Traduction de 6 réunions sur L’épitre aux Ephésiens
Conférences bibliques par Rainer Brockhaus
Traduction depuis réunions
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Lectures : Ephésiens 4, v.17 à 24
Chapitre 4 - 17 Voici donc ce que je dis
et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme le reste
des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, 18 ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de
Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement* de leur cœur ; 19 et qui, ayant perdu tout sentiment
moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement* toute impureté.
— v. 18 : ou :
aveuglement. — v. 19 : litt. : avec cupidité.
20 Mais vous n’avez pas
ainsi appris le Christ, 21 si du
moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est
en Jésus : 22 [c’est-à-dire], en ce
qui concerne votre première manière de vivre*, d’avoir dépouillé le
vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses**, 23 et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, 24 et d’avoir revêtu le nouvel homme,
créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.
— v. 22* : = votre
conduite précédente. — v. 22** : litt. : de déception.
Je me réjouis de ce que ce soir nous pouvons lire
ensemble la Parole de Dieu. C'est elle qui nous unit ; nous désirons la
connaître et lui obéir ; c'est d'ailleurs pour cela que Dieu nous la donnée.
L'épître aux Ephésiens nous occupe des conseils de
Dieu, d'abord en rapport avec Son Fils, mais aussi avec ceux qu'Il voulait
donner à Son Fils. Elle se divise en 2 parties : les trois premiers chapitres
exposent la doctrine, puis, après avoir compris les enseignements, la suite de
l'épître nous donne les indications pratiques d'après lesquelles nous devons
orienter notre vie. Quand nous parlons de pratique – et ce chapitre 4 nous
présente la pratique, il est bien évident que nous devons connaître la
doctrine, car la pratique se base sur la doctrine et nous ne pouvons mener une
vie pratique selon Dieu que si nous avons compris ce qu'Il désire.
En tant que croyants, nous devons d'abord savoir
ce que Dieu a fait de nous et avec nous pour y conformer notre marche. Nous
lisons que nous devons marcher d'une manière digne de l'appel de Dieu, ou digne
du Seigneur, c'est-à-dire qu'il faut que nous sachions dans quelle relation
nous avons été amenés à Dieu, au Seigneur.
Voyons d'abord quelques points du chapitre 1er
: l'apôtre, conduit par l'Esprit, leur écrit des choses qu'il leur avait déjà
enseignées ; il était passé brièvement à Ephèse lors de son 2ème
voyage et y était resté 2 ans lors de son 3ème voyage (Actes 18 et
19). Toute cette province romaine de l'Asie dont Ephèse était la capitale avait
entendu l'évangile et dans Actes 20 v.27, il leur dit qu'il n'a mis aucune
réserve à leur annoncer tout le conseil de Dieu.
Ils le connaissaient donc déjà, mais l'Esprit de
Dieu estimait nécessaire de le faire par écrit pour que leurs cœurs y soient
attentifs et que nous-mêmes aussi le connaissions. Ce conseil de Dieu, Dieu
l'avait conçu avant la fondation du monde, avant qu'il y ait des hommes sur la
terre, Dieu avait eu des pensées concernant Son Fils. Dieu, le Père et Dieu, le
Fils et le Saint Esprit étaient un dans ces conseils. Il est donc important de
comprendre que le Seigneur Jésus en tant que Dieu, le Fils était disposé à
venir sur cette terre pour accomplir les desseins de Dieu : Dieu voulait donner
une épouse à Son Fils, des hommes qui seraient un jour avec lui dans la maison
du Père. Dieu, le Père lui-même se réjouissait d'avoir des enfants « il nous a élus en Lui avant la fondation du
monde pour nous adopter pour lui par Jésus Christ » (Chapitre 1 v.4
& 5). Dieu voulait avoir des enfants auxquels Il pourrait montrer tout son
amour ; Dieu est absolu, Il n'a besoin de rien et pourtant Il désirait que l'on
puisse voir qu'Il est un Dieu d'amour. L'amour cherche un objet et Dieu devait
d'abord les rendre propres à cela, non pas que Dieu ait été pris au dépourvu de
ce que les hommes, tombés dans le péché sont devenus ennemis, esclaves de Satan
et ne voulant pas de Dieu. Dieu savait tout cela à l'avance et avait des plans
pour racheter ces hommes pour Lui et les donner à Son Fils « il nous a prédestinés pour nous adopter pour
lui par Jésus Christ »
Le Père cherche des fils, des hommes qui peuvent
comprendre quelque chose de Lui : c'est merveilleux de savoir que nous avons un
Père qui a tout fait pour nous, nous a attirés à Lui par pur amour pour nous
amener dans une telle relation et du côté de Dieu, quelle joie pour Lui.
Prenons l'image d'un père qui s'aperçoit que son enfant qui grandit commence à
s'intéresser à ce qu'il fait, pose des questions et commence à le comprendre :
c'est une faible image en rapport avec ceux que Dieu a fait Ses fils.
Ce chapitre 1 nous parle donc de l'appel de Dieu
envers chacun de nous ; au chapitre 2 nous avons plutôt l'appel corporatif :
les croyants ensemble formant un corps, l'assemblée dont le Seigneur est la
tête. « … afin qu'il créât les deux
en lui-même pour être un seul homme nouveau et qu'il les réconciliât tous les
deux en un seul corps à Dieu par la croix » (Chapitre 2 v.15 &16).
Il y avait donc 2 groupes d'hommes : les gentils, ceux qui n'avaient aucune
relation avec Dieu et les Juifs, le peuple de Dieu auxquels Il avait donné la
loi, les prophètes, le service sacerdotal. Dieu avait complètement séparé ces 2
groupes, mais maintenant, tous les hommes peuvent connaître la grâce de Dieu ;
le mur de clôture est démoli (v.14) et tous ceux qui croient au Seigneur Jésus
sont un.
Au verset 21, nous trouvons une autre image : un
édifice où des pierres vivantes sont ajoutées pour former l'habitation de Dieu.
Ici, j'aimerais poser une question : est-ce que chacun ici est une pierre
vivante qui a été ajoutée pour former la maison de Dieu ? On devient une pierre
vivante en croyant au Seigneur Jésus, en reconnaissant sa culpabilité devant
lui et on obtient la vie éternelle par la foi au Seigneur. Cette maison croît
jour après jour et je pense que nous sommes bientôt arrivés au faîte, il ne
manque peut-être plus qu'une seule pierre, quelqu'un qui est parmi nous. Chaque
pierre a son importance et quand la dernière sera ajoutée, la maison est
terminée et nous sommes enlevés pour être, selon les conseils éternels dans la
gloire près de Lui. Peut-être sera-ce ce soir !
A la fin du chapitre 2, il y a encore une 3ème
image : « l'habitation de Dieu
par l'Esprit ». Dieu habite dans cette maison, au milieu des croyants,
parmi ceux qui l'écoutent et réalisent Ses pensées. Chez moi, je détermine les
règles dans ma maison. Dieu habite parmi les croyants par l'Esprit et détermine
comment ils doivent se comporter, ce qu'ils ont à faire et quand.
Dans le chapitre 3, l'apôtre nous montre comment
il a reçu la révélation de ce mystère et ainsi nous arrivons au chapitre 4,
dont la 1ère partie est une sorte de transition, tout ce que le
Seigneur fait pour les siens, comment il prend soin d'eux, donnant à son corps
tout ce qui est nécessaire pour qu'il croisse, pour parvenir à l'état d'homme
fait, pour être comme lui le désire.
Pour que ce corps soit édifié et croisse jusqu'à
lui, le Seigneur a donné des dons : les évangélistes, un don particulier pour
que des âmes soient ajoutées, des pasteurs et docteurs en vue de la perfection
des saints (Chapitre 4 v.12). Tous ces dons que Dieu a donnés ont pour but de
faire connaître les pensées de Dieu, que le corps croisse et connaisse toujours
mieux la grandeur du Seigneur.
Le verset 16 du chapitre 4, nous parle « du corps bien ajusté et lié par chaque
jointure du fournissement ». Nous pensons peut-être que nous n'avons
pas de don, mais Dieu nous dit que nous en avons tous un. Ici, il est question
des articulations ; pour qu'un corps fonctionne bien, les articulations doivent
jouer leur rôle, si certains membres manquent ou sont malades le corps ne
fonctionne pas correctement. Les commandements proviennent de la tête et ma
main ne pourra saisir l'objet par exemple si les divers membres et
articulations n'exécutent pas l'ordre demandé. L'image est claire : nous avons
à fonctionner ensemble pour que chaque articulation remplisse son rôle. Ainsi,
nous voyons comment Dieu agit pour que le corps vive, croisse vers le Seigneur
Jésus, chaque membre agissant selon la tâche qu'il doit remplir.
Considérons maintenant le sujet du verset 17 que
l'apôtre place très sérieusement devant nous : « je dis et je témoigne dans le Seigneur que vous ne marchiez plus comme
auparavant ». S'ils ont bien compris la doctrine qu'il leur a
expliquée, qu'il y a un corps qui fonctionne ainsi, il faut donc vivre de telle
manière que l'on voie cette nouvelle vie. Dans l'expression « je témoigne dans le Seigneur »,
l'apôtre souligne tout le sérieux. C'est le Seigneur qui nous parle. Toute la
Parole est inspirée, mais certains passages plus que d'autres. On peut se
demander pourquoi de tels versets sont adressés à des croyants : « la vanité de leurs pensées, l'entendement
obscurci, étrangers à la vie de Dieu » (v.18). Il n'y a rien qui ne
soit à sa place dans la Parole de Dieu : 6 choses ici caractérisent le vieil
homme. Nous pouvons penser que cela concerne ceux du dehors, qui ne connaissent
pas le Seigneur, mais c'est aussi ce que nous étions, peut-être pas dans tous
les détails, mais n 'oublions pas que
quoique nés de nouveau, la chair habite toujours en nous et par
conséquent, il existe le danger d'agir ainsi. C'est pourquoi, le Seigneur nous
avertit solennellement « que vous ne marchiez plus comme le reste des
nations ».
Un croyant ne vit pas comme un incroyant, c'est un
fait, mais peut-on voir que nous vivons autrement que les incrédules ? Le
croyant ne vit pas comme le monde, Dieu attend autre chose des siens. De
l'extérieur, le comportement des incrédules peut être semblable à celui de
croyants, ils peuvent être affables, cultivés...c'est un vernis culturel
produit par l'éducation peut-être chrétienne (ce qui a apporté beaucoup de
choses positives), mais ce n'est qu'un vernis comme on apprend aux enfants à
l'école à se comporter convenablement.
De l'intérieur, le croyant est tout autre. Par la
marche on montre ce que l'on est intérieurement, quel but on poursuit, avec
quelle énergie, si l'on est nonchalant, indifférent.
« … la vanité de leurs pensées » :
ce qu'ils pensent et recherchent n'a en fait aucune valeur. Beaucoup de gens
aujourd'hui ont la pensée que la vie n'a plus de sens, et sont désespérés.
« … leur entendement obscurci » :
ils n'ont pas une vue claire et nette parce qu'ils ne connaissent pas Dieu, se
croient sages en L'excluant de leur existence. Un frère me parlait d'une
connaissance qui habitait en face du cimetière, mais tout en voyant tous les
jours les cortèges funèbres vivait comme si la mort n'existe pas et vers quel
avenir vont-ils ? Satan les illusionne en leur suggérant que de toute façon,
tout est fini après la mort. Voltaire, un des plus grands moqueurs qui ne
voulait rien savoir du Seigneur mourut terriblement inquiet et désespéré parce
qu'il sentait que tout n'est pas terminé avec la mort.
« … étrangers à la vie de Dieu » :
ils ne savent pas ce qu'est la vie de Dieu, n'ont aucune idée de ce que Dieu
habite dans le croyant ni ne comprennent ses motifs ; qu'il se prive de
participer aux plaisirs du monde leur semble étrange.
Au verset 18, l'apôtre en donne les raisons :
« à cause de l'ignorance qui est en
eux et de l'endurcissement de leur cœur ». Ils ignorent ce que Dieu
dit et comment Il juge les choses et ne se connaissent pas eux-mêmes. Ils sont
peut-être de grands savants ; la science essaie de comparer les choses de cette
terre, d'en tirer des conclusions logiques et apporter des preuves à leurs
raisonnements. Mais en refusant la Parole de Dieu, ils n'acceptent pas ce
qu'ils sont, d'où ils viennent, ni où ils vont. Or la Parole de Dieu nous donne
la réponse : il y a 2 chemins et nous avons le devoir de leur montrer, un qui
conduit à la vie et l'autre à la perdition. Il faut choisir et si l'on ne veut
pas se décider pour celui qui est le chemin, la vérité et la vie, on va vers la
perdition.
La 2ème cause est l'endurcissement ou
l'aveuglement du cœur : on a décidé que l'on ne voulait pas et on
maintient sa position. Pensons au Pharaon qui ne voulait pas laisser partir le
peuple, il endurcit son cœur, c'était absurde de penser qu'il pouvait résister
à ce Dieu qui avait fait tous ces miracles, mais il avait décidé qu'il ne
voulait pas. Or c'est un grand obstacle pour un incrédule quand le cœur est
endurci ; si un incroyant dit qu'il ne croit pas à ces histoires, qu'il a ses
propres pensées, sa philosophie, au fond, c'est qu'il ne veut pas.
« … ayant
perdu tout sens moral, ils se sont livrés à la débauche, pour pratiquer
avidement toute impureté » (v.19) : ce verset est démontré par les
nouvelles lois de ces dernières années qui ouvrent la porte à l'immoralité et
la débauche. Aujourd'hui, les hommes ne savent plus ce qui est bien ou mal, ce
qui correspond aux pensées de Dieu.
Si Dieu nous dit de ne plus marcher comme les
nations (v.17), pensons-nous qu'il n'est pas nécessaire de nous le préciser
dans tous les détails, que cela va de soi ? Eh bien, non ! vous étiez tels, dit
l'apôtre et cela reste un danger d'être influencés par l'attitude que le monde
a devant le mal moral. Mon ancien directeur d'école ne s'entendait absolument
pas avec sa femme et cela était connu ; mais pour garder l'apparence, il a
attendu d'être pensionné pour demander le divorce ; aujourd'hui cette retenue
n'existe plus.
Ils se livrent à la débauche pour pratiquer
avidement l'impureté. Ils se laissent aller aux convoitises de la chair,
pratiquent ce qui leur plaît ; c'est laisser agir le vieil homme qui ne connaît
pas Dieu, le naturel de l'homme pécheur.
« Mais
vous n'avez pas ainsi appris le Christ, si du moins vous l'avez entendu et avez
été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus » (v.20 &
21) : l'apôtre s'adresse maintenant à des croyants qui ont été enseignés par la
Parole de Dieu. Vous avez appris le Christ, non pas une doctrine, mais une
personne placée devant leurs yeux pour la prendre comme modèle. Illustrons ceci
par une image : si quelqu'un veut jouer un rôle dans une pièce, il doit non
seulement apprendre les mots, mais aussi les gestes et toute l'attitude pour
ainsi se glisser dans la peau du personnage. Il y a des acteurs qui sont
capables de se mettre à la place du personnage qu'ils représentent et donner
l'impression qu'ils le vivent. Ceci est une bien faible image, car nous ne
sommes pas des acteurs, mais c'est la réalité : nous pouvons réellement
reproduire ce que nous voyons dans la personne du Seigneur.
« … le
Christ » c'est l'Oint, le Saint de Dieu, celui qui a été oint de
l'Esprit Saint au baptême de Jean, quand l'Esprit est descendu sur lui comme
une colombe et que Dieu a dit « Celui-ci
est mon Fils Bien-aimé en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3).
Déjà pendant les 30 premières années avant de commencer son service, Dieu avait
trouvé son plaisir dans tout son comportement comme homme parfait.
Dans son service sur la terre, Dieu répète comment
Il Lui plaît : « voici mon serviteur
que j'ai élu, mon Bien-aimé en qui mon âme a trouvé son plaisir »
(Matthieu 12 v.18, citation du prophète Esaïe)
Le Christ, c'est aussi celui qui est ressuscité
d’entre les morts par la gloire du Père, Dieu rendant témoignage que son œuvre
est parfaite. Son service se termine par Golgotha. Il est maintenant glorifié
dans le ciel, assis à la droite de Dieu, car il a répondu à toutes les
exigences de Dieu, Il L'a honoré et glorifié dans toute sa vie. Lorsque nous
voyons le Christ marcher sur cette terre, nous contemplons Celui qui a
complètement satisfait son Dieu et Père. Apprendre du Christ, c'est se
comporter comme Lui. Les apôtres l'avaient entendu et vu, nous le voyons par
les yeux de la foi et l'entendons par la Parole.
« … selon que la vérité est en Jésus » :
expression un peu étrange, mais qui signifie que le Seigneur était le Véritable
en toute chose. Dire la vérité sur quelqu'un, c'est dire ce qu'il est
véritablement sans flou ou déformation. Le Seigneur Jésus est la vérité, il a
montré clairement qui est Dieu. La Parole de Dieu est la vérité, l'Esprit de
Dieu aussi, Il révèle Dieu par son action.
Le Seigneur Jésus a montré dans sa marche sur la
terre tous les traits du nouvel homme tels que Dieu désire les voir et cela
vaut la peine de rechercher dans les évangiles comment était le Seigneur.
Prenons quelques exemples : Il était plein de
grâce pour la Syrophénicienne quoiqu'elle n'ait aucun droit, car il était venu
pour Israël, mais il éprouve sa foi en lui disant qu'il ne convient pas de
prendre le pain des enfants ; elle admet qu'elle est une étrangère, mais même
les chiens mangent les miettes qui tombent de la table et compte sur son amour
pour délivrer sa fille.
Pensons aussi à son support envers son disciple
Thomas ; le Seigneur s'était révélé à ses disciples après la résurrection, mais
Thomas ne veut pas croire sans avoir vu de ses yeux. Le Seigneur aurait pu le
censurer, mais il lui montre ses mains et son côté percé et lui dit de ne pas
être incrédule mais croyant.
Et son zèle pour son Dieu dans la scène où il
renverse les tables des changeurs dans le temple : la maison de mon Père est
une maison de prière et vous en avez fait une caverne de voleurs ! Les
disciples se souvinrent qu'il était écrit dans le Psaume 69 « le zèle de ta maison m'a dévoré »
(Jean 2). Quels que soient les récits que nous lisons, n'avons-nous pas devant
les yeux Celui qui est allé à la croix de Golgotha pour nous, que nous aimons
et admirons ? Désirons-nous l'imiter dans tous ses caractères ? Nous ne le
pouvons pas de par nous-mêmes, mais il est le modèle du nouvel homme.
« … d'avoir
dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses et
d'être renouvelés dans l'esprit de votre entendement et d'avoir revêtu le
nouvel homme, créé selon Dieu en justice et sainteté de la vérité »
(v.22 à 24) : un contraste complet entre le vieil et le nouvel homme.
Qu'est-ce que le vieil homme ? Il faut commencer
par Adam : d'abord innocent, puis tombé dans le péché. A ce moment, il est
devenu le vieil homme, nature qui est passée à tous les hommes. Toute
l'humanité depuis Adam est caractérisée par le vieil homme. Mais Dieu a en vue
quelque chose d'entièrement nouveau : le nouvel homme qui ne peut exister que
par la mise de côté du vieil homme ; à la croix, Dieu a judiciairement condamné
le vieil homme quand le Seigneur a pris notre place et a été jugé pour nos
péchés, les actes et aussi pour le péché, ce principe qui agit dans le vieil
homme et produit des fruits. Le vieil homme est donc dominé par ce principe de
mal en lui, mais il a trouvé sa fin dans la condamnation que Dieu a prononcée
sur le Seigneur à la croix. Nous avons donc dépouillé le vieil homme, ce que
nous devons montrer dans notre vie pratique, de fait, il n'existe plus.
Certains croyants disent qu'ils doivent toujours de nouveau noyer le vieil
homme, je pense que Luther l'a dit aussi ! Mais non, le vieil homme est mort
devant Dieu.
C'est pourquoi nous lisons dans les Romains
« tenez-vous vous-mêmes pour morts
au péché ». Si le vieil homme est mort, le péché ne peut plus agir et
porter du fruit.
« … avoir
revêtu le nouvel homme » : celui-ci prend sa source à la nouvelle
naissance par l'eau (la Parole) et l'Esprit de Dieu ; par la foi au Seigneur
Jésus naît le nouvel homme. « les
choses vieilles sont passées, voici toutes choses sont faites nouvelles »
(2 Corinthiens 5 v.17). Le nouvel homme a la vie éternelle, une vie de Dieu qui
possède le Saint Esprit et est capable de vivre comme Dieu le demande, à
savoir : comme le Seigneur quand Il était sur la terre. Le Seigneur
lui-même n'est pas le nouvel homme, Il en est le modèle.
« … créé
selon Dieu en justice et sainteté de la vérité » : le nouvel homme est
créé, « renouvelé en connaissance selon
l'image de celui qui l'a créé » (Colossiens 3 v.10), c'est-à-dire
l'image du Seigneur. Nous sommes une nouvelle création par Lui, nés de Dieu
pour vivre selon le modèle que nous avons en Lui : nous voyons le chemin du
Seigneur comment Il a marché comme le Christ et l'Homme parfait. C'est le
modèle auquel nous pouvons et nous devons nous conformer.
« … en
justice et sainteté de la vérité » : c'est exactement ce qui a
caractérisé le Seigneur, juste en toutes choses, d'abord concernant toutes les
exigences de Dieu, mais aussi à tout point de vue il n'a jamais manqué. C'est
ce qui doit nous caractériser comme nouvel homme, mener une vie qui répond aux
exigences de la justice de Dieu, à mes devoirs et responsabilités comme frère
parmi les frères de l'assemblée, comme père de mes enfants, comme mari, dans ma
vie professionnelle, en un mot dans ma vie de tous les jours. En sainteté ou
pureté, c'est se tenir éloigné de tout ce qui souille, le Seigneur l'a fait ;
il mangeait avec les publicains et les pécheurs, mais cela ne signifie pas
qu'il les approuvait et dans la scène de cette femme prise en flagrant délit
d'adultère, il a agi d'une manière absolument juste en montrant de plus toute
sa grâce (Jean 8).
Marcher dans un chemin, séparés de tout ce qui
s'oppose à Dieu, c'est aussi prendre position contre le mal, condamner ce qui
est contraire à Dieu, à Sa Parole, ne pas être indifférent ou neutre. Un
croyant ne peut pas être neutre devant ce qui déshonore le Seigneur. Cette
pensée doit nous exercer, car c'est ainsi que vit le nouvel homme : il vit
séparé du mal et condamne dans son comportement et dans son cœur tout ce qui
est contraire à Dieu et Sa Parole.
Lectures : Ephésiens, chapitre 4 v.15 à 32 &
chapitre 5 v.1 et 2.
Chapitre 1 - 25 C’est pourquoi,
ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous
sommes membres les uns des autres. 26
Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur
votre irritation ; 27 et ne donnez
pas occasion au diable. 28 Que celui
qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses
propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est
dans le besoin. 29 Qu’aucune parole
déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à
l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui
l’entendent. 30 Et n’attristez pas
le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la
rédemption. 31 Que toute amertume,
et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient
ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; 32 mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous
pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné*. Chapitre 5 - 1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme
de bien-aimés enfants, 2 et marchez
dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour
nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.
— v. 32 : ou : usant de grâce les uns
envers les autres comme Dieu aussi, en Christ, a usé de grâce envers vous.
Hier soir, nous nous sommes occupés du nouvel homme que Dieu lui-même a créé, car Il ne peut absolument rien faire du vieil homme, incapable de Lui plaire. Le vieil homme, c'est l'homme dans son état naturel depuis la chute. Dans Sa grâce et Son amour, Dieu a voulu rencontrer cet homme, mais pour cela, Il devait le changer : par la nouvelle naissance, par le don du St Esprit, Il a créé le nouvel homme selon Dieu.
Nous avons vu
aussi que nous avons toujours la vieille nature en nous ; le vieil homme est
dominé par le péché et ne peut s'empêcher d'agir selon ce principe du mal. Mais
d'autre part, le nouvel homme est capable d'obéir à Dieu, de comprendre Ses
pensées et d'accomplir les choses qui Lui plaisent. Le nouvel homme a la vie
éternelle, il possède le Saint Esprit qui le rend capable de comprendre les
pensées de Dieu et de s'y conformer ou plutôt, pour s'exprimer plus justement,
le nouvel homme agit ainsi : il vit comme Dieu le désire, conduit par le Saint
Esprit. Nous devons donc laisser au Saint Esprit la direction de notre vie et
ainsi nous pourrons accomplir ce qui plaît à Dieu. Malheureusement et nous
devons tous le dire en considérant notre vie, la vieille nature en nous veut
toujours nous inciter à faire ce qui lui plaît et par conséquent ce qui déplaît
à Dieu. Mais nous ne devrions pas succomber à ses suggestions, ceux qui ont
revêtu le nouvel homme ne doivent pas pécher tandis que le vieil homme en est
incapable. C'est ce qui nous fait tomber à genoux devant Dieu pour Lui
confesser les choses produites par le vieil homme, pour pouvoir marcher en
communion avec Lui et que le Saint Esprit puisse commander dans notre vie.
L'action du Saint
Esprit, nous en avons déjà parlé hier et introduit le paragraphe qui est devant
nous.
« … ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité
chacun à son prochain ». Dans ce verset 25 que nous avons lu, Dieu
nous dit que nous avons dépouillé, cela ne nous caractérise donc plus, mais de
l'autre côté, Il nous incite à le faire, parce qu'Il sait ce que nous sommes et
que le péché habite toujours en nous. Nous avons toujours besoin de cet
avertissement et d'encouragement pour diriger notre vie selon les pensées de
Dieu.
Dans Sa grâce,
Dieu nous décrit les dangers en détails dans ce paragraphe et nous pourrions
nous demander si cela est vraiment nécessaire de nous occuper de tous ces
détails. Si Dieu le fait, c'est qu'Il sait que nous en avons besoin.
«… parlez la vérité chacun à son prochain, car
nous sommes membres les uns des autres » : il ne s'agit pas seulement
de notre vie privée, personnelle, mais en rapport avec nos frères et sœurs ;
nous sommes membres les uns des autres ; notre comportement les uns avec les
autres doit plaire à Dieu. Cette pensée est liée à la doctrine de l'épître où
nous avons vu que nous représentons un corps et sommes vus ici comme membres de
ce corps où, s'il fonctionne bien, tous les membres sont en harmonie les uns
avec les autres : un vrai accord, c'est ce que doit être notre vie commune.
« … ayant dépouillé le mensonge » :
chacun sait ce qu'est un mensonge, c'est dire le contraire de la vérité,
quelque chose de faux et cela, intentionnellement. Si l'on craint d'être puni,
par exemple, nous le savons tous dès l'enfance, il monte dans notre cœur le
désir de se protéger et nous disons ce qui n'est pas vrai. Devant Dieu, nous ne
pouvons pas nous cacher derrière un mensonge. Les enfants connaissent sans
doute ce petit poème : « ne pense pas que personne ne te voit, car
quelqu'un du haut du ciel lit dans ton cœur ».
Dieu voit tout et
connaît tout, Il sait que j'ai peut-être de mauvaises pensées ; tout est à
découvert devant Lui. Mais cela va encore plus loin : pas seulement ne pas dire
la vérité, mais aussi se montrer sous un faux jour, se comporter devant nos
frères et sœurs de telle façon qu'ils en aient une certaine impression que nous
savons fausse ; nous faisons comme si ! Nous voulons paraître pieux, menant une
vie rangée… mais en privé nous vivons autrement. Dieu nous dit que nous avons
dépouillé cela, mais est-ce bien ainsi ? Ne paraissons-nous pas devant nos frères
et sœurs autrement qu'en réalité ? Sommes-nous vrais ? Devant Dieu, nous ne
pouvons rien cacher, mais Il veut que nous soyons sincères avec nos frères et
sœurs comme avec Lui, ne pas jouer la comédie ! Ce que peut-être nous pourrions
faire aussi devant Dieu et nous illusionner nous-mêmes.
Pensons au récit
dans Actes 5 où Ananias et sa femme ont menti à l'Esprit Saint ; ils ont fait
comme s'ils donnaient l'entièreté de la vente de leur champ alors qu'ils
avaient convenu en garder une partie ; ils voulaient paraître meilleurs aux
yeux de l'assemblée et Dieu parle très sérieusement, ils tombent morts aux
pieds des apôtres, pour montrer qu'un croyant ne peut agir selon ce principe.
« … parlez la vérité chacun à son prochain »
: ici, le prochain désigne les frères et sœurs avec qui nous sommes
régulièrement en contact, l'assemblée locale. Cela nous montre le côté pratique
de notre comportement ; l'épître aux Ephésiens nous présente des vérités
élevées ; nous lisons que nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle
dans les lieux célestes, c'est-à-dire que nos cœurs doivent être dans le ciel,
nous devons être occupés des choses du ciel ici sur la terre, si nous voulons
montrer le nouvel homme, il nous faut vivre comme des gens du ciel de manière
pratique dans le quotidien ; notre cœur peut déjà être au ciel alors que nous
sommes encore sur la terre.
Notre prochain,
c'est aussi nos voisins ; ils doivent remarquer que nous sommes différents,
voir que nous sommes des chrétiens vrais, pas des chrétiens de nom. Nous
portons le nom de Christ, parce que nous Le suivons et cherchons à Lui être
semblables, sinon, nous n'avons pas le droit de nous appeler chrétiens,
beaucoup ne le sont que de nom, extérieurement, mais notre devoir est de
montrer que nous aimons vraiment le Seigneur.
« …car nous sommes membres les uns des autres »
: si dans un corps, les membres agissent les uns contre les autres, ce corps
est en désordre et en confusion ; il est malade. Il est anormal de ne pas dire
la vérité chacun à son prochain, cela ne correspond pas aux pensées de Dieu, ni
à ce que nous sommes alors que nous faisons partie d'un même corps.
« Mettez-vous en colère et ne péchez pas »
(v.26) : encore une nouvelle pensée que certains ne comprennent pas bien.
L'épître de Jacques nous dit que la colère de l'homme n'accomplit pas la
justice de Dieu. Et ici, il est dit de se mettre en colère ? Oui, dans
certaines occasions, on doit se mettre en colère, mais ne péchez pas, donc ce
ne peut être une colère qui nous incite à pécher. De quelle colère s'agit-il?
Une colère contre le péché, contre le mal, l'opposition à Dieu et qui Le
déshonore et aussi contre le mal parmi les croyants qui amène la souillure et
le désastre ; c'est cela qui doit nous mettre en colère.
Pensons au
Seigneur Jésus dans ce passage de Marc 3 v.5 : « les ayant regardés à l'entour avec colère, étant attristé de
l'endurcissement de leur cœur ». Cette colère se manifestait contre
l'endurcissement de leur cœur, leur méchanceté contre cet homme que le Seigneur
voulait guérir. Colère et en même temps tristesse, pour nous aussi, il est bon
d'en être attristés de la même façon, en colère non pas contre la personne,
mais contre le mal, l'opposition à Dieu ; dès que nous quittons ce terrain,
nous péchons comme le dit la suite du verset.
Nous devons être
très prudents dans ce domaine, car notre colère dépasse facilement cette
limite. Il peut arriver qu'un frère dans une assemblée locale se dresse avec
énergie contre un mal et cela est parfois nécessaire d'attirer l'attention des
frères et sœurs sur le danger de prendre un chemin qui ne peut pas plaire au
Seigneur. Mais peut-être la pensée pourrait monter de désigner telle ou telle
personne et de la juger ; je ne pense pas que le Seigneur désire cela ; on
pourrait aller trop loin dans la colère de sorte qu'elle génère des impressions
charnelles. Si une personne devient l'objet de notre colère, nous pêchons et
nous oublions que c'est un frère que le Seigneur aime et notre colère doit
servir à l'aider à comprendre que ce qu'il voulait faire ne plaît pas à Dieu.
« … que le soleil ne se couche pas sur votre
irritation" (v.26) : c'est un avertissement de grâce du Seigneur qui
nous connaît, Il sait comment nous sommes. Il faut apporter la chose au
Seigneur pour ne pas commencer le jour suivant avec cette même pensée.
Dans notre
quotidien, il peut y avoir des circonstances où nous devons considérer nos
voies et là aussi que le soleil ne se couche pas sans avoir réglé la chose
devant le Seigneur pour que cela ne nous accompagne pas pendant notre sommeil.
« … et ne donnez pas occasion au diable »
: si je nourris ma colère, le diable a déjà prise sur moi. Ne lui donnons pas
l'occasion d'influencer notre cœur contre le frère ou la sœur et d'agir d'une
manière charnelle, car c'est à cela que le diable veut nous amener : déshonorer
le Seigneur, entrer en conflit avec nos frères ; il nous pousse à sortir de nos
gonds.
« … que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais
plutôt qu'il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin de
donner à celui qui est dans le besoin » (v.28) : l'apôtre aborde des
sujets très pratiques. Parmi les croyants, il y en avait qui avaient volé,
prendre quelque chose qui ne nous appartient pas, même de très petites choses
qu'on ne classerait pas dans cette catégorie, c'est voler, et qui peut dire
qu'il ne l'a jamais fait ? Déjà l'ancien testament condamnait le vol.
Prendre
possession de quelque chose auquel on n'a pas droit, c'est frustrer son
prochain : si comme chef d'entreprise, j'exige de mes employés tout leur temps,
je leur prends le temps auquel ils ont droit pour leur famille et d'autres
activités. Ou en tant qu'employé, je ne fais pas sérieusement mon travail, je
vole mon patron. Si j'accapare ma femme au point d'oublier qu'elle doit avoir
du temps pour prier et lire la parole, pour vivre en communion avec le
Seigneur… voler va très loin !
Dieu a des droits
sur nous, pensons au livre de Malachie où Dieu dit que le peuple l'a frustré de
ce qui lui revenait. Et nous, répondons-nous à ce qui revient à Dieu ? Le
Seigneur a des droits sur mon cœur, Il a droit à tout notre amour, à notre
louange.
« … mais plutôt qu'il travaille en faisant de ses
propres mains ce qui est bon, afin qu'il ait de quoi donner à celui qui est
dans le besoin » : celui qui avait volé, qu'il travaille maintenant
pour en vivre, pour faire du bien et pouvoir donner ; cela va plus loin que la
loi, c'est une belle pensée chrétienne : travailler pas seulement pour moi mais
aussi pour le Seigneur, pour mon frère, partager dans les choses matérielles
mais pas seulement.
A quoi
consacrons-nous notre argent ? Quelle est notre 1ère pensée ? Le
dépenser pour nous ou pour notre prochain ? Le nouvel homme pense à son frère
et voit s'il peut être utile. Nous pouvons aussi transposer cette pensée dans
le domaine spirituel. Quand un frère se consacre à la lecture de la Parole de
Dieu et d'études de frères sérieux (peut-être le faisons-nous trop peu !), il
jouit pour lui-même d'avoir découvert quelques pensées et il peut le
communiquer à d'autres.
Frères et sœurs,
avez-vous quelque chose à partager ? Je dis frère et sœur, car souvent nous
pensons seulement aux frères parce qu'ils le font en public, mais bien des
choses se passent dans le secret du cœur ; on peut apporter une parole de
consolation parce que l'on a été soi-même consolé (2 Corinthiens 1)
"Qu'aucune parole déshonnête ne sorte de
votre bouche, mais celle-là qui est bonne, propre à l'édification selon le
besoin, afin qu'elle communique la grâce à ceux qui l'entendent."
(v.29) Qu'est-ce qu'une parole déshonnête ? Nous savons tous ce qu'est une
pomme pourrie ; que se passe-t-il si nous la laissons en contact avec d'autres
fruits ? La pourriture se transmet. Une parole déshonnête apporte donc la
corruption, le mal aux autres. Bien des paroles légères peuvent apporter du mal
et ne devraient pas sortir de notre bouche. Par exemple, une parole mondaine ou
indécente, des mots qui transpercent parce que le péché est dans notre cœur et
trouve de quoi s'en nourrir ; cela apporte la corruption, par mes paroles, je
conduits mon prochain dans des mauvais sentiments. Et on peut même parler
légèrement de la Parole de Dieu.
L'apôtre
considère 2 domaines par lesquels nous nous exprimons : ce que nous faisons et
ce que nous disons ; soyons prudents !
« … celle-là qui est propre à l'édification »
: une parole qui dirige les regards vers le Seigneur fait croître dans notre
vie spirituelle. Dieu sait que nous avons besoin d'édification, le nouvel homme
a besoin de nourriture (cf. v.23), parler de ce que le Seigneur a fait pour
nous, d'une prière exaucée, conduit à l'édification et à la louange ; elle
apporte la grâce à ceux qui l'entendent.
Quand nous parlons
de la grâce, notre cœur vibre ; Dieu nous a donné Son Fils par grâce, la grâce
nous garde chaque jour et nous donne tout ce dont nous avons besoin ; Il use de
grâce envers nous parce qu'Il nous connaît. Les dons sont appelés des dons de
grâce, car ils sont donnés pour notre bien.
« … afin qu'elle communique la grâce »
: parfois nous pensons avoir le droit de citer la Parole de Dieu d'une manière
dure et légale ; c'est la Parole, mais elle n'est pas dite dans un esprit de
grâce, or la pensée de Dieu n'est jamais opposée à la grâce. Il s'agit donc de
la manière dont nous le disons pour qu'elle produise de l'effet. Si je parle en
menaçant « la Bible dit ceci », le cœur se fermera peut-être tandis
que si je montre quelle est la pensée du Seigneur, comment Il nous aime et
désire nous avoir auprès de Lui, la Parole trouve une entrée dans le cœur et
ainsi j'ai gagné mon frère, pas pour moi mais pour le Seigneur. C'est cela
l'édification.
« … et n'attristez pas le Saint Esprit de Dieu
par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption »
(v.30). Le Saint Esprit habite dans chaque croyant ; nous ne le voyons pas mais
celui qui a cru au Seigneur Jésus possède le Saint Esprit, même un jeune enfant
qui s'est converti possède le Saint Esprit qui veut agir en lui pour qu'il
fasse ce qui plaît au Seigneur. Il habite aussi dans l'assemblée qui a été
baptisée en un seul corps et produit l'unité (1 Corinthiens 12)
« … n'attristez pas le St Esprit » :
nous trouvons diverses expressions concernant notre comportement envers cet
hôte divin : Il habite en nous et son action doit être libre, mais parfois nous
mettons des entraves, un domaine où nous voulons décider. C'est au fond notre
chair qui veut agir. Parfois nous
l'attristons en n'écoutant pas ce qu'il veut nous montrer dans la Parole, nous
n'en tenons pas compte alors qu'il aimerait que cela ait de l'effet sur notre
cœur et nous l'attristons. Nous pouvons même l'éteindre (1 Thessaloniciens 5
v.20), non pas que le Saint Esprit ne soit plus là, mais cela signifie qu'il
n'a plus aucun effet dans notre cœur et il doit se taire. Que c'est triste d'en
arriver là par notre comportement, notre façon de penser. Quand nous sommes
mondains, nous ne pensons qu'à nous-mêmes, toute notre énergie est consacrée
aux choses de la terre alors que le Saint Esprit voudrait nous inciter à penser
à nos frères. C'est grave de ne plus être réceptif à sa voix, cela parle à
notre conscience. C'est pourquoi il nous est dit « n'attristez pas le Saint Esprit par lequel vous avez été scellés pour
le jour de la rédemption ». Cet ajout parle à notre cœur et nous
rappelle que le Saint Esprit est un sceau : nous avons été scellés quand nous
avons cru et en même temps, il est le gage de notre héritage (Ephésiens 1).
Nous sommes encore sur la terre, le Saint Esprit est comme un sceau, signe de
sa propriété et en même temps la promesse que nous serons un jour au ciel,
libérés de ce corps. Nous avons un héritage hors de ce monde ; c'est le signe
que nous ne sommes pas du monde, donc que nos pensées ne soient pas occupées
des choses de ce monde et ainsi nous serons occupés de ce qui plaît au
Seigneur.
« … scellés pour le jour de la rédemption »
: Dieu a un droit de propriété sur nous et cela nous détache du monde.
« Que toute amertume, tout courroux, toute
colère, toute crierie et toute injure soient ôtées du milieu de vous, de même
que toute malice » (v.31) : comment faire disparaître cette pensée
d'amertume envers un frère qui m'a profondément offensé ? Je l'apporte au
Seigneur qui sait combien cela m'a fait mal et que cela est faux, Lui peut
faire disparaître cette amertume de mon cœur et rendre possible de rencontrer
mon frère autrement. En tout cas, l'amertume doit disparaître, car elle porte
des fruits amers et beaucoup peuvent en être contaminés. Mais si elle ne
disparaît pas après l'avoir apportée au Seigneur, je dois aller trouver mon
frère pour lever ce différend en ayant prié auparavant pour qu'il me donne la
force de régler la chose selon Lui ; alors peut-être, le frère reconnaîtra
qu'il n'avait pas été conscient de blesser, ou reconnaîtra ses torts et alors
quel changement dans nos rapports entre frères !
« … amertume, courroux, colère » :
c'est comme une chaîne, ce sont des sentiments qui proviennent de notre chair,
cela ne vient pas du nouvel homme. Les crieries en sont la conséquence : on a
parfois vécu cela entre frères ; c'est un motif pour nous courber devant le
Seigneur et Lui confesser que nous l'avons déshonoré en nous comportant ainsi.
Cette crierie sortie de notre bouche est en fait l'expression de cette
amertume, de ce courroux et cela déshonore le Seigneur et n'exprime pas une
paix intérieure et commune entre frères.
« … que cela soit ôté du milieu de vous, ainsi
que toute injure et malice » : on impute à un frère des faux motifs,
on suppose qu'il a l'une ou l'autre pensée qui l'a amené à agir ainsi. Dieu
appelle cela "injure", on
l'a aussi fait à Seigneur Jésus, quand les pharisiens et les scribes attribuait
les œuvres du Seigneur au diable. Nous n'avons pas à le faire, parce que nous ne
pouvons pas lire dans les cœurs. C'est Dieu qui juge des motifs , moi, je n'en
ai pas le droit. Dans 1 Corinthiens 4 v.3, l'apôtre Paul dit qu'il lui importe
peu d'être jugé par les hommes, celui qui me juge, c'est le Seigneur. Ainsi ne
jugez rien avant le temps, jusqu'à ce que le Seigneur mette en lumière les
choses cachées des ténèbres et qui manifestera les conseils des cœurs. Nous
devons donc éviter cela et Dieu nous avertit.
La malice ou
méchanceté : c'est ce qui répond aux mauvaises tendances de mon cœur, car mon
cœur naturel est méchant. La Parole de Dieu dès le début le dit « toute l'imagination des pensées n'est que
méchanceté en tout temps ». C'est le jugement de Dieu sur le péché,
sur notre vieil homme que nous avons toujours en nous et qui produit cette
méchanceté, chassons-la de notre cœur et qu'il soit, conduit par l'Esprit,
dominé par l'amour pour le Seigneur.
« … soyez bons les uns envers les autres »
: certaines personnes de par leur caractère sont bons naturellement. Une
certaine bonté rayonnait de ma grand-mère, c'est-à-dire qu'elle avait de la
compréhension de sorte que l'on allait volontiers la trouver pour lui parler,
mais je pense que ce n'était pas seulement son caractère, mais aussi parce
qu'elle connaissait le Seigneur. Quand nous pensons combien le Seigneur était
bon, avec quelle douceur Il agissait ! Ne disait-il pas « apprenez de moi, car je suis débonnaire et
humble de cœur » et ainsi notre regard est dirigé vers le Seigneur
pour que nous puissions être bons les uns envers les autres.
« … compatissants » : puis-je compatir
avec mon frère ? Je vois qu'il est dans la difficulté, le besoin ; je prie pour
lui sans m'impliquer plus dans ses circonstances alors que je pourrais être
compatissant, ressentir douloureusement ce qui l'atteint et lui parler de
l'aide du Seigneur. La compassion se lie
à la miséricorde. Pensons au récit du Bon Samaritain, cet homme qui était tombé
entre les mains des voleurs et qui, ému de compassion, c'est-à-dire ressentant
ce qui était arrivé à cet homme, s'est occupé de lui.
« … vous pardonnant les uns aux autres »
: dans Colossiens 3, il est ajouté « si l'un a un sujet de plainte contre
un autre ». En sommes-nous capables ? Un frère confesse sa faute, on lui
répond "OK", je te pardonne, mais je ne peux oublier ! Cela, ce n'est
pas pardonner entièrement, on garde une partie dans son cœur. Pensons à ce que
Dieu a fait à notre égard. Il a jeté nos péchés derrière son dos et ne s'en
souvient plus jamais. Pardonner nos péchés, c'est bien autre chose que ce que nous
pouvons pardonner à nos frères et sœurs ! Pardonner, c'est agir comme
Dieu : « comme Dieu en Christ
vous a pardonné ». Il est donc bon de se souvenir de ce que Dieu nous
a pardonné quand nous sommes venus à Lui avec le fardeau de nos péchés. Sa
Parole nous assure qu'Il a éloigné nos transgressions autant que l'orient est
éloigné de l'occident. Si nous pensons à cela, il nous sera facile de pardonner
à ce frère.
Au chapitre 5,
nous arrivons à un sommet : « soyez
donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants », c'est ce qui
caractérise en vérité ce nouvel homme. Tout d'abord dans la manière de
pardonner dont nous parle le dernier verset du chapitre 4, mais cela va plus
loin « comme de bien-aimés enfants »
nous parle de tout l'amour de Dieu qui a donné Son Fils bien-aimé pour des
hommes, ennemis qui ne voulaient rien savoir de Lui et dans Sa grâce en a fait
Ses enfants.
« … et marchez dans l'amour », que
votre vie soit caractérisée par cet amour que Dieu a versé dans nos cœurs.
« … comme le Christ nous a aimés et s'est livré
lui-même pour nous » : sommes-nous toujours conscients que le Seigneur
Jésus est descendu du ciel, est devenu homme pour accomplir les pensées de
Dieu. Il a vu la misère de tous ceux qu'il voulait racheter, les a aimés et
s'est livré pour eux. Dans Galates 3, c'est le côté personnel « le fils de Dieu m'a aimé et s'est livré
lui-même pour moi » ; ici, c'est le côté collectif « il nous a aimés » et un peu plus
loin « Il a aimé l'assemblée et
s'est livré lui-même pour elle », nous englobons tous ceux qui dans le
temps de la grâce ont reçu la vie éternelle et font partie de l'Eglise dont Il
prend soin comme un époux de sa femme. Combien grand est Son amour !
"… comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum
de bonne odeur » : l'offrande nous présente le côté de la vie du
Seigneur sur cette terre (cf l'offrande de gâteau, offrande non sanglante) et
nous rappelle l'expression « vous
avez appris le Christ ». Le Seigneur est aussi venu sur cette terre
pour être un modèle et montrer au nouvel homme comment vivre ici-bas. Le
sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur nous fait penser au don de sa vie et
à sa marche qui a toujours honoré Son Dieu et Père « je fais toujours les choses qui Lui plaisent ». Le Père a vu
Son Fils marcher sur cette terre et a pu dire tout Son plaisir ; Il s'est donné
lui-même comme sacrifice pour le péché, comme l'agneau de Dieu. Nous ne
réalisons pas bien ce que cela signifie, pour les Israélites, l'image était
plus parlante, ils avaient devant eux l'agneau que l'on sacrifiait, le sang
coulait. Le Seigneur s'est donné d'abord par amour pour Dieu et en même temps
pour nous.
Quel est le côté
pratique ? Si nous aimons Dieu et voulons Le servir, nous aimerons aussi les
frères. Le Seigneur l'a montré parfaitement : Il aimait Son Dieu, il nous a
aimés et s'est livré pour nous. C'est ce que l'apôtre nous dit ici : marchez
dans l'amour comme Lui.
Lectures : Ephésiens 4, v.1 à 21
Chapitre 1 - 1 Soyez donc imitateurs
de Dieu comme de bien-aimés enfants, 2 et
marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré
lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne
odeur.
3 Mais que ni la
fornication, ni aucune impureté ou cupidité*, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; 4 ni aucune chose honteuse, ni parole
folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des
actions de grâces. 5 Cela en effet
vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est
un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu*. 6 Que personne ne vous séduise
par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur
les fils de la désobéissance. 7
N’ayez donc pas de participation avec eux ; 8 car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes
lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière 9 (car le fruit de la lumière
[consiste] en toute bonté, et justice, et vérité), 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. 11 Et n’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des
ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi ; 12
car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. 13 Mais toutes choses, étant reprises
par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière
; 14 c’est pourquoi il dit : «
Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira
sur toi » [Ésaïe 60:1]. 15 Prenez donc garde à marcher* soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, 16 mais comme étant sages ; saisissant* l’occasion, parce que les jours sont mauvais. 17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez
quelle est la volonté du Seigneur. 18
Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution* ; mais soyez remplis de l’Esprit**, 19 vous entretenant par des
psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de
votre cœur*
au Seigneur ; 20 rendant toujours
grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le
Père* ; 21 étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
— v. 3 : avidité de posséder quoi que ce
soit. — v. 5 : ou : de celui qui est Christ et Dieu. — v. 15 : litt. : comment
vous marchez. — v. 16 : litt. : achetant. — v. 18* : débauche, dérèglement
moral. — v. 18** : litt. : remplis en Esprit. — v. 19 : litt. : dans votre
cœur. — v. 20 : ou : à celui qui est Dieu et Père.
La Parole de Dieu
est sainte, elle nous montre ce qui nous est nécessaire pour répondre à Sa
sainteté. Un paragraphe tel que nous venons de lire et qui nous présente des
choses que Dieu a en horreur est mis devant nos yeux, parce que la sainteté de
Dieu l'exige ; on ne lit pas ces versets en vain.
Les 2 premiers
versets de ce chapitre que nous avons déjà considérés hier forment comme une
charnière dans cette partie pratique de l'épître : c'est comme de bien-aimés
enfants que nous avons à marcher selon les pensées de Dieu, des enfants qui
aiment Dieu, Lui qui a donné Son Fils pour eux, qui les avait déjà élus avant
la fondation du monde. Nous ne pouvons pas nous représenter cela : le Dieu
absolu et saint, le Dieu d'amour avait de telles pensées et le Seigneur Jésus,
le Christ, mû par le même amour est venu sur la terre et s'est livré lui-même
pour nous. Nous occuper de telles pensées touche nos cœurs, comme ce cantique
que nous venons de chanter : « Oh,
Seigneur Jésus, toi qui es amour, toi, l'Agneau de Dieu, c'est par pur amour
que tu m'as racheté au bois de la croix par ton précieux sang. »
J'espère que chacun d'entre nous sait cela pour lui-même et peut chanter ces
paroles en toute vérité.
Nous avons été
approchés de Dieu comme de bien-aimés enfants et pouvons être des imitateurs de
Dieu, car Il nous a donné une nouvelle nature qui est capable de marcher ainsi
dans l'amour. L'amour est de Dieu et marcher dans l'amour, c'est montrer dans
notre vie les caractères de Dieu. Mais si Dieu est amour, Il est aussi lumière,
il n'y a en Lui aucunes ténèbres ; c'est en pensant à cet autre côté que
l'apôtre nous expose ce paragraphe : marchez comme des enfants de lumière (v.3
à 14) puis à partir du verset 15, marchez soigneusement comme ceux qui ont de
l'intelligence pour comprendre la pensée du Seigneur dans les circonstances
qu'ils traversent : la sagesse dans notre comportement.
« … que ni la fornication, ni aucune impureté ou
cupidité, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints »
(v.3) Il n'est pas facile de parler de ce sujet, mais Dieu en parle dans
plusieurs passages de la Parole, parce qu'Il connaît l'homme et la perversité
de son cœur. Certains frères pensent qu'il ne faut pas méditer de tels sujets,
je ne le pense pas, car Dieu nous les a donnés pour nous avertir et pour que
nous comprenions comment Il juge ces choses ; Dieu nous connaît et voit
jusqu'au fond de notre cœur. Par exemple Genèse 34 nous raconte l'histoire de
Dina, la fille de Jacob, qui est sortie voir les filles du pays et ce qui est
dit ici est arrivé. Nous ne pouvons donc pas négliger de tels passages.
La fornication,
c'est l'union d'un homme et d'une femme en dehors du mariage ; on peut étendre
le domaine à l'adultère. Si nous considérons notre temps et Dieu le fait encore
mieux que nous, nous savons bien ce qu'Il en pense. Le danger pour nous, c'est
que nous soyons influencés par ce que nous voyons et entendons et que nous
n'ayons plus une vue claire de la gravité de ce péché devant Dieu. C'est un
péché contre son propre corps (nous parlons à des croyants). Le croyant possède
le Saint Esprit qui habite dans son corps ; comprenons-nous alors ce que s'est
de tomber dans un tel péché ?
« … impureté » : il y a tant de choses
impures dans ce monde, à voir, à lire, à entendre. Il y en a beaucoup que nous
ne considérons pas comme impures parce que c'est ddevenu habituel : dans les
illustrés, à la TV, même dans le journal parlé qui présente les nouvelles.
Toutes ces choses souillent notre cœur et nous éloignent du Seigneur. Il est donc
nécessaire de nous occuper de la Parole pour qu'elle agisse sur nos cœurs et
que nous gardions un regard clair sur les choses qui nous entourent avec la
volonté intérieure de nous en séparer. Je pense aux jeunes qui sont confrontés
à ces situations, qu'ils demandent au Seigneur qu'Il les libère de ces pensées
qui souillent, car cela peut entraîner de plus en plus loin.
« … cupidité » : ou convoitise, c'est
désirer posséder des choses que l'on a pas, ou, pour un croyant, vouloir
posséder ce que Dieu n'a pas prévu pour lui. Notre cœur naturel est caractérisé
par la convoitise, avoir plus ou d'autres objets. La cupidité s'approprie
quelque chose pour elle-même, pour la chair, c'est aussi être mécontent,
murmurer contre Dieu, ne pas être d'accord avec ce qu'Il nous a départit.
Remarquons que
souvent, notre cœur convoite des choses que nous savons qu'elles ne sont pas
bonnes pour nous, mais nous les désirons quand même et nous efforçons de les
obtenir. Dans tous les cas, la cupidité, c'est comme l'amour de soi-même, ce
qui est le contraire de l'amour de Dieu, qui lui, ne prend pas mais donne. Si
l'amour de Dieu est versé dans nos cœurs, nous serons prêts à tout donner au
Seigneur et aux frères et sœurs ; une marche caractérisée par cet amour, qui
met toutes nos capacités à Son service.
« … qu'elles ne soient pas même nommées parmi
vous » : c'est-à-dire ne donnez pas occasion par votre comportement
que l'on parle de ces choses. Mais si cela se passe dans une assemblée, on doit
malheureusement en parler et agir. On découvre alors parfois une profondeur, un
développement que l'on n'aurait pas soupçonnés. On est effrayé de voir ce qu'il
y a dans notre cœur naturel, car la chair est capable de manifester toutes ces
choses. Mais elles ne doivent pas nous occuper pour en parler légèrement autour
de nous et ainsi souiller les autres, car il s'agit ici de notre vie les uns
avec les autres ; nous sommes membres d'un seul corps ! Mettons-nous à genoux
et soyons honteux qu'une telle chose ait pu se passer parmi nous, j'en porte une
certaine responsabilité de n'avoir pas remarqué qu'un frère ou une sœur prenait
un tel chemin, cela nous humilie et nous devons reconnaître devant le Seigneur
ces manquements.
« … comme il
convient à des saints » : des saints qui sont mis à part ; Dieu nous a
retirés du présent siècle mauvais (Galates 1), Il nous a achetés pour lui-même,
nous vivons dans une sphère séparés du monde, ce que nous devons montrer par
notre comportement.
« … ni aucune chose honteuse, ni parole folle ou
plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes » (v.4) : ces choses
honteuses, ce sont des bavardages qui ne sont pas édifiant et conduisent au mal
plutôt qu'au Seigneur. Nous pourrions facilement user de paroles folles,
c'est-à-dire parler de tout sans connaissance comme dans le monde ; nous devons
être sobres dans notre comportement. Par le mot plaisanterie, il ne s'agit pas
de choses comiques dont on peut rire, le rire est donné de Dieu, seul l'homme
peut montrer sa joie en riant, ni de l'humour ; il ne s'agit pas de montrer un
long visage toute la journée. Ici, l'apôtre parle de paroles ironiques pour se
moquer de quelqu'un, dire à mots couverts ce qu'on pense de lui en négatif.
Tout cela ne convient pas à un croyant.
« … mais
plutôt des actions de grâce. » : Colossiens 3 nous dit : « soyez reconnaissants », le
sommes-nous ? Je ne vais pas essayer d'énumérer ce dont nous pouvons être
reconnaissants, il y en a tellement, mais soyons-en conscients et la
reconnaissance trouvera l'occasion de se manifester. Nos actions de grâce doivent
s'adresser tout d'abord à notre Dieu. Quand nous pensons chaque jour au
Seigneur qui nous a rachetés par son précieux sang, Il a dû mourir pour que
nous soyons sauvés du jugement éternel, la reconnaissance ne monte-t-elle pas
de notre cœur ? Nous pouvons aussi être reconnaissants les uns pour les autres,
pour nos proches, les enfants le sont-ils pour ce qu'ils reçoivent de leurs
parents ? Etre reconnaissants et le
dire, cela rend heureux et cela convient à des gens qui ont tout reçu.
« Cela, en effet vous le savez, connaissant
qu'aucun fornicateur ou impur ou cupide (qui est de l'idolâtrie) n'a d'héritage
dans le royaume du Christ et de Dieu » (v.5) : l'apôtre reprend le
sujet et montre que ceux qui vivent dans ces choses ne peuvent pas avoir de part
dans le royaume de Dieu. Il ne fait pas allusion au cas d'un croyant qui tombe
; le Seigneur s'occupe de lui pour le ramener et qu'il se repente. Puisque vous
le savez, il est important d'en être séparé, nous qui avons un héritage dans le
royaume du Christ, le royaume que Dieu a donné à Son Fils, qui sera le
dominateur universel. Quand Il prendra possession du royaume nous régnerons
avec Lui. Le verset fait une séparation nette entre ceux qui sont caractérisés
par ces choses honteuses et les croyants qui doivent montrer par leur marche
qu'ils sont des enfants de lumière.
« Que personne ne vous séduise par de vaines
paroles ; car, à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de
la désobéissance. » (v.6) : à cause de ces choses honteuses, la colère
de Dieu va se manifester. Ces vaines paroles séduisent parce qu'on présente ces
choses honteuses comme n'étant pas si graves, on tente de les recouvrir d'un
manteau d'excuses ; elles sont vaines parce qu'elles ne vont pas au centre du
sujet, c'est-à-dire que cela provient du mauvais cœur comme le dit le Seigneur
lui-même.
Cela peut être
aussi ce que ces fils de la désobéissance disent pour séduire. Je pense par
exemple à ce que l'école présente comme normal et démontré concernant la
théorie de l'évolution. L'expression « fils
de la désobéissance » contient l'idée d'agir consciemment. On peut
penser à Darwin et d'autres comme Marx ou Lénine...les professeurs qui exposent
ces idées et se moquent peut-être de la parole de Dieu ; cela peut troubler un
enfant et il est bon pour nous parents d'en être conscients pour en parler avec
eux, leur donner les fondements afin de tenir ferme la parole de Dieu, qu'ils
ne se laissent pas troubler par ces arguments logiques et convaincants.
« N'ayez donc pas de participation avec eux »,
opposition totale entre la lumière et les ténèbres. C'est d'ailleurs la 1ère
séparation qui a eu lieu dans la création lorsque Dieu sépara la lumière d'avec
les ténèbres en Genèse 1. Dieu crée la lumière dans la création et aussi au
point de vue moral : « car vous
étiez autrefois ténèbres, mais maintenant, vous êtes lumière dans le Seigneur »
(v.7) Nous ne pouvons donc pas collaborer avec eux ; autrefois, nous
étions dans les ténèbres, nous
répandions les ténèbres autour de nous comme ces enfants de colère et
maintenant, nous sommes lumière dans le Seigneur, pas en nous-mêmes ; le
Seigneur qui était la lumière du monde lorsqu'Il était sur la terre, a allumé
en quelque sorte une lumière en nous, nous sommes devenus des lampes qui
doivent briller dans ce monde, comme un phare qui éclaire autour de lui, que
l'on puisse reconnaître dans notre comportement, nos paroles et nos actes que
nous sommes des enfants de lumière, c'est-à-dire les caractères de Dieu.
La lumière est
pure ; est-ce que je me comporte comme croyant de telle manière que l'on
remarque que je n'ai rien à faire avec l'impureté ? Que les plaisanteries
malsaines entre collègues cessent quand je me joins à eux ? Cela peut être
l'effet d'un croyant dont le chemin est clair, la lumière qui brille empêche un
tel comportement.
« … car le fruit de la lumière consiste en toute
bonté et justice et vérité » (v.9) Ici, nous retrouvons les caractères
de Dieu ; il y a un lien entre la bonté, la justice et la vérité. Ne lit-on pas
dans les Psaumes « Sa bonté se
renouvelle chaque matin, la justice et la paix se sont entre-baisées, la bonté
et la vérité se sont rencontrées » ? Quand le Seigneur était sur la
terre, Il était le seul homme chez qui l'on pouvait voir la bonté accompagnée
de la justice et la vérité. Nous, nous pouvons être très légaux, montrer ce qui
est juste, avec dureté mais sans bonté.
Et nous oublions que c'est la bonté de Dieu qui nous a poussé à la
repentance. Nous devons donc user de bonté avec justice et vérité ; les 3
qualités vont ensemble et sont les fruits de la lumière.
Nous le voyons
clairement en lisant les évangiles : le Seigneur était attristé de
l'endurcissement de leur cœur, mais en colère à cause de leur comportement
(Marc 3). Ou dans Jean 8, lorsqu'on lui amène une femme adultère, « qui jettera la première pierre ? »
La loi demandait qu'elle soit lapidée : le Seigneur n'a pas dit à ces
pharisiens et scribes, ce n'est pas si grave ! Il leur a répondu selon la
vérité, mais a usé de bonté envers la femme.
« … éprouvant ce qui est agréable au Seigneur »
(v.10) : il ne s'agit pas de règles légales (ceci est permis, interdit) mais
mon mobile est de rechercher ce qui plaît à mon Seigneur. Je lis la Parole, je
prie et ainsi comprend comment Lui plaire. Quelle belle vie pour un croyant de
faire la volonté du Seigneur ! Alors, nous l'entendrons dire : « Bien, bon et fidèle serviteur, tu as fait ce
qui étais mes pensées ».
« Et n'ayez rien de commun avec les ouvres
infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les aussi » (v.11) :
ou mettez-les à découvert par votre comportement. Les œuvres infructueuses des
ténèbres, vaines et inutiles s'opposent aux fruits de la lumière, comme les
œuvres de la chair (Galates 5) et le fruit de l'Esprit.
« … car les choses qu'ils font en secret, il est
honteux même de les dire. Mais toutes choses étant reprises par la lumière,
sont manifestées, car ce qui manifeste tout, c'est la lumière »
(v.12,13) C'est pourquoi, notre lumière doit briller pour séparer tout ce qui
ne supporte pas cette lumière. D'ailleurs, ces gens qui font ces œuvres des
ténèbres s'éloigneront de nous. Peut-être, un camarade de classe ne voudra plus
de notre compagnie, quand on lui aura dit ne pas pouvoir participer à telle ou
telle activité. Il faut être fidèle et témoigner que l'on appartient au
Seigneur et dire clairement que c'est pour cela que l'on refuse. On est alors
dans la lumière qui met les choses en évidence. Peut-être qu'alors, l'amitié se
rompt, mais était-elle réelle ? Y a-t-il possibilité pour un croyant d'être ami
avec un incroyant ? 2 Corinthiens 6 nous donne la réponse : « quelle communion entre la lumière et les
ténèbres ? quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec
l'incrédule ? » La séparation est nette.
« … c'est pourquoi il dit : « Réveille-toi,
toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts et le Christ luira sur toi »
(v.14) : Quelle est la signification de cette citation ? Quelqu'un qui dort
ressemble à un être sans vie, endormi profondément, on est couché immobile
comme quelqu'un qui est mort. Relève-toi d'entre les morts ; les incroyants
sont caractérisés comme morts, donc un croyant qui dort est assimilé avec les
incroyants alors qu'il n'a rien à voir avec eux, il ne montre pas qu'il a la
vie, qu'il appartient au Seigneur. Comme cela arrive vite de dormir dans ce
monde, d'agir comme le monde, de ressembler à des morts. Il n'y a plus de
différence entre nous et les incroyants. « Réveille-toi … et le Christ luira sur toi » : Il te montrera
pourquoi tu réagis ainsi.
Cela commence par
un petit pas, on participe à des activités du monde ; je connais une jeune sœur
qui est allée un jour à la discothèque, elle en a pris du plaisir et bien vite
son apparence s'est transformée. Au point de vue spirituel, elle dormait ; il
n'était plus possible de voir qu'elle était croyante. Le chemin du retour,
c'est la confession : le Seigneur a agi dans son cœur par un passage de la
Parole qui l'a réveillée et elle est revenue.
C'est si vite arrivé
! De très petites choses peuvent faire glisser, c'est pourquoi, ne nous
laissons pas séduire. Le diable dit : « ce n'est pas pour une fois »,
mais s'il a le petit doigt, il aura bientôt la main. Soyons donc vigilants
comme nous le dit le verset suivant.
« Prenez donc garde à marcher soigneusement,
non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages, saisissant
l'occasion, parce que les jours sont mauvais » (v.15 & 16).
Marcher soigneusement, c'est faire attention à sa marche, quel est le chemin
que l'on suit. Comme nous le lisons dans 1 Pierre 2 v.21 « vous laissant un modèle, afin que vous
suiviez ses traces ». Je mettrai mes pas dans l'empreinte des siens,
comme l'histoire de cet indien racontée dans le calendrier : on croyait qu'un
seul homme était passé sur le chemin, mais en réalité, toute la tribu y était
passée mettant ses pieds dans les traces du chef. Comme ce serait beau s'il en
était ainsi de nous ! Marcher soigneusement, c'est considérer le chemin et
mettre ses pieds dans les traces du Seigneur.
« … comme étant sages » : la sagesse,
c'est plus que l'intelligence qui comprend une vérité de la Parole ; c'est
pouvoir l'appliquer justement dans nos circonstances. Les sages en Israël
comprenaient les temps, c'est-à-dire pouvaient appliquer la Parole à la
situation présente. Nous aussi, nous avons besoin de cette sagesse que le
Seigneur veut nous donner pour pouvoir appliquer fidèlement la Parole aux
diverses situations et nous ne montrerons pas l'amour aux dépens de la vérité,
ni insister sur la vérité sans amour. Ce sera un comportement sage qui sera
produit.
« … saisissant l'occasion, parce que les jours
sont mauvais » (v.16) : un certain temps nous est donné, Dieu nous
donne l'occasion d'agir pour Lui et non pas gaspiller notre temps à bien des
choses que le monde nous propose. C'est aussi l'occasion de témoigner contre le
mal ; nous venons de lire « reprenez-les »
c'est-à-dire mettre ces comportements en lumière par un témoignage clair. Que
nous soyons comme ce phare qui éclaire et met en lumière ces récifs contre
lesquels le navire peut se briser. Et si nous ne le faisons pas, peut-être
certains périront ; nous avons rappelé que le fruit de la lumière consiste en
toute bonté, c'est la bonté de Dieu qui pousse à la repentance, saisissons donc
l'occasion !
« C'est pourquoi, ne soyez pas sans
intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » :
être sans intelligence c'est ne pas bien apprécier les circonstances, penser au
jour le jour, comme l'insensé de l'évangile qui avait beaucoup de biens et
disait à son âme de profiter de la vie. Insensé, lui dit Dieu, cette nuit même
ton âme sera redemandée et pour qui sera ce que tu as accumulé ? Un évangéliste
a dit que la chemise d'un mort n'a pas de poches, on ne peut rien emporter !
L'insensé est celui qui ne pense pas à l'avenir, il ne se laisse pas enseigner
de Dieu, il va son chemin sans penser au jugement et au tribunal de Christ.
Celui qui est intelligent par contre, est prêt à écouter ce que Dieu dit ;
celui demande bien sûr de lire la Parole et de rechercher Ses pensées. Le
Seigneur dit que celui qui garde ses paroles, c'est celui-là qui l'aime. Etre
intelligent, c'est une preuve d'amour pour le Seigneur.
Le Seigneur a
révélé clairement Sa volonté dans Sa Parole, nous ne pouvons pas dire qu'il est
impossible de la connaître, il est vrai qu'il y a beaucoup de choses où nous
n'avons pas d'indications précises, mais le Seigneur nous montre ce qu'il y a
dans son cœur et ce qu'il désire voir en nous, c'est cela Sa volonté, avoir l'intelligence
de ses pensées et être prêt à les faire.
« Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y
a de la dissolution ; mais soyez remplis de l'Esprit » (v.18) :
s'enivrer amène à ne plus voir clairement, à ne pas marcher droit dans le
chemin. Celui qui a bu chancelle, perd la notion des choses, certaines
personnes boivent pour échapper à la réalité, ce qui les oppressait disparaît
dans les vapeurs de l'alcool ; c'est un grand danger, ici, il s'agit du point
de vue spirituel pour que nous distinguions clairement le chemin. Dieu veut que
nous soyons remplis de l'Esprit ; cela signifie qu'Il doit prendre possession
de nos pensées, de notre volonté. Si l'Esprit de Dieu nous remplit, nous serons
conduits par le Saint Esprit qui pourra se servir de nous, « Il prendra du mien et vous l'annoncera »
(Jean 16). Il augmentera notre affection pour le Seigneur. La direction du
Saint Esprit pour le croyant est un grand sujet : nous en parlons
volontiers quand nous sommes réunis en
assemblée, mais ne pensons pas qu'Il nous conduits pendant cette heure alors
que nous Le négligeons dans notre vie de tous les jours. Le Seigneur désire
nous conduire dans nos réunions et aussi tous les jours de la semaine.
« … vous entretenant par des psaumes et des
hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au
Seigneur » : c'est aussi un effet du Saint Esprit de nous amener à
parler ainsi les uns aux autres. Nous pouvons nous encourager par des cantiques
spirituels qui parlent du Seigneur, du grand salut … Il y en a beaucoup de très
précieux dans notre recueil, l'objet de ces cantiques, c'est le Seigneur ou ce
qu'Il a fait pour nous et de nous, c'est ce qui en fait toute la valeur. Mais
soyons prudents dans le choix de ces cantiques, car il y en a qui ne sont pas
spirituels et si nous les chantons pour le rythme ou la mélodie, ce n'est pas
la signification de ce verset.
« … chantant … de votre cœur » : la
louange provient du cœur, des cantiques spirituels peuvent nous élever
au-dessus de circonstances, amener nos pensées à des sujets auxquels nous
n'avions pas pensé, servir à notre encouragement mutuel et surtout à la gloire
de notre Seigneur, comme par exemple ce cantique « oh, mon Sauveur, tu es ma force et ma lumière, toute ma confiance. … »
« … rendant toujours grâce pour toutes choses
au nom de notre Seigneur Jésus Christ à Dieu, le Père » (v.20) :
rendre grâce toujours et pour tout ! Vraiment ? Même pour cette pénible maladie
et toute la souffrance ? Si nous pensons que c'est le Seigneur qui nous la
dispense, c'est par amour pour nous et Il a un but en nous envoyant cette
épreuve. Alors, il est possible d'être reconnaissant. On est étonné de voir un
tel état d'esprit chez un frère couché sur un lit de langueur depuis 10 ans et
chez la sœur qui le soigne, tous deux reconnaissants pour tout ce que le
Seigneur leur a accordé chaque jour. De plus, cette persévérance honore le
Seigneur ; être fidèle, heureux dans son cœur dans ces circonstances pénibles
que le Seigneur permet contribue à Sa gloire.
« … au nom de notre Seigneur » : nous
remercions Dieu en Son nom et ainsi nous honorons Dieu.
« … étant soumis les uns aux autres dans la
crainte de Christ » (v.21) : c'est aussi l'action du Saint Esprit que
d'être soumis les uns aux autres. La soumission est exigée par une autorité.
Tout au long de la Parole, il nous est clairement dit d'être soumis aux
autorités, il est demandé aux femmes d'être soumises à leurs maris, aux
enfants, d'être obéissants à leurs parents, Hébreux 13 nous dit d'être soumis
aux frères que Dieu a donnés comme conducteurs. Il s'agit chaque fois d'une
soumission à une autorité donnée de Dieu.
Ici, le passage
nous demande une soumission les uns aux autres, cela signifie ne pas avoir une
haute opinion de soi-même, mais voir en son frère celui que le Seigneur a aimé
et ainsi être prêt à être humble dans la crainte de Christ, ce Seigneur qui
s'est donné lui-même pour nous et qui est notre parfait modèle.
Qu'Il puisse
prendre toujours plus de place dans notre vie, remplir nos cœurs et attirer
notre affection de telle façon que nos regards soient fixés sur Lui ! Le
Seigneur veuille nous l'accorder !
Lectures : Ephésiens 5 v.17 à 33
Chapitre 1 - 17 C’est pourquoi ne soyez
pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18 Et ne vous enivrez pas de vin, en
quoi il y a de la dissolution* ; mais soyez remplis de l’Esprit**, 19 vous entretenant par des
psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de
votre cœur* au Seigneur ; 20 rendant
toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à
Dieu le Père* ;
21 étant soumis les uns aux autres
dans la crainte de Christ.
— v. 3 : avidité de posséder quoi que ce
soit. — v. 5 : ou : de celui qui est Christ et Dieu. — v. 15 : litt. : comment
vous marchez. — v. 16 : litt. : achetant. — v. 18* : débauche, dérèglement
moral. — v. 18** : litt. : remplis en Esprit. — v. 19 : litt. : dans votre
cœur. — v. 20 : ou : à celui qui est Dieu et Père.
22 Femmes, soyez soumises à
vos propres maris comme au Seigneur ; 23
parce que le mari*
est le chef**
de la femme, comme aussi le Christ est le chef** de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, ainsi que les
femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé
l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau
par [la] parole ; 27 afin que lui se
présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien
de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. 28 De même aussi, les maris doivent
aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre
femme s’aime lui-même. 29 Car
personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme
aussi le Christ l’assemblée : 30 car
nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os. 31 « C’est pour cela que l’homme
laissera son père et sa mère et sera joint à sa femme ; et les deux seront* une seule chair » [Genèse 2:24]. 32 Ce mystère est grand ; mais
moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. 33 Toutefois, que chacun de vous aussi en particulier aime sa
propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
— v. 23* : ou : l’homme en contraste avec
la femme. — v. 23** : la tête. — v. 31 : litt. : seront pour.
L'épitre aux
Ephésiens nous montre ce que Dieu avait dans son cœur concernant Son Fils et
ceux que Son Fils a sauvés pour leur donner une part céleste et les unir
étroitement avec Son Fils.
Nous nous sommes
occupés des côtés pratiques et des conséquences qui découlent de cette position
céleste dans laquelle nous pouvons et devrions vivre. Dieu nous a donné toutes
ces bénédictions célestes dans le Seigneur Jésus.
Dans les derniers
versets que nous avions considérés, il était question d'être rempli de l'Esprit
qui a alors des effets dans les croyants : ils parlent l'un à l'autre par des
psaumes, des cantiques spirituels, ils chantent au Seigneur de leur cœur et
ainsi, il y a de la joie dans le chemin de la foi. Le Saint Esprit désire
glorifier le Seigneur et quand Il remplit nos cœurs, Il nous incite à la
reconnaissance : n'éprouvons-nous pas une profonde reconnaissance quand nous
nous occupons de ces bénédictions célestes dont il est question ici ? Plus nous
pénétrons dans ces pensées, ce que Dieu nous a donné dans le Seigneur, ce que
le Seigneur Jésus était sur cette terre, plus nous serons reconnaissants, mieux
nous comprendrons ce que la Parole appelle « ce don inexprimable ».
Tout cela est
produit par le Saint Esprit et également la soumission les uns aux autres dans
la crainte de Christ, ce qui est directement en rapport avec le paragraphe
suivant. Quand le Saint Esprit prend possession de notre volonté, de nos désirs
et de nos pensées, Il nous conduit à prendre cette position de soumission qui
n'est pas du tout naturelle à l'être humain. Au contraire, nous tendons
toujours à être indépendants, l'homme naturel n'est absolument pas prêt à être
dépendant ; on le voit dans toute l'histoire de l'humanité. L'homme veut s'élever,
dominer les autres, c'est le désir naturel de son cœur. Il faut donc que c soit
l'effet du St Esprit pour que nous prenions cette position de soumission.
Pensons au Seigneur,
Lui Dieu béni éternellement, le Fils de Dieu qui est au-dessus de tous, Il
avait le droit de dominer, Il a commandé et la chose s'est tenue là, mais Il
s'est abaissé volontairement, parfaitement obéissant à la volonté de Dieu, Il
est allé ce chemin de soumission. Cela doit toucher nos cœurs et en regardant à
Lui, il nous sera plus facile d'être soumis.
Cette pensée de
soumission les uns aux autres, frères et sœurs est une attitude très saine dans
notre vie chrétienne commune ; les contestations parmi les croyants surgissent
toujours à cause d'un manque de soumission les uns aux autres. Mais remarquons
que c'est dans la crainte de Christ : c'est-à-dire que je me soumets au
Seigneur qui connaît tous les mobiles de notre cœur parce que je désire Lui plaire.
« Femmes, soyez soumises à vos propres maris
comme au Seigneur » (v.22) : il est difficile pour un homme de parler
de la soumission de la femme, mais le Seigneur en parle et l'apôtre le fait de
la part du Seigneur.
Dieu a établi un
ordre dans la création, une autorité et cet ordre correspond exactement à Ses
pensées ; celui qui lit la parole en est convaincu, ici, c'est en rapport avec
la femme chrétienne.
Nous pouvons
imaginer quand la lettre a été lue à l'assemblée d'Ephèse aux oreilles de
chacun que les femmes se sont senties spécialement concernées en entendant ce
paragraphe comme plus loin, il s'adresse aux maris, chacun séparément. L'apôtre
donne ici un enseignement et en appelle aux cœurs des sœurs. Nous venons de
voir qu'il s'agit d'un ordre dans la création que Dieu a établi et qu'Il désire
qu'il soit maintenu. Le monde moderne estime se passer de Dieu et a jeté ces
principes par-dessus bord ; la femme chrétienne a donc le privilège de montrer
cet ordre établi de Dieu. Qui d'autre que celles qui appartiennent au Seigneur
pourrait le montrer dans ce domaine ? Dieu se réjouit de voir les sœurs se
soumettre à cet ordre de subordination à leurs maris.
L'expression
« comme au Seigneur » est d'une
grande importance, il n'est pas question de savoir si le mari est bon ou dur,
s'il est croyant ou incroyant. Mais cela ne signifie pas qu'une croyante peut
épouser un incroyant ; la Parole est claire à ce sujet : elle peut épouser qui
elle veut, seulement dans le Seigneur.
Il peut y avoir
des cas où une femme vient à la connaissance du Seigneur mais pas son mari ; il
s'agit pour elle de prendre aussi cette attitude de soumission à son mari alors
qu'avant, elle ne l'avait pas compris et vivait selon ses aspirations.
D'ailleurs dans notre temps où l'émancipation des femmes est prônée, c'est
tout-à-fait inhabituel. Mais par son attitude, un esprit doux et paisible (1
Pierre 3 v.4), le mari peut être gagné en voyant que sa soumission à son égard
est aussi une soumission au Seigneur. Le mobile, c'est qu'on appartient au
Seigneur. Cependant, l'expression contient aussi une limite, quand le mari
exige quelque chose de contraire à la volonté de Dieu, comme nous lisons au
début du livre des Actes, les apôtres répondent au sanhédrin qui leur défendait
de parler au nom du Seigneur « jugez
vous-mêmes s'il est juste de vous écouter plutôt que Dieu. Il faut obéir à Dieu
plutôt qu'aux hommes ».
Nous voyons donc
d'un côté, la motivation intérieure pour la femme croyante d'être soumise à son
mari et de l'autre, la limite « comme au Seigneur » : si le mari
exige quelque chose opposé à la volonté de Dieu, elle ne lui obéira pas, parce
qu'elle place d'abord l'obéissance au Seigneur.
« … parce que le mari est le chef de la femme,
comme aussi le Christ est le chef de l'assemblée » : c'est Dieu qui a
voulu cet ordre ; l'homme est le chef, mais lui aussi est soumis à Christ, son
chef. La femme est donc soumise à son mari comme au chef que Dieu lui a donné
(cf.1 Corinthiens 11). C'est pour cela que l'apôtre parle d'abord du côté de la
femme sans envisager si l'homme est bon ou dur, si la femme est plus
intelligente ou plus sage. Nous verrons comment se montre pratiquement cette
soumission.
« … le Christ est le chef de l'assemblée »
: nous avons ici une motivation spéciale sur un plan bien plus élevé pour nous
expliquer la relation entre le mari et sa femme sur cette terre. L'apôtre
dirige notre regard vers le Seigneur Jésus et son assemblée pour que nous
mesurions combien Dieu désire que cette relation soit une image de la relation
de Christ avec son assemblée. D'ailleurs quand Dieu a donné une épouse à Adam
au jardin d'Eden, cela représentait déjà l'union de Son Fils et l'assemblée.
C'est une façon inhabituelle de caractériser des relations terrestres par les
relations célestes, mais c'est la manière de l'Esprit de Dieu de nous mener sur
une hauteur pour décrire ce qu'est le
mariage aux yeux de Dieu.
« … Christ est le chef de l'assemblée, Lui le
sauveur du corps » : Il est le rédempteur qui apporte le salut.
L'assemblée qui est son corps, Il l'a sauvée ; n'a-t-il donc pas le droit d'en
être la tête ? Le corps désigne aussi le corps humain ; Il transformera notre
corps d'abaissement en la conformité de son corps de gloire. Il connaît tout ce
que nous pouvons ressentir dans nos corps.
« … comme l'assemblée est soumise au Christ,
ainsi que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses »
(v.24) : en toutes choses insiste sur l'attitude de soumission, elle agit sous
l'autorité du mari.
« Maris, aimez vos femmes comme aussi le
Christ a aimé l'assemblée et s'est livré pour elle » (v.25) Il n'y a
pas beaucoup d'endroits dans la Parole où la femme est exhortée à aimer son
mari, c'est un sentiment naturel chez elle ; on peut peut-être relier cela au
verset de Genèse 3 « ton désir sera
tourné vers ton mari ». Ici, cela est demandé aux maris et cet amour
est caractérisé par une haute relation : « comme le Christ l'assemblée ». Et comment l'a-t-Il aimée ?
C'est ce que nous, les hommes, devons comprendre. Le Seigneur Jésus est venu
sur cette terre en suivant un chemin d'abaissement et de souffrances jusqu'à la
croix où Il a porté la culpabilité de ceux qu'Il voulait sauver ; Il a subi le
jugement de Dieu, Sa colère contre le péché parce qu'Il a aimé l'assemblée, Il
voulait la posséder.
Dans Galates 2,
l'apôtre dit « le Fils de Dieu m'a
aimé et s'est livré lui-même pour moi »: est-ce que chacun peut
affirmer cela ? Je l'espère et sinon, il peut jouir de cette part aujourd'hui
en se courbant devant le Seigneur Jésus, lui confessant ses péchés qu'Il a
portés à la croix subissant la colère de Dieu qu'il méritait. Le Seigneur a
porté l'éternité de notre châtiment pendant ces 3 heures de ténèbres.
« … le Fils de Dieu nous a aimés et s'est livré
lui-même pour nous » : tous ceux qui appartiennent au Seigneur peuvent
le dire collectivement. Et ici, « Il
a aimé l'assemblée et s'est livré pour elle ». Cela fait penser à la
parabole de Matthieu 13 où ce marchand qui a trouvé une perle de grand prix a
vendu tout ce qu'il avait pour l'acheter. Le Seigneur, lui, s'est donné
lui-même, Il est allé à la mort pour l'acquérir, car elle avait une grande
valeur pour lui.
Et si nous
revenons à l'amour que le mari doit à sa femme, est-ce notre appréciation ?
Comme le Seigneur aime l'assemblée ? C'est là la mesure, mais nous savons que
nous sommes toujours bien en deçà ; mais plus nous aurons cette mesure devant
les yeux, plus nous serons capables de nous en approcher.
« … afin
qu'il la sanctifiât en la purifiant par le lavage d'eau par la parole »
(v .26) : l'apôtre, rempli de la personne de Christ a ses pensées dirigées
sur Lui et son incommensurable amour ; Il s'est acquise l'assemblée, elle doit
lui appartenir, il la purifie, il s'occupe d'elle pour qu'elle soit pratiquement
propre pour le ciel. Elle est déjà assise dans les lieux célestes en esprit où
elle peut jouir de sa relation avec Lui. Nous pouvons déjà maintenant connaître
le Seigneur comme notre époux et apprécier quelque chose de son amour. L'apôtre
écrit aux Corinthiens « je vous ai
fiancés à un seul mari pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste »
(2 Corinthiens 11 v.2). Il faut qu'elle soit exclusivement à Lui et Il prend
soin d'elle et la prépare pour qu'elle soit propre pour le ciel. Il est parfait
dans son amour et il faut qu'elle soit telle. C'est ce qu'Il fait actuellement
pour les siens, c'est son office de grand souverain sacrificateur ; il la
purifie par le lavage d'eau, par la parole. Nous voyons cela dans le lavage des
pieds de Jean 13 où le Seigneur dit à ses disciples qu'ils sont déjà nets, mais
que les pieds ont toujours besoin d'être lavés. C'est ce que le Seigneur fait
individuellement pour chacun des siens. Ici, il s'agit de la purification de
l'assemblée, pour qu'elle Lui soit présentée glorieuse quand il la prendra
auprès de Lui.
Si nous pensons à
ce moment où elle sera tout-à-fait propre pour la gloire céleste où il n'y a
pas de péché, pas d'injustice, où tout sera dirigé vers le Seigneur, tous les
croyants, où qu'ils se trouvent, constituant l'assemblée, nous éprouvons la
douleur de constater toutes les dispersions. L'unité ne se voit plus et
pourtant nous pouvons dire que quand le Seigneur viendra la prendre, Il se la
présentera glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable.
« Tache » signifie salissure et cela peut malheureusement se présenter chez nous, par
exemple, si dans une assemblée locale un des membres est souillé, l'assemblée
n'est plus pure ; cela nous concerne chacun individuellement. Et d'où proviennent
les rides? Les taches viennent de l'extérieur, les rides de l'intérieur. Dans
la vie naturelle, il y a un processus de vieillissement, des maladies peuvent
survenir, mais pour la vie spirituelle, il doit en être autrement, au
contraire, il doit y avoir croissance « pour que nous croissions vers le Christ » et cette croissance
conduit à une sanctification toujours plus grande.
Le Seigneur
s'occupe de Son assemblée sans se lasser « afin qu'elle fût sainte et irréprochable » (v. 27). Sainte ou
séparé, c'est le côté pratique et irréprochable pour que l'on ne puisse rien
dire contre elle : cet état sera atteint quand l'assemblée Lui sera présentée
glorieuse, mais déjà maintenant, le Seigneur désire que nous soyons saints,
séparés pour Lui, que nos cœurs Lui appartiennent, qu'Il ait la première place
dans nos vies et nos maisons et ainsi mis à part pour Lui.
Quand chacun des
rachetés est rempli du St Esprit, l'assemblée est réellement séparée pour Lui
et sera irréprochable.
« De même aussi, les maris doivent aimer leurs
propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme
s'aime lui-même. Car personne n'a jamais haï sa propre chair, mais il la
nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l'assemblée » v.28
Cela se relie
directement au verset précédent ; cela parle au cœur du mari, il est dans
l'obligation d'aimer sa femme ainsi, cela n'a rien d'extraordinaire, comme le
Christ nourrit et chérit son assemblée. En faisant ainsi, nous montrons que
nous aimons vraiment notre femme. Nourrir, ce n'est pas seulement lui fournir
la nourriture, cela comprend bien des aspects, si du moins elle accepte sa
position de soumission. J'ai une responsabilité envers elle dans les choses
naturelles, mais il y a plus : ici, la relation entre le mari et sa femme est
comparée à celle de Christ avec l'assemblée. Que fait le Christ pour son
assemblée ? Pour chacun d'entre nous ? Il nous occupe de Sa parole, des pensées
de Dieu, nous montre la grandeur de son amour. Nous avons besoin de cette
nourriture tous les jours, sinon nous nous affaiblissons. « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa
voie ? En gardant ta parole » (Psaume 119 v.9) La parole nous garde,
nous nourrit des pensées de Dieu et chasse celles du monde et ses influences.
Quand notre cœur est rempli du Seigneur, c'est comme un seau rempli d'eau, il
n'y a plus de place pour le monde. C'est pourquoi, il est si important de
puiser la nourriture dans la parole ; et là aussi, le mari a un devoir ;
donnons-nous cette nourriture à notre femme ? Parlons-nous avec elle à ce sujet
? ; par une question, une recherche commune, on est mutuellement édifié.
Pensons à la femme vertueuse de Proverbes 31 « le cœur de son mari se confie en elle ».
Il est
indispensable que tous, jeunes et vieux, frères et sœurs, mari et femme lisent
personnellement la parole avec prière. Une sœur m'a dit que pour la lecture de
la parole et la prière, c'était son mari qui était responsable, voulant dire
par là qu'elle ne s'en occupait pas. Quelle perte ! Et n'étant pas familière
avec les pensées de Dieu, elle ne lui était pas en aide. Il est clair que
chaque femme doit pouvoir avoir un moment de calme pour lire la parole et nous,
les hommes devons le rendre possible pour qu'elle puisse mener une vie
personnelle avec le Seigneur et chacun en aura du profit.
« … il la chérit » : chérir, c'est
donner ce qui fait du bien. Le Seigneur dans son amour sait ce dont nous avons
besoin, Il nous occupe de ce qui est profitable pour notre bien spirituel. Dans
les assemblées locales, quand un frère se lève pour lire une portion de la
parole et en dire quelque chose, si nous avons l'attitude juste, nous sentirons
que le Seigneur nous fait du bien, Il veut nous donner la parole appropriée,
car Il connaît nos besoins et nous aime.
Chérir ne
concerne pas seulement le côté spirituel, nous vivons sur cette terre et Dieu
veut que nous agissions aussi dans le domaine pratique de la vie de tous les
jours : la nourrir et la chérir avec un cœur aimant, l'aider dans ses tâches et
se rendre compte de ses besoins de détente et de repos, n'est-ce pas aussi le
rôle du mari ?
« … car nous sommes membres de son corps, de sa
chair et de ses os. « C'est pour cela que l'homme laissera son père
et sa mère et sera joint à sa femme et les deux seront une seule chair. »
(v.30 & 31)
Il y a ici 2
aspects qui nous montre l'unité de Christ et de son assemblée ; nous sommes
membres de son corps ; il y a un seul corps et Lui est la tête : c'est l'unité
absolue. Il en est ainsi du mari avec sa femme : ils sont un. Si je comprends
que nous formons un seul corps, il est clair que je nourris ce corps, sinon je
me fais tort à moi-même.
Le 2ème
aspect de l'unité, c'est le point de vue de l'amour de l'époux et de l'épouse :
un amour exclusif l'un pour l'autre, car le mariage exclut tout autre lien ;
c'est la pensée de Dieu et dès lors, cette union fait qu'ils forment une seule
chair. L'apôtre nous dit que c'est un mystère, mais il replace nos pensées vers
le Christ et son assemblée qui sont un seul corps. Cela anoblit la relation
quand le mariage est vécu de cette façon, l'amour de l'époux pour sa femme
reflétant celui de Christ pour son assemblée et la soumission de l'épouse étant
le miroir de celle de l'assemblée au Christ et cela contribue à la gloire de
Dieu. Nous pouvons donc mener notre vie de couple à la gloire de Dieu, mais
comme nous manquons souvent !
« Toutefois, que chacun de vous aussi en
particulier aime sa propre femme ; et quant à la femme, qu'elle craigne son
mari » (v.33) : ce
verset est comme un résumé de la pensée de l'apôtre. Mais aimer sa propre femme comme son propre
corps ne signifie pas que le mari doive d'abord s'aimer soi-même, ce serait pur
égoïsme ! mais chaque homme doit aimer sa femme comme lui-même, parce qu'ils
sont un. Et que la femme craigne son
mari, il ne s'agit pas de crainte dans le sens de peur ; le mariage repose sur
une harmonie, pour s'épauler l'un l'autre. D'ailleurs Genèse 3 nous dit que la
femme a été donnée comme aide et dans une telle relation, il n'y a aucune peur,
mais dans cette position de soumission, elle fait tout pour que son mari
reçoive l'honneur ; elle ne dira rien de négatif sur lui, car elle l'apprécie
et veut qu'il le soit. On voit que tout dans la Parole est en équilibre et il
est beau de voir que la soumission de la femme trouve sa réponse dans l'amour
du mari et ses soins envers elle. Combien le mariage est anobli par cette
pensée de tout ce que Christ a fait pour son assemblée, ce qu'il fait encore
actuellement jusqu'au moment où il se la présentera.
Pour terminer, je
voudrais encore lire le Psaume 128 :
1 Bienheureux quiconque craint l’Éternel, et
marche dans ses voies !
2 Car tu mangeras du travail de tes mains ; tu
seras bienheureux, et tu seras entouré de biens.
3 Ta femme sera au dedans de ta maison comme une
vigne féconde* ; tes fils seront comme des plants d’oliviers autour de ta
table.
4 Voici, ainsi sera béni l’homme qui craint
l’Éternel.
5 L’Éternel te bénira de Sion. Et puisses-tu
voir le bien de Jérusalem tous les jours de ta vie,
6 Et voir des fils de tes fils ! La paix soit
sur Israël !
Lectures : Ephésiens 6 v.1 à 9
Chapitre 1 - 1 Enfants, obéissez
à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. 2 « Honore ton père et ta mère », (c’est le premier commandement
avec promesse,) 3 « afin que tu
prospères et que tu vives longtemps sur la terre » [Exode 20:12 ;
Deutéronome 5:16]. 4 Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les
dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur.
5 Esclaves, obéissez à vos
maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur*, comme à Christ, 6 ne servant
pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme
esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, 7 servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux
hommes, 8 sachant que chacun, soit
esclave, soit homme libre, quelque bien qu’il fasse, le recevra du Seigneur. 9 Et vous, maîtres, faites-en de même
envers eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans
les cieux, et qu’il n’y a pas d’acception de personnes auprès de lui.
— v. 5 : litt. : de votre cœur.
Hier, nous avons
parlé des relations les plus étroites à l'intérieur d'une maison, celles entre
un mari et sa femme où nous avons trouvé l'amour et la soumission ; c'est Dieu
qui l'a voulu ainsi.
Dans notre
lecture d'aujourd'hui, nous retrouvons un 2ème cercle de relations
où il y a l'obéissance d'un côté pour les enfants et l'éducation selon les
pensées de Dieu de l'autre pour les parents, puis un 3ème cercle, où
les maîtres commandent et les serviteurs obéissent. Dieu ne souligne pas un
seul côté des choses, mais Il voit toujours les 2 côtés dans une harmonie
parfaite et comment ils se correspondent.
Nous le
comprenons facilement : si l'un commande, il doit forcément en avoir un qui
obéit. Mais je veux encore ajouter ceci : dans le domaine parents-enfants et
maîtres-serviteurs, nous avons le point de vue de l'obéissance, dans les
relations considérées hier, il n'est pas question d'obéissance : la femme
n'obéit pas à son mari, elle lui est soumise, il y a donc une différence : elle
agit volontairement parce que ce sont les pensées de Dieu ; elle se trouve sur
un même pied d'égalité que son mari, mais le Seigneur désire qu'elle soit
soumise au mari.
Par contre, dans
le rapport parents-enfants et maîtres-serviteurs, il y a bien une différence de
niveau. La Parole est toujours précise et nous ne trouvons nulle part que la
femme doive obéir à son mari. Dans 1 Pierre 3, il est bien dit que Sara appelle
Abraham seigneur, mais c'est un autre point de vue et nous voyons pas mal de
concertations dans ce couple.
Ce que nous
voulons considérer ce soir semble bien étrange aux yeux du monde : c'est très
peu moderne de parler de soumission et d'obéissance de nos jours. La
désobéissance a existé de tout temps, peut-être dans une moindre mesure
autrefois. Dans Romains 1, c'est un des caractères du monde sans Dieu et dans
l'économie chrétienne, cela est répété : « dans les derniers jours, les hommes seront désobéissants à leurs
parents ». Remarquons que le comportement du monde est passé dans la
chrétienté, pourquoi ? Elle est devenue sans Dieu, c'est triste de le
constater, mais qui dans la chrétienté recherche la pensée de Dieu ou souscrit
à ce qu'Il dit concernant la femme ou les enfants ? C'est d'autant plus beau de
voir que les vrais croyants agissent comme Dieu le désire et témoignent ainsi
de ce qu'est un couple, une famille aux yeux de Dieu.
« Enfants, obéissez à vos parents »
(v.1) : Tous les enfants ont déjà entendu cette phrase. C'est compréhensible,
puisque les enfants, petits, ont encore beaucoup de choses à apprendre et il
est normal d'obéir à ceux qui ont de l'expérience.
Mais il y a
encore d'autres raisons : obéissez dans le Seigneur ! Par l'obéissance, nous
montrons que nous L'aimons ; les enfants obéissent à leurs parents parce qu'ils
les aiment. Et tous les croyants obéissent au Seigneur parce que nous savons
combien Il nous aime d'un amour inexprimable ; Il est notre Sauveur qui est
allé à la croix pour nous ; Il est notre Seigneur qui s'est acquis tous les
droits sur nous. De plus, l'amour des parents pour leurs enfants est aussi une
raison d'obéir.
Mais dans le
monde aujourd'hui, on ne parle pas volontiers d'obéissance. On dira peut-être :
d'accord si je comprends pourquoi. On relie 2 choses qui n'ont rien à voir :
comprendre et alors obéir et faire quelque chose parce qu'on obéit. C'est
complètement différent.
Au fur et à
mesure que les enfants grandissent, ils comprennent mieux le bienfondé de ce
que leur est demandé, mais petits, ils ne comprennent pas que c'est par amour
que les parents leur commandent certaines choses. Un petit exemple : un petit
enfant joue dans la cuisine et veut toucher la plaque brûlante de la
cuisinière, il ne sait pas que c'est très chaud. La maman le lui interdit pour
l'empêcher de s'amuser ? Non, elle ne veut pas que son enfant se brûle et il en
est ainsi dans beaucoup de choses dans la vie : les parents souhaitent que l'on
ne fréquente pas tel camarade, qu'on n'aille pas à tel endroit, car ils savent
que c'est dangereux. Pourquoi donc obéir ? Parce que les parents nous aiment et
veulent notre bien, mais aussi pour obéir au Seigneur.
Je ne sais pas si
tous les enfants ici connaissent le Seigneur Jésus comme leur Sauveur. Avez-vous
tous compris que vous avez fait du mal dans votre vie, menti, dit une
demi-vérité (c'est déjà un mensonge), ou pris quelque chose (c'est un vol) et
ensuite dit que l'on ne l'a pas fait. C'est déjà arrivé ? Ce sont des péchés
qui attristent le Seigneur et nous valent le jugement éternel. Ce ne sont pas
des peccadilles, ce sont de vraies mauvaises actions. Le cœur est mauvais dès
la jeunesse, dit l'Ecriture et toutes ces choses viennent de notre cœur. Mais,
et c'est merveilleux, nous pouvons tous aller au Seigneur et Lui confesser ces
fautes et Il pardonne par la foi en Lui parce qu'Il a pris ces péchés sur Lui
et les a expiés sur la croix. Celui qui a reçu le pardon de ses péchés sait
qu'il appartient à son Sauveur et peut alors chanter ce beau cantique : parce
que je suis un agneau du Seigneur, je me réjouis toujours de mon Bon Berger.
Enfants, le
Seigneur veut être votre Bon Berger ; vous pouvez Lui apporter tout ce qui vous
soucie, un problème à l'école, une dispute, si l'on n'est pas coupable, Il aide
à supporter ; dites-Lui tout, Il vous aime.
Nous avons vu au
verset 22 du chapitre 5, l'apôtre s'adresse aux femmes, plus loin, aux maris, ici
aux enfants: souvenons-nous qu'en ce temps-là, la lettre envoyée aux Ephésiens
était lue dans l'assemblée devant tous, donc nous voyons que les enfants
étaient présents. Jusqu'ici, beaucoup de choses avaient été lues que les
enfants ne comprenaient pas vraiment, mais ce qu'ils avaient saisi, c'est que
le Seigneur aimait l'assemblée et s'était livré pour elle ; et maintenant,
voilà que l'apôtre s'adresse aux enfants ! Comme ils ont dû dresser l'oreille !
La présence des
enfants aux réunions représente une grande bénédiction pour eux : ils ne
comprennent pas tout, mais bien des choses entendues comme enfant reste dans le
cœur et plus tard, on s'en souvient. Je m'adresse bien sûr aux parents. Ne
pensons pas que ce qui se dit aux réunions passe au-dessus de leurs têtes, ils
comprennent bien plus que nous pensons ! Le Seigneur est au milieu de
l'assemblée et désire que les enfants soient là. Puis-je encore ajouter ceci ?
Nous venons rencontrer le Seigneur, écouter ce qu'Il nous dit; si nos enfants
viennent avec des jouets, à quoi s'occupent-ils ? J'ai remarqué que quand on
amène habituellement les enfants aux réunions, ils sont calmes et écoutent, si
on les interroge, on constate qu'ils ont compris plus que nous pensions.
« … obéissez à vos parents, car cela est juste »
: voilà la raison donnée par l'Écriture, c'est la pensée de Dieu qu'Il a placée
dans la création, même ceux qui ne connaissent pas Dieu l'admettent.
Nous lisons dans
Romains 2,12 : « quand les nations qui n'ont point de loi, font
naturellement les choses de la loi, n'ayant pas de loi, elles sont loi à
elles-mêmes et elles montrent l'œuvre de la loi écrite dans leurs cœurs, leur
conscience rendant en même temps témoignage et leurs pensées s'accusant entre
elles ou s'excusant. » Par leur conscience, les nations réalisent que
c'est un principe divin. J'ai des élèves qui viennent de familles musulmanes,
je ne sais pas si cela se trouve dans le Coran, mais je constate qu'on exige
d'eux l'obéissance. C'est donc la pensée de Dieu et c'est pour cela qu'il est
dit « cela est juste. »
« Honore ton père et ta mère », c'est
le premier commandement avec promesse : Dieu a donné dans la loi le reflet de
Ses exigences. Les premiers commandements ont tous un rapport avec l'honneur dû
à Dieu et là, nous lisons une menace de punition. Le 5ème
commandement, celui du milieu, « honore tes parents » fait suite à la
crainte de Dieu, mais contient une promesse et non une punition, s'il est
respecté. C'est le seul commandement avec une bénédiction promise à ceux qui le
respectent : « afin que tu vives longtemps sur la terre ». C'est une
citation tirée du Deutéronome accordée au peuple d'Israël, une bénédiction qui
est donc terrestre. Un Israélite fidèle pouvait compter sur la bénédiction de
Dieu sur la terre, s'il observait fidèlement Ses pensées. Quant à nous, nous ne
sommes plus sous la loi, c'est plus qu'un commandement de la loi, c'est un
commandement de l'amour ; la promesse est spirituelle.
« … afin que que tu prospères » :
l'obéissance selon Dieu nous conduit à ce que nous prospérions, elle a toujours
des fruits positifs qui servent à notre bien. Un frère a dit que la façon
d'éduquer nos enfants peuvent les mener sur le chemin qui les conduit vers le
ciel ou l'enfer, c'est une indication de la voie qu'ils pourraient prendre.
« Et vous, pères, ne provoquez pas vos
enfants, mais élevez-les dans la discipline et les avertissements du Seigneur »
: le Seigneur s'adresse maintenant à ceux qui exercent l'autorité et montre que
nous pouvons mal utiliser cette autorité. Ceci parle sérieusement au cœur des
pères. Remarquez qu'il ne s'adresse pas aux parents, mais aux pères, car il
arrive que les pères aillent parfois trop loin dans leurs exigences. Comment
pouvons-nous provoquer nos enfants ? En exigeant d'eux ce dont ils ne sont pas
capables, et en faisant cela, nous les décourageons comme nous le lisons dans
l'épître aux Colossiens. S'ils ne peuvent répondre à mes exigences, il est
possible que je me fâche et je punis d'une façon qui n'est plus juste. Or
l'injustice est très vite ressentie par les enfants. Nous devons le reconnaître
avec tristesse que nous sommes parfois injustes. Je remarque tous les jours que
les enfants ont une juste notion de justice ou d'injustice et quand mes élèves
ont le sentiment que leur professeur est juste (et cela n'est pas toujours
facile) on a beaucoup plus de crédit auprès d'eux.
Je le répète, les
enfants, quel que soit l'âge, ont une fine appréciation de ce qui est juste ou
injuste et par une punition injuste, on leur tend un piège, car alors ils commencent
à refuser d'obéir, on les provoque ainsi, c'est l'attitude du père qui en est
la cause. Nous voyons que l'éducation n'est pas une affaire facile, Dieu le
sait.
Que pouvons-nous
faire pour ne pas réagir trop fort sous l'emprise peut-être de la colère ? J'ai
connu un frère qui chaque fois qu'il devait punir parlait d'abord avec son
enfant, lui disait que les coups qu'il devait donner lui faisait mal, mais
ainsi il punissait posément sans être sous l'emprise de la colère. Je suis
persuadé que bien des punitions sévères sont adoucies par cette attitude. C'est
peut-être une façon de faire et prier le Seigneur qu'Il donne la force et la
sagesse d'agir de sorte que nos enfants en retirent du bien.
« … élevez-les dans la discipline et les
avertissements du Seigneur » :
dans l'original, le mot signifie nourrir, donner ce qui correspond à
leur âge pour qu'ils grandissent dans la connaissance et la compréhension. Que
doivent donc faire les pères ? Leur fournir la nourriture spirituelle dont ils
ont besoin : qu'ils aient devant leurs yeux l'exemple de parents désireux
d'obéir au Seigneur, priant avec eux et apportant au Seigneur leurs problèmes,
c'est cela leur donner une bonne nourriture. Il sera alors facile aux enfants
d'apprendre l'obéissance et de se confier au Seigneur.
Il est bon aussi
d'être au courant de ce qu'ils font, de leurs lectures, leurs jeux, leurs amis,
ce qu'ils font à l'ordinateur. Si nous entreprenons diverses activités avec
eux, lisons et prions, bref avons bien des contacts pour connaître leurs
pensées, nous pourrons les élever dans la discipline et les avertissements du
Seigneur. Ce n'est pas toujours facile de prendre du temps ainsi, mais que les
enfants s'aperçoivent de ce qui est le ressort du père: plaire au Seigneur.
Nous avons vu
qu'il est important de ne pas être trop durs avec nos enfants et nous avons
besoin de patience, n'oublions pas que nous avons été enfants aussi ! Mais ne
soyons pas non plus indifférents. Sous les avertissements du Seigneur, c'est
agir comme le Seigneur lui-même ; nous sommes tous à l'école du Seigneur et
avons besoin qu'Il nous avertisse et nous éduque pour apprendre de Lui.
« Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la
chair avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme à Christ »
(v.5) : l'apôtre passe maintenant à la relation maîtres serviteurs.
A l'époque,
c'était des esclaves qui appartenaient pour la plupart à leurs maîtres qui
disposaient d'eux comme ils voulaient. Leur service était bien plus pénible que
pour les serviteurs d'aujourd'hui, ou pour parler en termes modernes, il s'agit
de la relation patron-employé. Ce qui est demandé, c'est de se soumettre, agir
pour plaire au Seigneur, que le maître soit croyant ou incroyant. Le verset 7
le précise : « comme asservis
au Seigneur et non pas aux hommes ».
Servir en
simplicité de cœur, c'est faire ce que le chef attend sans arrière-pensée et
pas sous ses yeux seulement, servir fidèlement en tout temps, car il y a
quelqu'un qui voit tout et il n'y a pas d'acception de personnes. Dans l'épître
aux Colossiens, nous avons la même pensée : « quoi que vous fassiez, faites-le de cœur comme pour le Seigneur »,
donc pas de paresse ni de négligence.
« … comme voulant plaire aux hommes » :
souvent, nous avons tendance à vouloir paraître, plaire à mon frère, agir comme
ma sœur le fait, mais notre motif doit être le désir de plaire au Seigneur.
Nous servons le
Seigneur. La volonté de Dieu, c'est que nous soyons fidèles dans ce qui est
petit, alors, il pourra nous confier de plus grandes choses. Cela commence
toujours ainsi : chez les petits enfants, d'abord être obéissants, cela conduit
à ce que l'on ait confiance en eux et qu'ils croissent dans la connaissance du
Seigneur. Ce principe est aussi valable pour un frère comme pour une sœur. Il
faut d'abord faire ses preuves dans les petites choses et ensuite montrer
peut-être ses capacités pour de plus grandes.
« … servant joyeusement, comme asservis au
Seigneur et non pas aux hommes » : c'est-à-dire que l'on fait tout
pour satisfaire son patron, on veut le servir au mieux, en voyant ses intérêts
et au fond, il est en droit d'attendre cela.
« … sachant que chacun, quelque bien qu'il
fasse, le recevra du Seigneur » (v.8) : l'apôtre montre que nous
dépendons tous du Seigneur ; l'esclave comme le maître doivent rendre compte de
la même façon au Seigneur. Nous devrons tous comparaître un jour devant le
tribunal de Christ et le bien que nous aurons fait sera alors récompensé. Deux
choses nous incitent à un service fidèle, même si notre chef est injuste, nous
servons le Seigneur et il y aura une récompense donnée par le Seigneur
lui-même.
« Et vous, maîtres, faites-en de même envers
eux, renonçant aux menaces, sachant que et leur maître et le vôtre est dans les
cieux et qu'il n'y a pas d'acception de personnes auprès de lui » (v.9)
: Dieu considère toujours les 2 côtés ; comme les esclaves sont fidèles et
œuvrent dans leurs intérêts, que les maîtres aient la même attitude, ne pas
leur refuser un juste salaire, considérer leur bien-être. Nous lisons dans les
Proverbes que le juste a soin de sa bête. Comme un paysan prend soin de sa bête
et ne la laisse pas périr sous une charge trop lourde, le chef apprécie le
travail de ses employés qui ont droit à avoir une vie privée et terminer à
l'heure, il voit leur bien-être. On a connu des patrons croyants qui étant
justes et humains avec leurs employés croyants et incroyants, qui, par leur
attitude, ont été amené à se convertir.
« … renonçant aux menaces » : celui qui
commande peut facilement menacer et mettre ses employés sous pression et dans
la crainte ; un patron croyant qui appartient au Seigneur et connaît Son amour,
ne peut-il pas avoir des relations en toute patience et amour du prochain ?
N'oublions pas
que nous avons un maître dans les cieux ; maîtres et serviteurs rendront compte
devant le tribunal de Christ et là, pas question de la position occupée, chef
ou ayant rempli un emploi subalterne. Nous serons jugés dans la sphère où Il
nous avait placé, si nous avons été fidèles dans ce qui nous était demandé. Que seront-nous là-haut? Rois et
sacrificateurs. Des personnes toutes simples appartenant au Seigneur comme un
professeur d'université croyant occuperont cette même haute position. Dans
cette position céleste où il n'y a pas d'acception de personnes, il ne s'agit
que de la fidélité, ce qui a été fait par amour pour Lui ; nous nous tiendrons
tous comme rois et sacrificateurs ; il n'y aura pas de mépris, tous regarderont
vers Celui qui est au-dessus de tous, le Seigneur et Sauveur qui nous a portés
dans Son amour, Sa grâce et Sa miséricorde ici-bas.
Bien des
personnes parmi nous doivent se soumettre actuellement, mais n'oublions pas que
nous avons tous un Seigneur auquel nous devons obéir, Le servir là où Il nous a
placés pour qu'Il soit glorifié, jeunes, enfants, adultes. Par l'obéissance,
nous L'honorons et Lui montrons que nous Le servons de cœur.
Lectures : Éphésiens 1 v.3 et Éphésiens 6 v.10 à 24
Chapitre 1 - 3 Béni soit le Dieu
et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de* toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ;
v. 3 : litt. : en.
Chapitre 6 - 10 Au reste, mes
frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; 11 revêtez-vous de l’armure complète de
Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : 12 car notre lutte n’est pas contre le
sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre
les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de
méchanceté qui est*
dans les lieux célestes. 13 C’est
pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez
résister, et, après avoir tout surmonté*, tenir ferme. 14 Tenez donc
ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la
justice, 15 et ayant chaussé vos
pieds de la préparation de l’évangile de paix ; 16 par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous
pourrez éteindre tous les dards enflammés* du méchant. 17 Prenez aussi le
casque du salut*,
et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ; 18 priant par toutes sortes de prières et de supplications*, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance
et des supplications**
pour tous les saints, et pour moi, 19
afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte pour donner à connaître
avec hardiesse le mystère de l’évangile, 20
pour lequel je suis un ambassadeur lié de chaînes, afin que j’use de hardiesse
en lui, comme je dois parler.
— v. 12 : ou : les [puissances] spirituelles
de méchanceté qui sont. — v. 13 : ou : accompli, mené à bonne fin. — v. 16 : ou
: brûlants. — v. 17 : plutôt ce qui sauve que le salut en lui-même ; comparer
Luc 2:30 ; 3:6 ; Actes 28:28. — v. 18* : litt. : toute prière et supplication.
— v. 18** : litt. : toute persévérance et supplication.
21 Mais afin que vous aussi
vous sachiez ce qui me concerne, comment je me trouve, Tychique, le bien-aimé
frère et fidèle serviteur dans le Seigneur*, vous fera tout savoir : 22 je
l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos
affaires, et qu’il console vos cœurs.
— v. 21 : qui servait Paul, comme servant
le Seigneur.
23 Paix aux frères, et amour,
avec la foi, de la part de Dieu le Père et du seigneur Jésus Christ ! 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui
aiment notre Seigneur Jésus Christ en pureté* !
— v. 24 : proprement : en incorruption.
Dans les deux
réunions précédentes, nous avons considéré comment mener une vie qui répond aux
pensées de Dieu sur la terre ; ces passages s'adressaient à différents groupes
de personnes dans leurs relations entre époux, entre les parents et les
enfants, entre les maîtres et les esclaves.
Aujourd'hui, ces
versets nous montrent comment nous pouvons tous répondre à notre appel et à ce
que Dieu nous a donné dans Sa grâce.
Le verset 3 du
chapitre 1er « Béni soit
le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute
bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » nous
conduit dans cette sphère dont nous parle le chapitre 6. Ces bénédictions
spirituelles dans les lieux célestes n'ont rien à faire avec cette terre
directement, mais bien indirectement, car nous sommes sur cette terre. C'est un
merveilleux don de Dieu que des hommes qui ont les deux pieds sur terre
puissent être en même temps dans le ciel, par la foi et la puissance du St
Esprit.
« Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le
Seigneur et dans la puissance de sa force » (v.10). Frères et aussi
les sœurs, car quand la parole s'adresse uniquement aux frères, elle utilise le
mot hommes. Pourquoi cette injonction à être forts dans le Seigneur ? Nous
avons besoin de force avant qu'il soit question de combat. L'apôtre utilise
l'expression « la puissance de sa
force » pour nous montrer de quelle force nous disposons quand nous
nous appuyons sur le Seigneur. Il encourage nos cœurs, car s'il y a combat, Lui
a vaincu le monde.
Je pense que nous
connaissons tous l'histoire du peuple de Dieu qui a connu bien des combats. Le
peuple d'Israël sorti d'Égypte a traversé la mer Rouge ; Dieu a précipité dans
la mer le Pharaon qui voulait les retenir captifs et de l'autre côté de la mer,
ils ont chanté le cantique de la délivrance (Exode 15). En Égypte, Dieu leur
avait montré sur quelle base ils allaient être sauvés : le sang d'un agneau
avait été mis sur les linteaux et poteaux des portes et Dieu avait jugé les Égyptiens
tandis qu'eux étaient à l'abri du sang de l'agneau pascal, nourriture pour leur
donner de la force pour le voyage. Dans le désert, il y a eu des épreuves, mais
pas de combats à proprement parler, Dieu a pris soin d'eux et leur a fourni
tout ce dont ils avaient besoin ; puis ils ont passé le Jourdain et sont entrés
dans le pays que Dieu avait promis de leur donner. Ils devaient maintenant en prendre possession et pour cela
passer à travers le Jourdain, le fleuve de la mort.
La mer Rouge est
une image de la mort du Seigneur pour celui qui croit ; le Jourdain est l'image
de notre mort avec Lui. A la croix, Dieu a prononcé le jugement sur nous :
notre mort avec le Seigneur est représenté par ces pierres restées au fond du
fleuve et ces autres érigées de l'autre côté du Jourdain en mémorial notre
résurrection avec Lui.
Les voilà donc
dans le pays : les lieux célestes dont il est question ici nous pouvons les
comparer à Canaan, le pays de la promesse et dans le livre de Josué, nous
lisons que le peuple conquit le pays pas à pas. Dieu leur avait dit que chaque
pouce de terrain où ils mettraient leur pied leur appartiendrait et il y avait
des ennemis à combattre qui, selon les pensées de Dieu devaient être chassés
pour vivre en paix.
Malheureusement,
le peuple n'a pas conquis tout le pays, ils ont laissé vivre les populations,
ce qui les a conduits dans de grandes détresses ; et à adopter leur idolâtrie,
nous lisons cela dans le livre des Juges. C'est la vérité historique. Quelle en
est la signification pour nous ? Nous pouvons posséder un pays que le Seigneur
a conquis pour nous, il nous appartient déjà, mais il s'agit de combattre pour
jouir de ces bénédictions, un combat dans les lieux célestes où nous
rencontrons ces puissances de méchanceté qui veulent nous empêcher d'en jouir,
nous amener à nous en désintéresser et même à les mépriser.
Je voudrais
encore ajouter ceci : pour prendre possession du pays, Israël devait avoir
traversé le Jourdain, c'est-à-dire exprimé en termes du Nouveau Testament, que
nous avons trouvé notre mort dans la mort du Seigneur. C'est la condition
nécessaire pour prendre réellement possession du pays et jouir des
bénédictions. Si nous n'avons pas compris par la foi que nous sommes un seul
corps avec le Seigneur (l'épître aux Éphésiens nous en entretient), que notre
chair a été crucifiée et que nous devons la maintenir dans la mort (car c'est
là sa place), nous ne pourrons pas jouir de ces bénédictions célestes. En un
seul mot : un chrétien charnel, c'est-à-dire qui vit selon sa vieille nature,
ne peut jouir de ces bénédictions. Peut-être, il ne les connaît pas ou ne s'en
soucie pas.
Mais nous, nous
voulons nous en occuper ; nous les trouvons dans la parole de Dieu et pouvons
combattre pour en jouir, car Dieu y a pourvu.
Ce paragraphe commence
par cette force que nous n'avons pas en nous-mêmes et quel bonheur que cela ne
dépende pas de nous mais du Seigneur qui est le vainqueur. Lui, les a acquises
et nous conduit dans le combat pour en jouir.
« … revêtez-vous de l'armure complète de Dieu »
(v.11) : nous avons besoin d'une armure pour combattre un ennemi puissant qui
vient contre nous avec ses armes. Ce n'est pas quand l'ennemi se présente et
tire ses flèches qu'il faut revêtir l'armure, mais avant. C'est la 1ère
injonction de l'apôtre. On doit donc être occupé de la parole pour pouvoir
utiliser les différentes pièces de cette armure, pour qu'elles nous protègent.
Il faut les revêtir avant le combat et mettre l'armure complète, car elle ne
nous protège que si nous avons mis toutes les pièces. Si nous avons bien revêtu
la cuirasse de la justice, pris le bouclier de la foi, nos pieds sont chaussés,
mais nous avons oublié le casque du salut. L'ennemi vient et tire ses flèches
justement là et nous tombons ! Donc nous avons besoin de l'armure complète,
cela est répété 2 fois à dessein. Et c'est l'armure de Dieu qui nous permet
d'affronter l'ennemi, pas la mienne ni celle de frères que nous apprécions.
« … afin que …
vous puissiez résister [au diable]» (v.13) : résister,
c'est bien se protéger de ses ruses, c'est pourquoi la plus grande partie de
ces pièces de l'armure sont des armes défensives. A la fin, il est question
d'une arme offensive : l'épée de l'Esprit. Résister donc pour ne pas être
défait. Mais il ne s'agit pas d'un combat contre la chair et le sang comme
c'était le cas pour le peuple d'Israël, mais d'un combat spirituel contre les
artifices du diable. Il utilise tel ou tel artifice suivant le croyant, comme
par exemple auprès des Hébreux qui étaient persécutés et étaient amenés à se décourager
et pensaient retourner au judaïsme tout en croyant au Christ pour échapper aux
difficultés.
C'est aussi une
ruse actuelle quand quelqu'un désire suivre le Seigneur et sa famille s'y
oppose ; il y a un combat intérieur, cela fait partie des artifices du diable
pour l'empêcher de suivre un chemin de fidélité, de rendre un témoignage clair.
Chez nous,
croyants, Satan, qui connaît nos faiblesses, nos tendances naturelles, agit
plutôt sur notre chair pour nous détourner.
Les principautés,
autorités, dominateurs de ces ténèbres, les puissances de méchanceté, ce sont
les anges déchus, les démons. Dans Matthieu 25, le Seigneur dit que l'enfer est
préparé pour le diable et ses anges. Ceux-ci attaquent les croyants pour les
amener à obéir à leur volonté perverse.
« … afin que, au mauvais jour, vous puissiez
résister et après avoir tout surmonté, tenir ferme » : le mauvais jour
c'est la période où Satan en est le prince et répand ses mauvaises pensées dans
le monde. Nous vivons dans cette période, mais nous avons le privilège de
pouvoir tenir ferme. Comment ? « Résistez
au diable et il s'enfuira de vous ». Il a déjà été vaincu par le
Seigneur et s'il trouve en nous le Seigneur, il s'enfuira.
« … tenir ferme » : si nous reprenons
l'image du combat, le croyant occupe une position qu'il maintient coûte que
coûte malgré les assauts de l'ennemi, comme le lieutenant qui garde sa position
et la défend.
Maintenant,
l'apôtre passe en revue les différentes pièces de l'armure.
« Tenez donc ferme, ayant ceints vos reins de
la vérité » (v.14) : ce sont des images de l'attitude spirituelle ;
les reins nous parlent de force et d'énergie. Nous venons de chanter: « entoure-nous de la vérité pour que nous ne
nous égarions pas. » Notre force intérieure doit donc être
caractérisée par la vérité, à laquelle nous tenons ferme ; vérité au sujet du
Seigneur et de tout ce que la Parole nous révèle de Lui, le Fils éternel devenu
homme, vrai Dieu et homme dans une seule personne descendu sur la terre pour
accomplir tous les desseins de Dieu, ressuscité et monté au ciel, assis à la
droite de Dieu et digne de tout honneur. Cette vérité de toute importance, car
le Seigneur est le centre des pensées de Dieu, est la 1ère partie de
l'armure que nous devons revêtir pour ne pas tomber dans les pièges du diable.
Tenir ferme aussi quant à ce que l'épître nous révèle sur la position des
croyants, assis en Lui dans les lieux célestes, la vérité du seul corps exprimé
par l'image de la relation entre les époux ; le diable, quoique vaincu, essaie
constamment à nous inciter à déshonorer le Seigneur, à faire autant de dégâts
possibles en séduisant par des pensées perverses.
« … la cuirasse de la justice » : cette
justice n'est pas celle que le Seigneur nous a obtenue, elle concerne notre
position ; ici, il s'agit d'une justice pratique, vivre en toute justice et
sainteté, ayant une bonne conscience pour ne pas donner occasion au diable, car
il cherche nos points faibles et si nous ne sommes pas droits, il s'en sert
comme pression pour nous faire chuter.
« … ayant chaussé les pieds de la préparation de
l'évangile de paix » : les pieds parlent de la marche selon la paix
que l'évangile nous procure : nous avons la paix avec Dieu et aussi la paix de
Dieu qui nous fait vivre en communion avec Lui, ce qui nous protège, ayant un
bon témoignage vis à vis de notre entourage.
« … le
bouclier de la foi » : la foi a plusieurs significations : la foi qui m'a
sauvé, tout ce que nous croyons et la foi, une confiance absolue en Dieu.
Dans le Psaume 84
v.9 nous lisons « Toi, notre bouclier » et plus loin « l'Eternel Dieu est un soleil et un bouclier »
(v.11). A Abraham, Il dit « je suis ton
bouclier et ta très grande récompense » (Genèse 15 v.1) Ici,
c'est cette confiance en Dieu que nous
connaissons comme le Dieu d'amour, fidèle, Celui qui nous a donné Son Fils
bien-aimé et a toute puissance. Et Romains 8 au verset 31 nous dit :
« si Dieu est pour nous, qui sera
contre nous ? Celui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré
pour nous tous ». Nous connaissons son amour et sa puissance et
pourtant que de fois nous doutons ! Le bouclier de la foi, une pleine confiance
en Dieu nous garde et ainsi nous pourrons éteindre les dards enflammés du
méchant.
Des hommes,
employés par Satan peuvent aussi décocher des flèches empoisonnées. Dans le
Psaume 64 v.3 &4, David cite des méchants « qui ont aiguisé leur langue comme une épée, ajusté leur flèche, une
parole amère, pour tirer de leurs cachettes contre celui qui est intègre :
soudain, ils tirent contre lui et ne craignent pas. », au Psaume 57
v.4 : « mon âme est au milieu des
lions ; je suis couché parmi ceux qui soufflent des flammes, les fils des
hommes, dont les dents sont des lances et des flèches, et la langue une épée
aiguë ». Ces versets font tout d'abord allusion au Seigneur qui a vécu
tout cela, mais les croyants peuvent aussi l'expérimenter de la part des
hommes. Les dards enflammés font souvent penser au poison ; dans le livre des
Nombres, les fils d'Israël ont été mordu par des serpents brûlants. Ces dards
contiennent donc du poison : Satan nous place devant des questions comme celles
posées à Eve dans le jardin d'Eden « quoi,
Dieu a dit ? ». Où donc est Dieu pour permettre de telles catastrophes
? N'est-ce pas ce genre de raisonnement que l'on entend ? Ce sont des flèches
qui font douter de l'amour et de la fidélité de Dieu. Voilà pourquoi nous
devons avoir le bouclier de la foi, cette confiance absolue en Dieu, une ferme
assurance en ce Dieu qui a tout accompli pour notre salut.
« … prenez aussi le casque du salut » :
un casque protège notre tête, nous défend contre les arguments scientifiques de
ces hommes qui veulent tout expliquer en faisant appel à notre intellect,
sapant toute la parole. Mettons ce casque du salut pour tenir ferme,
particulièrement à l'œuvre de la rédemption. Ces expressions « le Dieu Sauveur, le Dieu tout puissant,
l'Eternel » nous lient intérieurement à Lui.
"… et l'épée de l'Esprit qui est la parole de
Dieu » : il est maintenant question d'une arme offensive ; c'est une
épée courte qu'un guerrier portait toujours sur lui. Cela nous parle de l'importance d'étudier la
parole pour l'avoir à notre disposition au moment opportun. Il est très utile
d'apprendre des passages de la Bible dès notre jeune âge, à l'école du
dimanche, retenons ces versets qui seront comme une épée avec laquelle nous
pourrons combattre une mauvaise pensée, ou parer une attaque de l'ennemi. C'est
l'épée de l'Esprit qui nous conduit et nous donne le mot juste au bon moment.
Mais n'oublions pas que cette épée est à double tranchant (Hébreux 4),
c'est-à-dire qu'elle nous atteint aussi si nous avons failli, nous pousse à la
confession et ainsi rétablit la communion avec notre Seigneur.
« … priant par toutes sortes de prières et de
supplications en tout temps » : c'est la 7ème pièce de
l'armure citée, c'est plutôt une attitude intérieure qui doit nous caractériser
dans le combat. La prière est l'expression de notre incapacité, de notre
dépendance et de notre confiance en la puissance et l'amour de Dieu.
« … veillant à cela avec toute persévérance »
: il est parfois difficile de persévérer avec toutes sortes de prières,
requêtes, supplications, actions de grâce, le diable est très habile pour nous
en empêcher et nous occuper de toutes sortes d'autres choses.
« … des supplications pour tous les saints »
: il y a là un immense spectre : pour les saints, pour être gardé, nous
confiant complètement dans le Seigneur, n'oubliant pas de revêtir toute
l'armure et être conduit par l'Esprit. Parfois nous pourrions être amenés à
prier pour des choses qui ne sont pas bonnes et nous pouvons être
reconnaissants que Dieu ne nous accorde pas tout ce que nous demandons. Dieu
veut nous donner ce qu'Il sait être bon pour nous, c'est Sa sagesse à notre
égard.
Au verset 15,
l'apôtre ajoute « et pour moi »
: il était en prison, enchaîné à un soldat, il n'était donc pas libre mais
pouvait recevoir ceux qui le visitaient. Il demande aux Ephésiens de penser à
lui pour qu'il lui soit donné de parler bouche ouverte pour donner à connaître
le mystère de l'évangile, pour qu'il ait le courage de parler, car sa situation
était difficile, il devait être conduit devant l'empereur Néron, ce cruel
persécuteur des chrétiens et je suis certain qu'il lui a présenté la parole.
« … le mystère de l'évangile » :
l'apôtre parle de son évangile, pas seulement la bonne nouvelle du salut, mais
aussi ce qu'il avait reçu spécialement de Dieu : Christ et l'assemblée, ce
qu'il expose dans cette épître.
« … afin que vous sachiez ce qui me concerne,
Tychique vous fera tout savoir...afin que vous connaissiez l'état de nos
affaires et qu'il console vos cœurs » (v.22 & 23). Ces versets
montrent ce qu'il y a dans son cœur, il sait que ces frères pensent à lui et
désirent savoir comment il va et est persuadé de leur amour et intérêt pour
lui. Quel beau tableau de cette relation fraternelle, suivi au verset 23 du
souhait de l'apôtre « paix aux
frères et amour » et au verset 24 « la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre seigneur Jésus Christ en
pureté ». Nous avons besoin de la grâce à chaque instant. Pureté et
amour vont ensemble, l'apôtre nous le rappelle encore à la fin de l'épître :
l'impureté dans notre marche est une entrave à notre amour pour Lui. Si nous
aimons le Seigneur et désirons l'honorer, cela n'est possible qu'en marchant
dans un chemin de pureté.
Concernant le
combat, revêtons toutes les pièces de l'armure, occupons-nous de la parole pour
que l'ennemi ne puisse pas nous faire tomber et qu'ainsi nous honorions le
Seigneur. Lui-même a dit à ses disciples « ayez bon courage, vous avez de la tribulation dans le monde, mais moi,
j'ai vaincu le monde ».