête : c'est l'unité absolue. Il en est ainsi du mari avec sa femme : ils sont un. Si je comprends que nous formons un seul corps, il est clair que je nourris ce corps, sinon je me fais tort à moi-même.

Le 2ème aspect de l'unité, c'est le point de vue de l'amour de l'époux et de l'épouse : un amour exclusif l'un pour l'autre, car le mariage exclut tout autre lien ; c'est la pensée de Dieu et dès lors, cette union fait qu'ils forment une seule chair. L'apôtre nous dit que c'est un mystère, mais il replace nos pensées vers le Christ et son assemblée qui sont un seul corps. Cela anoblit la relation quand le mariage est vécu de cette façon, l'amour de l'époux pour sa femme reflétant celui de Christ pour son assemblée et la soumission de l'épouse étant le miroir de celle de l'assemblée au Christ et cela contribue à la gloire de Dieu. Nous pouvons donc mener notre vie de couple à la gloire de Dieu, mais comme nous manquons souvent !

« Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa propre femme ; et quant à la femme, qu'elle craigne son mari » (v.33) : ce verset est comme un résumé de la pensée de l'apôtre.  Mais aimer sa propre femme comme son propre corps ne signifie pas que le mari doive d'abord s'aimer soi-même, ce serait pur égoïsme ! mais chaque homme doit aimer sa femme comme lui-même, parce qu'ils sont un.  Et que la femme craigne son mari, il ne s'agit pas de crainte dans le sens de peur ; le mariage repose sur une harmonie, pour s'épauler l'un l'autre. D'ailleurs Genèse 3 nous dit que la femme a été donnée comme aide et dans une telle relation, il n'y a aucune peur, mais dans cette position de soumission, elle fait tout pour que son mari reçoive l'honneur ; elle ne dira rien de négatif sur lui, car elle l'apprécie et veut qu'il le soit. On voit que tout dans la Parole est en équilibre et il est beau de voir que la soumission de la femme trouve sa réponse dans l'amour du mari et ses soins envers elle. Combien le mariage est anobli par cette pensée de tout ce que Christ a fait pour son assemblée, ce qu'il fait encore actuellement jusqu'au moment où il se la présentera.

Pour terminer, je voudrais encore lire le Psaume 128 :

1   Bienheureux quiconque craint l’Éternel, et marche dans ses voies !

2   Car tu mangeras du travail de tes mains ; tu seras bienheureux, et tu seras entouré de biens.

3   Ta femme sera au dedans de ta maison comme une vigne féconde* ; tes fils seront comme des plants d’oliviers autour de ta table.

4   Voici, ainsi sera béni l’homme qui craint l’Éternel.

5   L’Éternel te bénira de Sion. Et puisses-tu voir le bien de Jérusalem tous les jours de ta vie,

6   Et voir des fils de tes fils ! La paix soit sur Israël !


 

CINQUIEME REUNION

Lectures : Ephésiens 6 v.1 à 9

Chapitre 1 - 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement avec promesse,) 3 « afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre » [Exode 20:12 ; Deutéronome 5:16]. 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.

5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur*, comme à Christ, 6 ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes, 8 sachant que chacun, soit esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. 9 Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.

— v. 5 : litt. : de votre cœur.

 

Hier, nous avons parlé des relations les plus étroites à l'intérieur d'une maison, celles entre un mari et sa femme où nous avons trouvé l'amour et la soumission ; c'est Dieu qui l'a voulu ainsi.

Dans notre lecture d'aujourd'hui, nous retrouvons un 2ème cercle de relations où il y a l'obéissance d'un côté pour les enfants et l'éducation selon les pensées de Dieu de l'autre pour les parents, puis un 3ème cercle, où les maîtres commandent et les serviteurs obéissent. Dieu ne souligne pas un seul côté des choses, mais Il voit toujours les 2 côtés dans une harmonie parfaite et comment ils se correspondent.

Nous le comprenons facilement : si l'un commande, il doit forcément en avoir un qui obéit. Mais je veux encore ajouter ceci : dans le domaine parents-enfants et maîtres-serviteurs, nous avons le point de vue de l'obéissance, dans les relations considérées hier, il n'est pas question d'obéissance : la femme n'obéit pas à son mari, elle lui est soumise, il y a donc une différence : elle agit volontairement parce que ce sont les pensées de Dieu ; elle se trouve sur un même pied d'égalité que son mari, mais le Seigneur désire qu'elle soit soumise au mari.

Par contre, dans le rapport parents-enfants et maîtres-serviteurs, il y a bien une différence de niveau. La Parole est toujours précise et nous ne trouvons nulle part que la femme doive obéir à son mari. Dans 1 Pierre 3, il est bien dit que Sara appelle Abraham seigneur, mais c'est un autre point de vue et nous voyons pas mal de concertations dans ce couple.

Ce que nous voulons considérer ce soir semble bien étrange aux yeux du monde : c'est très peu moderne de parler de soumission et d'obéissance de nos jours. La désobéissance a existé de tout temps, peut-être dans une moindre mesure autrefois. Dans Romains 1, c'est un des caractères du monde sans Dieu et dans l'économie chrétienne, cela est répété : « dans les derniers jours, les hommes seront désobéissants à leurs parents ». Remarquons que le comportement du monde est passé dans la chrétienté, pourquoi ? Elle est devenue sans Dieu, c'est triste de le constater, mais qui dans la chrétienté recherche la pensée de Dieu ou souscrit à ce qu'Il dit concernant la femme ou les enfants ? C'est d'autant plus beau de voir que les vrais croyants agissent comme Dieu le désire et témoignent ainsi de ce qu'est un couple, une famille aux yeux de Dieu.

« Enfants, obéissez à vos parents » (v.1) : Tous les enfants ont déjà entendu cette phrase. C'est compréhensible, puisque les enfants, petits, ont encore beaucoup de choses à apprendre et il est normal d'obéir à ceux qui ont de l'expérience.

Mais il y a encore d'autres raisons : obéissez dans le Seigneur ! Par l'obéissance, nous montrons que nous L'aimons ; les enfants obéissent à leurs parents parce qu'ils les aiment. Et tous les croyants obéissent au Seigneur parce que nous savons combien Il nous aime d'un amour inexprimable ; Il est notre Sauveur qui est allé à la croix pour nous ; Il est notre Seigneur qui s'est acquis tous les droits sur nous. De plus, l'amour des parents pour leurs enfants est aussi une raison d'obéir.

Mais dans le monde aujourd'hui, on ne parle pas volontiers d'obéissance. On dira peut-être : d'accord si je comprends pourquoi. On relie 2 choses qui n'ont rien à voir : comprendre et alors obéir et faire quelque chose parce qu'on obéit. C'est complètement différent.

Au fur et à mesure que les enfants grandissent, ils comprennent mieux le bienfondé de ce que leur est demandé, mais petits, ils ne comprennent pas que c'est par amour que les parents leur commandent certaines choses. Un petit exemple : un petit enfant joue dans la cuisine et veut toucher la plaque brûlante de la cuisinière, il ne sait pas que c'est très chaud. La maman le lui interdit pour l'empêcher de s'amuser ? Non, elle ne veut pas que son enfant se brûle et il en est ainsi dans beaucoup de choses dans la vie : les parents souhaitent que l'on ne fréquente pas tel camarade, qu'on n'aille pas à tel endroit, car ils savent que c'est dangereux. Pourquoi donc obéir ? Parce que les parents nous aiment et veulent notre bien, mais aussi pour obéir au Seigneur.

Je ne sais pas si tous les enfants ici connaissent le Seigneur Jésus comme leur Sauveur. Avez-vous tous compris que vous avez fait du mal dans votre vie, menti, dit une demi-vérité (c'est déjà un mensonge), ou pris quelque chose (c'est un vol) et ensuite dit que l'on ne l'a pas fait. C'est déjà arrivé ? Ce sont des péchés qui attristent le Seigneur et nous valent le jugement éternel. Ce ne sont pas des peccadilles, ce sont de vraies mauvaises actions. Le cœur est mauvais dès la jeunesse, dit l'Ecriture et toutes ces choses viennent de notre cœur. Mais, et c'est merveilleux, nous pouvons tous aller au Seigneur et Lui confesser ces fautes et Il pardonne par la foi en Lui parce qu'Il a pris ces péchés sur Lui et les a expiés sur la croix. Celui qui a reçu le pardon de ses péchés sait qu'il appartient à son Sauveur et peut alors chanter ce beau cantique : parce que je suis un agneau du Seigneur, je me réjouis toujours de mon Bon Berger.

Enfants, le Seigneur veut être votre Bon Berger ; vous pouvez Lui apporter tout ce qui vous soucie, un problème à l'école, une dispute, si l'on n'est pas coupable, Il aide à supporter ; dites-Lui tout, Il vous aime.

Nous avons vu au verset 22 du chapitre 5, l'apôtre s'adresse aux femmes, plus loin, aux maris, ici aux enfants: souvenons-nous qu'en ce temps-là, la lettre envoyée aux Ephésiens était lue dans l'assemblée devant tous, donc nous voyons que les enfants étaient présents. Jusqu'ici, beaucoup de choses avaient été lues que les enfants ne comprenaient pas vraiment, mais ce qu'ils avaient saisi, c'est que le Seigneur aimait l'assemblée et s'était livré pour elle ; et maintenant, voilà que l'apôtre s'adresse aux enfants ! Comme ils ont dû dresser l'oreille !

La présence des enfants aux réunions représente une grande bénédiction pour eux : ils ne comprennent pas tout, mais bien des choses entendues comme enfant reste dans le cœur et plus tard, on s'en souvient. Je m'adresse bien sûr aux parents. Ne pensons pas que ce qui se dit aux réunions passe au-dessus de leurs têtes, ils comprennent bien plus que nous pensons ! Le Seigneur est au milieu de l'assemblée et désire que les enfants soient là. Puis-je encore ajouter ceci ? Nous venons rencontrer le Seigneur, écouter ce qu'Il nous dit; si nos enfants viennent avec des jouets, à quoi s'occupent-ils ? J'ai remarqué que quand on amène habituellement les enfants aux réunions, ils sont calmes et écoutent, si on les interroge, on constate qu'ils ont compris plus que nous pensions.

« … obéissez à vos parents, car cela est juste » : voilà la raison donnée par l'Écriture, c'est la pensée de Dieu qu'Il a placée dans la création, même ceux qui ne connaissent pas Dieu l'admettent.

Nous lisons dans Romains 2,12 : « quand les nations qui n'ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n'ayant pas de loi, elles sont loi à elles-mêmes et elles montrent l'œuvre de la loi écrite dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage et leurs pensées s'accusant entre elles ou s'excusant. » Par leur conscience, les nations réalisent que c'est un principe divin. J'ai des élèves qui viennent de familles musulmanes, je ne sais pas si cela se trouve dans le Coran, mais je constate qu'on exige d'eux l'obéissance. C'est donc la pensée de Dieu et c'est pour cela qu'il est dit « cela est juste. »

« Honore ton père et ta mère », c'est le premier commandement avec promesse : Dieu a donné dans la loi le reflet de Ses exigences. Les premiers commandements ont tous un rapport avec l'honneur dû à Dieu et là, nous lisons une menace de punition. Le 5ème commandement, celui du milieu, « honore tes parents » fait suite à la crainte de Dieu, mais contient une promesse et non une punition, s'il est respecté. C'est le seul commandement avec une bénédiction promise à ceux qui le respectent : « afin que tu vives longtemps sur la terre ». C'est une citation tirée du Deutéronome accordée au peuple d'Israël, une bénédiction qui est donc terrestre. Un Israélite fidèle pouvait compter sur la bénédiction de Dieu sur la terre, s'il observait fidèlement Ses pensées. Quant à nous, nous ne sommes plus sous la loi, c'est plus qu'un commandement de la loi, c'est un commandement de l'amour ; la promesse est spirituelle.

« … afin que que tu prospères » : l'obéissance selon Dieu nous conduit à ce que nous prospérions, elle a toujours des fruits positifs qui servent à notre bien. Un frère a dit que la façon d'éduquer nos enfants peuvent les mener sur le chemin qui les conduit vers le ciel ou l'enfer, c'est une indication de la voie qu'ils pourraient prendre.

« Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et les avertissements du Seigneur » : le Seigneur s'adresse maintenant à ceux qui exercent l'autorité et montre que nous pouvons mal utiliser cette autorité. Ceci parle sérieusement au cœur des pères. Remarquez qu'il ne s'adresse pas aux parents, mais aux pères, car il arrive que les pères aillent parfois trop loin dans leurs exigences. Comment pouvons-nous provoquer nos enfants ? En exigeant d'eux ce dont ils ne sont pas capables, et en faisant cela, nous les décourageons comme nous le lisons dans l'épître aux Colossiens. S'ils ne peuvent répondre à mes exigences, il est possible que je me fâche et je punis d'une façon qui n'est plus juste. Or l'injustice est très vite ressentie par les enfants. Nous devons le reconnaître avec tristesse que nous sommes parfois injustes. Je remarque tous les jours que les enfants ont une juste notion de justice ou d'injustice et quand mes élèves ont le sentiment que leur professeur est juste (et cela n'est pas toujours facile) on a beaucoup plus de crédit auprès d'eux.

Je le répète, les enfants, quel que soit l'âge, ont une fine appréciation de ce qui est juste ou injuste et par une punition injuste, on leur tend un piège, car alors ils commencent à refuser d'obéir, on les provoque ainsi, c'est l'attitude du père qui en est la cause. Nous voyons que l'éducation n'est pas une affaire facile, Dieu le sait.

Que pouvons-nous faire pour ne pas réagir trop fort sous l'emprise peut-être de la colère ? J'ai connu un frère qui chaque fois qu'il devait punir parlait d'abord avec son enfant, lui disait que les coups qu'il devait donner lui faisait mal, mais ainsi il punissait posément sans être sous l'emprise de la colère. Je suis persuadé que bien des punitions sévères sont adoucies par cette attitude. C'est peut-être une façon de faire et prier le Seigneur qu'Il donne la force et la sagesse d'agir de sorte que nos enfants en retirent du bien.

« … élevez-les dans la discipline et les avertissements du Seigneur » :  dans l'original, le mot signifie nourrir, donner ce qui correspond à leur âge pour qu'ils grandissent dans la connaissance et la compréhension. Que doivent donc faire les pères ? Leur fournir la nourriture spirituelle dont ils ont besoin : qu'ils aient devant leurs yeux l'exemple de parents désireux d'obéir au Seigneur, priant avec eux et apportant au Seigneur leurs problèmes, c'est cela leur donner une bonne nourriture. Il sera alors facile aux enfants d'apprendre l'obéissance et de se confier au Seigneur.

Il est bon aussi d'être au courant de ce qu'ils font, de leurs lectures, leurs jeux, leurs amis, ce qu'ils font à l'ordinateur. Si nous entreprenons diverses activités avec eux, lisons et prions, bref avons bien des contacts pour connaître leurs pensées, nous pourrons les élever dans la discipline et les avertissements du Seigneur. Ce n'est pas toujours facile de prendre du temps ainsi, mais que les enfants s'aperçoivent de ce qui est le ressort du père: plaire au Seigneur.

Nous avons vu qu'il est important de ne pas être trop durs avec nos enfants et nous avons besoin de patience, n'oublions pas que nous avons été enfants aussi ! Mais ne soyons pas non plus indifférents. Sous les avertissements du Seigneur, c'est agir comme le Seigneur lui-même ; nous sommes tous à l'école du Seigneur et avons besoin qu'Il nous avertisse et nous éduque pour apprendre de Lui.

« Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ » (v.5) : l'apôtre passe maintenant à la relation maîtres serviteurs.

A l'époque, c'était des esclaves qui appartenaient pour la plupart à leurs maîtres qui disposaient d'eux comme ils voulaient. Leur service était bien plus pénible que pour les serviteurs d'aujourd'hui, ou pour parler en termes modernes, il s'agit de la relation patron-employé. Ce qui est demandé, c'est de se soumettre, agir pour plaire au Seigneur, que le maître soit croyant ou incroyant. Le verset 7 le précise : « comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes ».

Servir en simplicité de cœur, c'est faire ce que le chef attend sans arrière-pensée et pas sous ses yeux seulement, servir fidèlement en tout temps, car il y a quelqu'un qui voit tout et il n'y a pas d'acception de personnes. Dans l'épître aux Colossiens, nous avons la même pensée : « quoi que vous fassiez, faites-le de cœur comme pour le Seigneur », donc pas de paresse ni de négligence.

« … comme voulant plaire aux hommes » : souvent, nous avons tendance à vouloir paraître, plaire à mon frère, agir comme ma sœur le fait, mais notre motif doit être le désir de plaire au Seigneur.

Nous servons le Seigneur. La volonté de Dieu, c'est que nous soyons fidèles dans ce qui est petit, alors, il pourra nous confier de plus grandes choses. Cela commence toujours ainsi : chez les petits enfants, d'abord être obéissants, cela conduit à ce que l'on ait confiance en eux et qu'ils croissent dans la connaissance du Seigneur. Ce principe est aussi valable pour un frère comme pour une sœur. Il faut d'abord faire ses preuves dans les petites choses et ensuite montrer peut-être ses capacités pour de plus grandes.

« … servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes » : c'est-à-dire que l'on fait tout pour satisfaire son patron, on veut le servir au mieux, en voyant ses intérêts et au fond, il est en droit d'attendre cela.

« … sachant que chacun, quelque bien qu'il fasse, le recevra du Seigneur » (v.8) : l'apôtre montre que nous dépendons tous du Seigneur ; l'esclave comme le maître doivent rendre compte de la même façon au Seigneur. Nous devrons tous comparaître un jour devant le tribunal de Christ et le bien que nous aurons fait sera alors récompensé. Deux choses nous incitent à un service fidèle, même si notre chef est injuste, nous servons le Seigneur et il y aura une récompense donnée par le Seigneur lui-même.

« Et vous, maîtres, faites-en de même envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les cieux et qu'il n'y a pas d'acception de personnes auprès de lui » (v.9) : Dieu considère toujours les 2 côtés ; comme les esclaves sont fidèles et œuvrent dans leurs intérêts, que les maîtres aient la même attitude, ne pas leur refuser un juste salaire, considérer leur bien-être. Nous lisons dans les Proverbes que le juste a soin de sa bête. Comme un paysan prend soin de sa bête et ne la laisse pas périr sous une charge trop lourde, le chef apprécie le travail de ses employés qui ont droit à avoir une vie privée et terminer à l'heure, il voit leur bien-être. On a connu des patrons croyants qui étant justes et humains avec leurs employés croyants et incroyants, qui, par leur attitude, ont été amené à se convertir.

« … renonçant aux menaces » : celui qui commande peut facilement menacer et mettre ses employés sous pression et dans la crainte ; un patron croyant qui appartient au Seigneur et connaît Son amour, ne peut-il pas avoir des relations en toute patience et amour du prochain ?

N'oublions pas que nous avons un maître dans les cieux ; maîtres et serviteurs rendront compte devant le tribunal de Christ et là, pas question de la position occupée, chef ou ayant rempli un emploi subalterne. Nous serons jugés dans la sphère où Il nous avait placé, si nous avons été fidèles dans ce qui nous était demandé.  Que seront-nous là-haut? Rois et sacrificateurs. Des personnes toutes simples appartenant au Seigneur comme un professeur d'université croyant occuperont cette même haute position. Dans cette position céleste où il n'y a pas d'acception de personnes, il ne s'agit que de la fidélité, ce qui a été fait par amour pour Lui ; nous nous tiendrons tous comme rois et sacrificateurs ; il n'y aura pas de mépris, tous regarderont vers Celui qui est au-dessus de tous, le Seigneur et Sauveur qui nous a portés dans Son amour, Sa grâce et Sa miséricorde ici-bas.

Bien des personnes parmi nous doivent se soumettre actuellement, mais n'oublions pas que nous avons tous un Seigneur auquel nous devons obéir, Le servir là où Il nous a placés pour qu'Il soit glorifié, jeunes, enfants, adultes. Par l'obéissance, nous L'honorons et Lui montrons que nous Le servons de cœur.

SIXIEME REUNION

Lectures : Éphésiens 1 v.3   et Éphésiens 6 v.10 à 24

Chapitre 1 - 3 Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de* toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ;

v. 3 : litt. : en.

Chapitre 6 - 10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; 11 revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : 12 car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est* dans les lieux célestes. 13 C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté*, tenir ferme. 14 Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, 15 et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés* du méchant. 17 Prenez aussi le casque du salut*, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications*, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications** pour tous les saints, et pour moi, 19 afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l’évangile, 20 pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse en lui, comme je dois parler.

— v. 12 : ou : les [puissances] spirituelles de méchanceté qui sont. — v. 13 : ou : accompli, mené à bonne fin. — v. 16 : ou : brûlants. — v. 17 : plutôt ce qui sauve que le salut en lui-même ; comparer Luc 2:30 ; 3:6 ; Actes 28:28. — v. 18* : litt. : toute prière et supplication. — v. 18** : litt. : toute persévérance et supplication.

21 Mais afin que vous aussi vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur*, vous fera tout savoir : 22 je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs.

— v. 21 : qui servait Paul, comme servant le Seigneur.

23 Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus Christ en pureté* !

— v. 24 : proprement : en incorruption.

 

Dans les deux réunions précédentes, nous avons considéré comment mener une vie qui répond aux pensées de Dieu sur la terre ; ces passages s'adressaient à différents groupes de personnes dans leurs relations entre époux, entre les parents et les enfants, entre les maîtres et les esclaves.

Aujourd'hui, ces versets nous montrent comment nous pouvons tous répondre à notre appel et à ce que Dieu nous a donné dans Sa grâce.

Le verset 3 du chapitre 1er « Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » nous conduit dans cette sphère dont nous parle le chapitre 6. Ces bénédictions spirituelles dans les lieux célestes n'ont rien à faire avec cette terre directement, mais bien indirectement, car nous sommes sur cette terre. C'est un merveilleux don de Dieu que des hommes qui ont les deux pieds sur terre puissent être en même temps dans le ciel, par la foi et la puissance du St Esprit.

« Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (v.10). Frères et aussi les sœurs, car quand la parole s'adresse uniquement aux frères, elle utilise le mot hommes. Pourquoi cette injonction à être forts dans le Seigneur ? Nous avons besoin de force avant qu'il soit question de combat. L'apôtre utilise l'expression « la puissance de sa force » pour nous montrer de quelle force nous disposons quand nous nous appuyons sur le Seigneur. Il encourage nos cœurs, car s'il y a combat, Lui a vaincu le monde.

Je pense que nous connaissons tous l'histoire du peuple de Dieu qui a connu bien des combats. Le peuple d'Israël sorti d'Égypte a traversé la mer Rouge ; Dieu a précipité dans la mer le Pharaon qui voulait les retenir captifs et de l'autre côté de la mer, ils ont chanté le cantique de la délivrance (Exode 15). En Égypte, Dieu leur avait montré sur quelle base ils allaient être sauvés : le sang d'un agneau avait été mis sur les linteaux et poteaux des portes et Dieu avait jugé les Égyptiens tandis qu'eux étaient à l'abri du sang de l'agneau pascal, nourriture pour leur donner de la force pour le voyage. Dans le désert, il y a eu des épreuves, mais pas de combats à proprement parler, Dieu a pris soin d'eux et leur a fourni tout ce dont ils avaient besoin ; puis ils ont passé le Jourdain et sont entrés dans le pays que Dieu avait promis de leur donner. Ils devaient  maintenant en prendre possession et pour cela passer à travers le Jourdain, le fleuve de la mort.

La mer Rouge est une image de la mort du Seigneur pour celui qui croit ; le Jourdain est l'image de notre mort avec Lui. A la croix, Dieu a prononcé le jugement sur nous : notre mort avec le Seigneur est représenté par ces pierres restées au fond du fleuve et ces autres érigées de l'autre côté du Jourdain en mémorial notre résurrection avec Lui.

Les voilà donc dans le pays : les lieux célestes dont il est question ici nous pouvons les comparer à Canaan, le pays de la promesse et dans le livre de Josué, nous lisons que le peuple conquit le pays pas à pas. Dieu leur avait dit que chaque pouce de terrain où ils mettraient leur pied leur appartiendrait et il y avait des ennemis à combattre qui, selon les pensées de Dieu devaient être chassés pour vivre en paix.

Malheureusement, le peuple n'a pas conquis tout le pays, ils ont laissé vivre les populations, ce qui les a conduits dans de grandes détresses ; et à adopter leur idolâtrie, nous lisons cela dans le livre des Juges. C'est la vérité historique. Quelle en est la signification pour nous ? Nous pouvons posséder un pays que le Seigneur a conquis pour nous, il nous appartient déjà, mais il s'agit de combattre pour jouir de ces bénédictions, un combat dans les lieux célestes où nous rencontrons ces puissances de méchanceté qui veulent nous empêcher d'en jouir, nous amener à nous en désintéresser et même à les mépriser.

Je voudrais encore ajouter ceci : pour prendre possession du pays, Israël devait avoir traversé le Jourdain, c'est-à-dire exprimé en termes du Nouveau Testament, que nous avons trouvé notre mort dans la mort du Seigneur. C'est la condition nécessaire pour prendre réellement possession du pays et jouir des bénédictions. Si nous n'avons pas compris par la foi que nous sommes un seul corps avec le Seigneur (l'épître aux Éphésiens nous en entretient), que notre chair a été crucifiée et que nous devons la maintenir dans la mort (car c'est là sa place), nous ne pourrons pas jouir de ces bénédictions célestes. En un seul mot : un chrétien charnel, c'est-à-dire qui vit selon sa vieille nature, ne peut jouir de ces bénédictions. Peut-être, il ne les connaît pas ou ne s'en soucie pas.

Mais nous, nous voulons nous en occuper ; nous les trouvons dans la parole de Dieu et pouvons combattre pour en jouir, car Dieu y a pourvu.

Ce paragraphe commence par cette force que nous n'avons pas en nous-mêmes et quel bonheur que cela ne dépende pas de nous mais du Seigneur qui est le vainqueur. Lui, les a acquises et nous conduit dans le combat pour en jouir.

« … revêtez-vous de l'armure complète de Dieu » (v.11) : nous avons besoin d'une armure pour combattre un ennemi puissant qui vient contre nous avec ses armes. Ce n'est pas quand l'ennemi se présente et tire ses flèches qu'il faut revêtir l'armure, mais avant. C'est la 1ère injonction de l'apôtre. On doit donc être occupé de la parole pour pouvoir utiliser les différentes pièces de cette armure, pour qu'elles nous protègent. Il faut les revêtir avant le combat et mettre l'armure complète, car elle ne nous protège que si nous avons mis toutes les pièces. Si nous avons bien revêtu la cuirasse de la justice, pris le bouclier de la foi, nos pieds sont chaussés, mais nous avons oublié le casque du salut. L'ennemi vient et tire ses flèches justement là et nous tombons ! Donc nous avons besoin de l'armure complète, cela est répété 2 fois à dessein. Et c'est l'armure de Dieu qui nous permet d'affronter l'ennemi, pas la mienne ni celle de frères que nous apprécions.

« … afin que …  vous puissiez résister [au diable]» (v.13) : résister, c'est bien se protéger de ses ruses, c'est pourquoi la plus grande partie de ces pièces de l'armure sont des armes défensives. A la fin, il est question d'une arme offensive : l'épée de l'Esprit. Résister donc pour ne pas être défait. Mais il ne s'agit pas d'un combat contre la chair et le sang comme c'était le cas pour le peuple d'Israël, mais d'un combat spirituel contre les artifices du diable. Il utilise tel ou tel artifice suivant le croyant, comme par exemple auprès des Hébreux qui étaient persécutés et étaient amenés à se décourager et pensaient retourner au judaïsme tout en croyant au Christ pour échapper aux difficultés.

C'est aussi une ruse actuelle quand quelqu'un désire suivre le Seigneur et sa famille s'y oppose ; il y a un combat intérieur, cela fait partie des artifices du diable pour l'empêcher de suivre un chemin de fidélité, de rendre un témoignage clair.

Chez nous, croyants, Satan, qui connaît nos faiblesses, nos tendances naturelles, agit plutôt sur notre chair pour nous détourner.

Les principautés, autorités, dominateurs de ces ténèbres, les puissances de méchanceté, ce sont les anges déchus, les démons. Dans Matthieu 25, le Seigneur dit que l'enfer est préparé pour le diable et ses anges. Ceux-ci attaquent les croyants pour les amener à obéir à leur volonté perverse.

« … afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister et après avoir tout surmonté, tenir ferme » : le mauvais jour c'est la période où Satan en est le prince et répand ses mauvaises pensées dans le monde. Nous vivons dans cette période, mais nous avons le privilège de pouvoir tenir ferme. Comment ? « Résistez au diable et il s'enfuira de vous ». Il a déjà été vaincu par le Seigneur et s'il trouve en nous le Seigneur, il s'enfuira.

« … tenir ferme » : si nous reprenons l'image du combat, le croyant occupe une position qu'il maintient coûte que coûte malgré les assauts de l'ennemi, comme le lieutenant qui garde sa position et la défend.

Maintenant, l'apôtre passe en revue les différentes pièces de l'armure.

« Tenez donc ferme, ayant ceints vos reins de la vérité » (v.14) : ce sont des images de l'attitude spirituelle ; les reins nous parlent de force et d'énergie. Nous venons de chanter: « entoure-nous de la vérité pour que nous ne nous égarions pas. » Notre force intérieure doit donc être caractérisée par la vérité, à laquelle nous tenons ferme ; vérité au sujet du Seigneur et de tout ce que la Parole nous révèle de Lui, le Fils éternel devenu homme, vrai Dieu et homme dans une seule personne descendu sur la terre pour accomplir tous les desseins de Dieu, ressuscité et monté au ciel, assis à la droite de Dieu et digne de tout honneur. Cette vérité de toute importance, car le Seigneur est le centre des pensées de Dieu, est la 1ère partie de l'armure que nous devons revêtir pour ne pas tomber dans les pièges du diable. Tenir ferme aussi quant à ce que l'épître nous révèle sur la position des croyants, assis en Lui dans les lieux célestes, la vérité du seul corps exprimé par l'image de la relation entre les époux ; le diable, quoique vaincu, essaie constamment à nous inciter à déshonorer le Seigneur, à faire autant de dégâts possibles en séduisant par des pensées perverses.

« … la cuirasse de la justice » : cette justice n'est pas celle que le Seigneur nous a obtenue, elle concerne notre position ; ici, il s'agit d'une justice pratique, vivre en toute justice et sainteté, ayant une bonne conscience pour ne pas donner occasion au diable, car il cherche nos points faibles et si nous ne sommes pas droits, il s'en sert comme pression pour nous faire chuter.

« … ayant chaussé les pieds de la préparation de l'évangile de paix » : les pieds parlent de la marche selon la paix que l'évangile nous procure : nous avons la paix avec Dieu et aussi la paix de Dieu qui nous fait vivre en communion avec Lui, ce qui nous protège, ayant un bon témoignage vis à vis de notre entourage.

« … le bouclier de la foi » : la foi a plusieurs significations : la foi qui m'a sauvé, tout ce que nous croyons et la foi, une confiance absolue en Dieu.

Dans le Psaume 84 v.9 nous lisons « Toi, notre bouclier » et plus loin « l'Eternel Dieu est un soleil et un bouclier » (v.11). A Abraham, Il dit « je suis ton bouclier et ta très grande récompense » (Genèse 15 v.1) Ici, c'est  cette confiance en Dieu que nous connaissons comme le Dieu d'amour, fidèle, Celui qui nous a donné Son Fils bien-aimé et a toute puissance. Et Romains 8 au verset 31 nous dit : « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Celui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous ». Nous connaissons son amour et sa puissance et pourtant que de fois nous doutons ! Le bouclier de la foi, une pleine confiance en Dieu nous garde et ainsi nous pourrons éteindre les dards enflammés du méchant.

Des hommes, employés par Satan peuvent aussi décocher des flèches empoisonnées. Dans le Psaume 64 v.3 &4, David cite des méchants « qui ont aiguisé leur langue comme une épée, ajusté leur flèche, une parole amère, pour tirer de leurs cachettes contre celui qui est intègre : soudain, ils tirent contre lui et ne craignent pas. », au Psaume 57 v.4 : « mon âme est au milieu des lions ; je suis couché parmi ceux qui soufflent des flammes, les fils des hommes, dont les dents sont des lances et des flèches, et la langue une épée aiguë ». Ces versets font tout d'abord allusion au Seigneur qui a vécu tout cela, mais les croyants peuvent aussi l'expérimenter de la part des hommes. Les dards enflammés font souvent penser au poison ; dans le livre des Nombres, les fils d'Israël ont été mordu par des serpents brûlants. Ces dards contiennent donc du poison : Satan nous place devant des questions comme celles posées à Eve dans le jardin d'Eden « quoi, Dieu a dit ? ». Où donc est Dieu pour permettre de telles catastrophes ? N'est-ce pas ce genre de raisonnement que l'on entend ? Ce sont des flèches qui font douter de l'amour et de la fidélité de Dieu. Voilà pourquoi nous devons avoir le bouclier de la foi, cette confiance absolue en Dieu, une ferme assurance en ce Dieu qui a tout accompli pour notre salut.

« … prenez aussi le casque du salut » : un casque protège notre tête, nous défend contre les arguments scientifiques de ces hommes qui veulent tout expliquer en faisant appel à notre intellect, sapant toute la parole. Mettons ce casque du salut pour tenir ferme, particulièrement à l'œuvre de la rédemption. Ces expressions « le Dieu Sauveur, le Dieu tout puissant, l'Eternel » nous lient intérieurement à Lui.

"… et l'épée de l'Esprit qui est la parole de Dieu » : il est maintenant question d'une arme offensive ; c'est une épée courte qu'un guerrier portait toujours sur lui.  Cela nous parle de l'importance d'étudier la parole pour l'avoir à notre disposition au moment opportun. Il est très utile d'apprendre des passages de la Bible dès notre jeune âge, à l'école du dimanche, retenons ces versets qui seront comme une épée avec laquelle nous pourrons combattre une mauvaise pensée, ou parer une attaque de l'ennemi. C'est l'épée de l'Esprit qui nous conduit et nous donne le mot juste au bon moment. Mais n'oublions pas que cette épée est à double tranchant (Hébreux 4), c'est-à-dire qu'elle nous atteint aussi si nous avons failli, nous pousse à la confession et ainsi rétablit la communion avec notre Seigneur.

« … priant par toutes sortes de prières et de supplications en tout temps » : c'est la 7ème pièce de l'armure citée, c'est plutôt une attitude intérieure qui doit nous caractériser dans le combat. La prière est l'expression de notre incapacité, de notre dépendance et de notre confiance en la puissance et l'amour de Dieu.

« … veillant à cela avec toute persévérance » : il est parfois difficile de persévérer avec toutes sortes de prières, requêtes, supplications, actions de grâce, le diable est très habile pour nous en empêcher et nous occuper de toutes sortes d'autres choses.

« … des supplications pour tous les saints » : il y a là un immense spectre : pour les saints, pour être gardé, nous confiant complètement dans le Seigneur, n'oubliant pas de revêtir toute l'armure et être conduit par l'Esprit. Parfois nous pourrions être amenés à prier pour des choses qui ne sont pas bonnes et nous pouvons être reconnaissants que Dieu ne nous accorde pas tout ce que nous demandons. Dieu veut nous donner ce qu'Il sait être bon pour nous, c'est Sa sagesse à notre égard.

Au verset 15, l'apôtre ajoute « et pour moi » : il était en prison, enchaîné à un soldat, il n'était donc pas libre mais pouvait recevoir ceux qui le visitaient. Il demande aux Ephésiens de penser à lui pour qu'il lui soit donné de parler bouche ouverte pour donner à connaître le mystère de l'évangile, pour qu'il ait le courage de parler, car sa situation était difficile, il devait être conduit devant l'empereur Néron, ce cruel persécuteur des chrétiens et je suis certain qu'il lui a présenté la parole.

« … le mystère de l'évangile » : l'apôtre parle de son évangile, pas seulement la bonne nouvelle du salut, mais aussi ce qu'il avait reçu spécialement de Dieu : Christ et l'assemblée, ce qu'il expose dans cette épître.

« … afin que vous sachiez ce qui me concerne, Tychique vous fera tout savoir...afin que vous connaissiez l'état de nos affaires et qu'il console vos cœurs » (v.22 & 23). Ces versets montrent ce qu'il y a dans son cœur, il sait que ces frères pensent à lui et désirent savoir comment il va et est persuadé de leur amour et intérêt pour lui. Quel beau tableau de cette relation fraternelle, suivi au verset 23 du souhait de l'apôtre « paix aux frères et amour » et au verset 24 « la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en pureté ». Nous avons besoin de la grâce à chaque instant. Pureté et amour vont ensemble, l'apôtre nous le rappelle encore à la fin de l'épître : l'impureté dans notre marche est une entrave à notre amour pour Lui. Si nous aimons le Seigneur et désirons l'honorer, cela n'est possible qu'en marchant dans un chemin de pureté.

Concernant le combat, revêtons toutes les pièces de l'armure, occupons-nous de la parole pour que l'ennemi ne puisse pas nous faire tomber et qu'ainsi nous honorions le Seigneur. Lui-même a dit à ses disciples « ayez bon courage, vous avez de la tribulation dans le monde, mais moi, j'ai vaincu le monde ».